L’Oriental cherche à se positionner sur l’échiquier des métiers mondiaux du Maroc (MMM). Pour s’y prendre, il compte bénéficier de l’expérience nationale dans le domaine et de la qualité de formation de ses écoles supérieures. C’est ce qui ressort du colloque international, organisé récemment par le Laboratoire d’études et de recherches en management avancé (LERMA) de l’ENCG-Oujda, sous le thème: Compétitivité des métiers mondiaux du Maroc: bilan et défis.
Une rencontre articulée autour de trois axes. Un premier atelier consacré aux plateformes industrielles intégrées et aux enjeux de la cartographie sectorielle des MMM. Un second atelier pour évaluer l’insertion des entreprises marocaines dans les filières mondiales et le positionnement à l’international des MMM et un troisième atelier dédié aux facteurs propulsifs et avenir des MMM.
Il était également question de l’impact de ces métiers sur le développement des ressources humaines et les facteurs déterminants des flux entrants des IDE. La mise au point d’un positionnement stratégique de la région nécessite la réalisation d’un model industriel compétitif et la révision de la cartographie sectorielle de ces métiers.
Le but est d’attirer les investisseurs concernés par le développement des secteurs répondant aux exigences des métiers mondiaux du Maroc et la recherche de nouveaux marchés à fortes extensions. Choix qui n’exclut pas l’implication des acteurs locaux, appelés à bénéficier de la mise à niveau territoriale réalisée au cours de la dernière décennie, explique Abdelkader El Oudri, économiste universitaire et modérateur du premier atelier.
Et d’ajouter, «ces métiers remplissent les objectifs pour lesquels ils étaient mis en place. Une réussite qui ne reflète pas le classement du pays dans la grille évaluative du climat des affaires. Ce qui nécessite de nouvelles moutures fiscales, nouvelles approches dans l’octroi du foncier et révision de la charte de l’investissement qui reste un ramassis de codes et pas un texte cohérent».
L’Oriental peut tirer profit des MMM, puisque l’industrie est en train de se numériser et de se digitaliser. «De nouvelles spécialisations qui permettraient à la région de devenir compétitive, même étant éloignée des centres de production. Il suffit d’avoir des idées novatrices et maîtriser l’outil numérique», explique Abdelbaqi Agrar, directeur de LERMA.
Une tâche à laquelle s’attellent l’ENSA, l’ENCG, l’EST et la Faculté des sciences de l’Université des sciences d’Oujda qui forment des centaines d’étudiants pour accéder aux métiers mondiaux du Maroc. Toutefois, à part l’offshoring qui représente de réelles opportunités d’embauche dans la région, l’automobile, l’aéronautique et l’électronique tardent à pointer
Source : L'économiste
Le projet «Sharaka» rentrant dans le cadre du partenariat Union européenne-Maroc pour la mobilité a livré ses résultats mercredi à Rabat. Comme le précise Anne De Soucy, DG adjointe d’Expertise France, organisme de mise en œuvre du projet, celui-ci est couronné par la réalisation d’une cartographie sur les conditions des MRE, par des actions au niveau des régions, notamment celle pilote de l’Oriental, la réintégration des migrants et la consolidation des compétences de l’Anapec concernant les migrants régularisés. De tels résultats incitent Expertise France à poursuivre son partenariat avec le Maroc que la DG adjointe qualifie de «modèle».
Pour la continuité de Sharaka
Cette volonté de poursuivre ces actions au niveau régional comme cela a été fait dans l’Oriental est exprimée par Mme De Soucy. «Et pourquoi pas au niveau continental», enchaîne-t-elle. Dans ce sens, la responsable conduit l’exemple du Mali. L’objectif étant de créer une coopération triangulaire. «Ce type de partenariat va nous permettre de développer une vision commune basée sur les droits», estime Mme De Soucy. Cela étant, le choix de la région de l’Oriental pour concrétiser le projet Sharaka s’est fait pour plusieurs raisons.
Déclinaison du projet dans l’Oriental
Déjà ce territoire connaît une forte proportion de Marocains du monde qui en sont originaires. D’après les chiffres du Conseil de la région de l’Oriental, 28,3% des MRE sont originaires de celle-ci. Les transferts financiers sont, à leur tour, conséquents puisqu’environ 16 milliards DH sont transférés aux familles chaque année. En Allemagne, 70% seraient issus de cette région. De plus, c’est un territoire marqué par une double frontière avec l’Algérie et l’Espagne et très concerné par la migration. Selon Saida Mahir, représentante de l’Agence de l’Oriental, qui rappelle ce choix d’une région exposée aux flux migratoires, le partenariat est décliné en 4 projets. Il s’agit de la promotion du territoire, l’intégration d’un volet MRE dans la déclinaison régionale, l’accompagnement économique des MRE de retour et celui des investisseurs MRE. A travers ces démarches, l’agence voulait créer une plate-forme dédiée aux MRE et initier une série d’activités avec une forte implication des associations de la société civile. D’après Mme Mahir, il résulte de ce programme au niveau régional l’organisation d’un forum d’investissement et la promotion des opportunités d’investissement lors d’événements organisés en Europe. «Cependant, il y a d’autres choses à faire dont un diagnostic au niveau régional», tempère la représentante de l’Agence de l’Oriental.
L’apport financier de l’Union européenne
Outre le financement du projet «Sahraka», l’UE finance, d’après Alessio Cappellani, chargé d’affaires à la délégation de l’UE auprès du Maroc, un autre projet en cours à hauteur d’un million DH (100 mille euros). «Nous avons un autre projet de 35 millions d’euros pour accompagner le Maroc dans sa mise en œuvre de sa politique migratoire», ajoute le chargé d’affaires. Selon ses dires, ces programmes et initiatives sont destinés à appuyer l’asile, l’intégration des migrants et la mobilisation de la diaspora marocaine. D’après le responsable, 16 millions d’euros sont déjà engagés pour améliorer la gouvernance des migrants. «Nous espérons dessiner de nouvelles perspectives en matière de mobilité», poursuit-il. En plus de l’apport de l’UE, le projet est cofinancé par la France et les Pays-Bas. Cela étant, le Maroc est, selon Jaouad Dequiuec, représentant du ministère délégué en charge des MRE et des affaires de la migration, «le premier pays à avoir conclu le partenariat pour la mobilité avec l’UE». Ce partenariat vise, selon ses dires, à fluidifier la mobilité entre les deux rives de la Méditerranée et garantir la bonne gestion de la migration. Quant au projet Sharaka, il a été lancé en juin 2014 comme il le rappelle.
Source : Aujourdhui.ma
Trois participants se sont illustrés lors de cette huitième édition. Citons dans ce sens la coopérative Al Kossour qui s’est vue attribuer le prix du meilleur stand d’exposition de dattes. De même, deux exposants de l’Oriental, en l’occurrence Mohamed Benkaroum et Mostapha Hakou, se sont vus octroyer des prix d’encouragement de meilleurs producteurs et valorisants de dattes à l’échelle nationale. Aussi, le prix de mérite pour le meilleur stand des produits du terroir a été octroyé, entre autres, à la Fédération des coopératives spécialisées dans la production du cumin de Figuig.
Le palmier dattier dans la région de l’Oriental revêt une importance particulière. Le développement de cette filière est l’une des priorités du plan agricole de la région. Les efforts tendent à augmenter la superficie du palmier et assurer une valorisation durable de ce produit. Au titre de la campagne agricole 2016-2017, 191.000 palmiers sont plantés dans l’oasis de Figuig couvrant une superficie de 1.170 hectares. La production devrait atteindre dans ce sens 39.000 tonnes, soit une progression de 39% par rapport à la campagne précédente. Figuig abrite également deux unités de valorisation d’une capacité de 560 tonnes.
La production des dattes s’est nettement développée au niveau de Figuig. Cette cité représente aujourd’hui une production moyenne de 4.500 tonnes chaque année. Sa palmeraie s’étend sur 1.800 hectares et compte 250.000 pieds. Notons qu’une unité de conditionnement a été créée à Figuig. Fruit d’un partenariat entre le département de l’agriculture et les professionnels, cette unité a vu le jour pour garantir une valorisation optimale de la production.
La première d’entre elles «Bernitex Clean I» est opérationnelle depuis vendredi dernier. Les deux autres «Vindi Shore sarl» et «Bernitex Clean II» le seront dans 4 et 8 mois.
Ces unités feront de l’écosystème textile le premier employeur industriel de la région grâce à l’accompagnement du CRI et au soutien financier du ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique et du Conseil régional de l’Oriental.Un appui indispensable pour l’émergence d’un pôle compétitif et innovant, en mesure de positionner l’Oriental dans l’industrie du textile.
La réalisation de ces unités (64 millions de DH) renforcera la compétitivité de l’Oriental, développera la filière textile, captera de nouveaux investisseurs, assurera une nouvelle offre dans les activités à forte valeur ajoutée tout en intégrant les jeunes des zones frontalières, précise-t-on auprès du CRI. Plus de 200 jeunes filles de ces zones ont suivi des formations ciblées dans les ateliers de couture de l’OFPPT à Bni Drar, Oulad Iyad, Ennasr et Elhamra.
La totalité de la production est destinée à l’export, particulièrement pour le groupe espagnol Inditex, producteur des marques Massimo Dutti et Zara. «Nous avons choisi la Technopole d’Oujda pour l’extension de notre activité car elle dispose d’infrastructures de type World class avec un centre de qualification professionnelle et une présence sur le site des services d’accompagnement tout en étant proche du marché européen», précise Khalid Bernichi, directeur général de Bernitex.
Source : l'économiste
A l’occasion du Salon régional de l’économie sociale et solidaire, qui s'est tenu à Oujda du 12 au 15 Octobre, le président de la région de l'Oriental a annoncé la construction d’une plateforme logistique de valorisation, de conditionnement, d’emballage, de promotion et de commercialisation des produits.
Avec une enveloppe de 195 MDH, cette plateforme qui vient d’être lancée renforcera la compétitivité des coopératives et ciblera les créneaux porteurs de la région. Elle va permettre entre autres de lutter contre la pauvreté et la précarité, la promotion d’une agriculture solidaire et équitable, la commercialisation et l’exportation des produits locaux, la valorisation des savoir-faire régionaux et la concrétisation des politiques sectorielles de développement.
Cette station sera aménagée sur une superficie de 5 ha dont 3 ha seront couverts. Elle sera divisée en 4 pôles : les locaux d’exploitation et d’administration, des chambres froides, des unités de traitement, valorisation et conditionnement et un dernier dédié au transport et à la manutention.
Sur les 195 MDh nécessaires à la construction, 50 MDh seront financés par le Wilaya, 40 MDh par le ministère de l’Agriculture, 40 MDh par le ministère de l’Industrie, 15 MDh par le ministère de l’Artisanat et de l’économie sociale, 35 MDh par le Conseil Régional de l’Oriental et enfin, 15 Mdh par l’Agence de Développement de l’Oriental.
Source : Les échos.ma