Le Conseil de la région de l’Oriental se penchera, ce jeudi, sur de nouveaux projets industriels lors de sa session extraordinaire.
Ces projets portent sur la création d’une unité industrielle intégrée spécialisée dans le traitement du poisson qui doit être réalisée à Jerada, ainsi que d’autres unités spécialisées dans divers domaines (tissage des tapis, fabrication de produits d’hygiène, emballage de produits alimentaires et fabrication de peintures d’intérieur et industrielle). Le Conseil devrait aussi adopter des projets d’amendement de six conventions de partenariat portant sur des projets d’investissements déjà approuvés.
L’association Passagers art et développement à Oujda a de nouvelles perspectives pour 2020. «Nous nous focaliserons sur l’entrepreneuriat culturel chez les jeunes, tout en gardant un œil sur l’identité de nos actions avec des cibles jeunes et respectant le genre». Idriss El Fatih Hadef, président de cette structure regroupant d’autres jeunes, qui s’exprime sur ces perspectives, en révèle également les activités pour cette année. En détail, «Yallah Chabab» ciblera 5 lycées de la capitale de l’Oriental pour rencontrer plus de 1.000 bénéficiaires. Ce sont, selon ses dires, des rencontres story telling (raconter des histoires) entre les lycéens et des jeunes qui ont commencé une carrière professionnelle, des jeunes originaires de la même ville, qui ont grandi dans le même contexte. Ces rencontres sont suivies par des ateliers sur le genre, la prise de parole en public et la sensibilisation à la chose publique. De plus, l’activité «Ndirou 9hioua» consiste en un café débat mensuel qui met les décideurs face à des jeunes qui ont des questions, avec des virgules artistiques.
Cette année, l’action sera diffusée sur la radio régionale de la SNRT. Pour promouvoir l’entrepreneuriat culturel, «des formations au profit des jeunes dans les métiers de l’art et la culture, pour faire d’eux des auto-entrepreneurs». Dans ce sens, 5 sessions sont prévues, avec des opportunités de stage dans le cadre du jumelage avec la ville de Lille dans une «Smart coop» (ndlr, coopérative). Outre ce jumelage, «Passagers» a eu des échanges avec l’association Velours à Reims et Grenoble. Et dans le cadre de la valorisation du patrimoine matériel et immatériel, une balade artistique sera organisée à l’ancienne médina d’Oujda, passant par ses monuments, avec des pauses musicales animées par les jeunes.
Entre-temps, «Passagers» organise mensuellement «Mezzek’Night», un micro ouvert aux jeunes musiciens pour faire le networking avec des producteurs potentiels.
A son tour, «L’underground» est une activité organisée trimestriellement par l’association dans le cadre du programme «Oujda Jeunesse» avec le ministère de la cultutre, de la jeunesse et des sports.
Aussi, le 5ème marché de la musique appelé «L’Karfour» sera marqué en mars prochain par des formations, conférences, expositions et show cases, entre autres, destinés aux artistes, productions, entreprises, coopératives et institutions. «Penser l’entrepreneuriat culturel comme moyen d’inclusion socio-économique des jeunes est devenu une nécessité», ajoute le comité d’organisation de «L’Karfour». Organisé avec d’autres associations partenaires comme «Aix’Qui?» et le groupe de musique «Snitra», ce marché, dont Brahim El Mezned est le directeur artistique, envisage d’atteindre un nombre de participants se chiffrant à 8000. «L’Karfour», un tremplin pour les jeunes groupes, sera également marqué par des conférences autour de l’implication de la femme dans la musique sans en faire un outil pour défendre ses droits. Cet événement traitera, de plus, de l’industrie culturelle et de la manière dont la musique peut tirer des bénéfices du digital.
Dans l’ensemble, «Passagers», fondée en 2011 et qui rassemble des membres installés au Maroc et à l’étranger, organise des activités de proximité. L’entrepreneuriat culturel étant au centre de ses intérêts. Avec l’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger, «Passagers» a, pour l’heure, formé plus de 20 jeunes en entrepreneuriat culturel.
L’agroalimentaire, premier employeur industriel de la province
De nouvelles unités lancées pour renforcer la production et l’exportation
L’oléiculture est en passe de devenir le premier secteur industriel de la province de Taourirt. La filière, en nette croissance, représente une ressource agroalimentaire particulièrement porteuse, dynamique et structurellement organisée. Elle compte dix-huit unités modernes, dernière génération, et s’est renforcée par l’inauguration d’une nouvelle structure de conditionnement intégrée pour le conditionnement des piments cerises, olives et légumes conserves.
La réalisation de cette unité qui assure 45 emplois permanents et 300 emplois saisonniers, a nécessité 29,5 millions de dirhams. Étalée sur une superficie de neuf hectares, elle est constituée de neuf salles polyvalentes pour réception de la matière première, triage et calibrage, conditionnement, traitement de la matière première, stockage et emballage.
«Bled Conserves» est spécialisée dans la transformation et la conservation d’olives, huile d’olive, pulpe d’abricot et de légumes. Sa capacité de production est estimée à 20.000 tonnes d’olives/an et 5.000 tonnes d’abricots/an.
Avec cette nouvelle réalisation (inaugurée vendredi par Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, en présence du wali de l’Oriental, gouverneur de la province de Taourirt et du président de la Chambre régionale d’agriculture), le groupe «Bled Conserves» renforce sa gamme productive en industrialisant d’autres produits comme la pulpe d’abricot, le piment et le citron, prune huile d’olive, etc.
Deux associations et 23 coopératives œuvrant dans le domaine de l’économie sociale et solidaire (ESS) et participant à la 8e édition du Salon national de l’ESS ont été primées, vendredi à Salé, lors d’une cérémonie organisée par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, en collaboration avec des partenaires annonceurs.
Les 25 vainqueurs ont été sélectionnés parmi 700 exposants ayant participé au Salon national de l’ESS, du 8 au 19 novembre à Oujda, sur la base d’un ensemble de critères, en particulier le respect du cadre légal des institutions de l’ESS, la bonne gouvernance, l’économie verte et la protection de l’environnement, l’approche genre, la création d’emplois, la valorisation du produit et le respect des mesures de sécurité sanitaire.
Les prix pécuniaires offerts par les différents partenaires annonceurs ont atteint une valeur globale de 645.000 Dhs. Ils ont récompensé la bonne gouvernance, la meilleure initiative numérique, le meilleur projet générateur de revenus, le meilleur projet intégrant les personnes en situation de handicap, le meilleur projet intégrant les femmes, l’excellence, la créativité sociale, la meilleure initiative féminine et sociale, le patrimoine artisanal, l’économie sociale verte, la créativité dans le patrimoine artisanal, et l’impact social. La cérémonie a été agrémentée par la projection d’un film institutionnel retraçant les moments forts du Salon national de l’ESS, outre l’exposition des produits des coopératives et des associations primées, et la présentation de différentes animations artistiques.
A cette occasion, un stand des produits de terroir a été organisé au Palais des congrès « Le Bouregreg » à Salé, reflétant l’énorme travail effectué par des coopératives et associations vainqueurs de plusieurs régions du Royaume, et spécialisées dans plusieurs domaines (artisanat, produits de proximité, valorisation des plantes aromatiques et médicinales, habits traditionnels… ).
Présidant la cérémonie de remise des prix de l’ESS, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, a estimé que la cérémonie a permis de célébrer le rôle efficace et la contribution distinguée des acteurs du secteur de l’ESS, en particulier les coopératives, les sociétés et les entreprises sociales, ajoutant que cette cérémonie a été l’occasion d’encourager et de soutenir l’ESS, qui contribue au progrès de l’économie nationale en créant des opportunités d’emploi pour les jeunes et les femmes et en réduisant les disparités sociales et spatiales.
La ministre a noté que l’attribution de ces prix vise à encourager la créativité et l’innovation dans le domaine de l’ESS, et à garantir le respect des normes de qualité qui revêtent une importance particulière dans la commercialisation de ces produits, ainsi qu’à faire connaître les entreprises et les produits de l’économie sociale et solidaire. Pour sa part, le vice-Président du Conseil régional de l’Oriental, Taib Mesbahi, a salué l’organisation par la région de l’Oriental de la 8e édition du Salon national de l’ESS, soulignant l’importance de ces initiatives pour mettre en valeur les produits des zones rurales reculées, et attirer l’attention sur les femmes et les hommes de ces régions. A cet égard, M. Mesbahi a souligné le rôle de ce salon dans la mise en lumière des produits de terroir des différentes régions du Maroc en général, et de l’Oriental en particulier, et de les faire connaître aux niveaux national, maghrébin, méditerranéen et africain, notant le rôle de la société civile dans la réalisation de cet objectif.
Le jury de cette cérémonie a été composé de membres représentant le ministère du Tourisme, de l’artisanat, du Transport aérien et de l’Economie sociale, le Conseil régional de l’Oriental, l’Agence de développement social, le Crédit Agricole du Maroc, le groupe OCP, la Banque Populaire, et la Fondation Abdelkader Bensalah.
Organisé sous le thème « L’Economie sociale et solidaire : Initiatives renouvelables et opportunités prometteuses », la 8e édition du Salon national de l’ESS, avait pour but de faire de ce type d’économie une locomotive pour le développement économique et social, à travers la création d’activités génératrices de revenu et d’emploi, ainsi que la valorisation des richesses en milieu urbain et rural.
La ville de Taourirt a abrité, les 20 et 21 décembre courant, la deuxième édition de son Festival culturel et pédagogique sous le thème « Une jeunesse excellente, un Maroc rayonnant ».
Organisée à l’initiative du club « Maison de l’artiste » relevant de l’association Palette du monde, cette manifestation a pour objectif de mettre en valeur les potentialités et les compétences dont jouit la province de Taourirt en particulier.
Cette édition a ainsi tenu à célébrer les élèves et les jeunes ayant fait preuve d’un sens élevé de persévérance et d’esprit studieux et qui se sont distingués dans divers domaines au niveau régional, national ou international.
Pour les organisateurs, il s’agit d’encourager les élèves les plus méritants et des jeunes qui ont brillé par leurs talents et leurs compétences dans des domaines variés, tels que la médecine, les arts plastiques, le journalisme, la science ou encore la littérature, et de promouvoir la culture de l’excellence et la créativité.
Un hommage appuyé a été rendu à ces jeunes, parmi lesquels les étudiants de la faculté de médecine d’Oujda qui ont remporté la compétition internationale de simulation médicale SIMCUP, le 14 octobre dernier à Prague, le meilleur blogueur de l’année Mohamed Serghini, et l’artiste peintre Fatima Zahra Chadid.
A rappeler que l’année dernière, le festival a rendu hommage à la petite Meriem Amjoune, lauréate du prestigieux concours «Défi de la lecture arabe» (Arab Reading Challenge) aux Émirats Arabes Unis.
Organisée en partenariat avec la préfecture de la province de Taourirt, la commune de Taourirt et les départements de l’Education nationale et de la Culture, cette deuxième édition a été ponctuée par des activités musicales et de divertissement au grand bonheur de l’assistance.
De l’avis du délégué régional de la Culture, Mountassir Loukili, la deuxième édition du Festival culturel et pédagogique de Taourirt a constitué une opportunité pour mettre en avant le potentiel artistique et culturel de cette province qui, a-t-il dit, jouit d’un riche patrimoine matériel et immatériel.
La production prévisionnelle des agrumes, au titre de la campagne agricole 2019-2020, au niveau du périmètre irrigué de la Moulouya (province de Berkane) est évaluée à 310.000 tonnes, selon l’Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya (ORMVAM).
La production devrait atteindre 310.000 tonnes, dont 195.000 T en petits fruits et 115.000 T d’oranges, contre 324.000 T lors de la campagne précédente (-5%), précise la même source.
Et d’ajouter que l’agrumiculture qui est la principale culture au niveau du périmètre irrigué de la Moulouya, joue un rôle socio-économique de grande importance.
En effet, cette culture couvre une superficie de 21.800 Ha (65% de petits fruits et 35 % d’oranges) dont 16.500 ha sont équipés en système d’irrigation localisée, et permet de créer plus de deux millions de journées de travail par an dans les fermes et les stations de conditionnement.
Le conditionnement des agrumes de la région est assuré par 21 stations d’une capacité annuelle de 158.000 T et les exportations sont assurées par quatre groupes.
Contrairement à la production qui a accusé cette année un léger recul, les exportations vers les marchés internationaux, qui ont débuté le 24 octobre dernier, enregistrent des résultats prometteurs.
D’après l’ORMVAM, le volume des exportations à la date du 11 décembre courant est passé à 40.443 T contre 37.016 T durant la même période de l’année dernière, soit une hausse de 9,3 pc.
Les principaux marchés destinataires sont la Russie avec 46,5 pc du volume global, l’Europe (30,5 pc), le Canada (11,7 pc), les Etats-Unis (9,6 pc) et certains pays du Moyen-Orient et d’Afrique (1,7 pc).
La filière des agrumes a bénéficié d’un grand intérêt dans le cadre du Plan Maroc Vert, ce qui a conforté la place qu’occupe la région de l’Oriental en termes de production à l’échelon national.
Les efforts déployés dans le cadre de ce Plan ont permis, entre autres, de planter 6.000 hectares de plus entre 2008 et 2019, soit un taux de réalisation d’environ 150 pc de l’objectif fixé à l’horizon 2020, et d’équiper quelque 16.500 hectares par le système d’irrigation par goutte à goutte pour l’économie d’eau, soit 91 pc des prévisions à l’horizon 2020 (18.400 Ha).
La faculté de droit d’Oujda a récemment organisé un colloque international sur la gouvernance territoriale et le développement local, en partenariat avec l’ONDH. «Les programmes territoriaux devraient être fondés sur des diagnostics solides et fiables, tout en mettant en relief les potentialités locales», ont expliqué les intervenants
La diversité des intervenants et le manque de convergence rendent la gestion des territoires difficile et complexe. Par ailleurs, la verticalisation des politiques publiques et les multiples niveaux de gouvernance locale alourdissent le processus de prise de décision.
La gouvernance locale ne peut ainsi être réduite à un simple processus de délégation de compétences et de pouvoirs de l’État aux collectivités territoriales. Elle exige l’implication des représentants de la population dans la prise de décision et l’exécution opérationnelle des programmes.
C’est ce qui ressort du colloque international sur la gouvernance territoriale et le développement local, organisé la semaine dernière à Oujda. Deux journées de débat initiées par la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, et l’Université Mohammed 1er d’Oujda (UMP/O) en collaboration avec l’Observatoire national du développement humain (ONDH).
Chercheurs universitaires, représentants d’agences des Nations unies, experts en évaluation, élus locaux et acteurs de la société civile étaient unanimes: la gouvernance ne se résume pas à quelques actions destinées à améliorer les conditions de vie des citoyens. Elle a pour finalité l’augmentation de leurs revenus et la réduction de la pauvreté, de la vulnérabilité et de l’exclusion, tout en veillant au respect de leurs droits fondamentaux.
Une bonne gouvernance devrait être en mesure d’instaurer un «modèle de développement local», via un réseau solide de responsabilité et de reddition des comptes. C’est dans ce sens qu’une structure d’évaluation de la gestion locale et de la convergence territoriale est en phase d’expérimentation au niveau des communes rurales de Ain Béni Mathar et Melloussa, ainsi que dans les communes urbaines de Jerada et Tétouan.
«Elle est le fruit d’un partenariat entre l’UMP/O et l’ONDH, avec l’appui du Pnud», précise El Hassan El Mansouri, SG de l’ONDH. «Pour commencer, nous avons mené une réflexion académique, car tous les outils d'évaluation des politiques publiques sont fondés sur cette approche universitaire», a-t-il confié.
Smart spécialisation des territoires
Pour sa part, la faculté vient de lancer un master dédié à la formation et à la recherche dans le domaine de l’évaluation des politiques publiques. Le projet d’un territoire ne se limite évidemment pas à l’exécution des orientations de l’administration centrale. Le pouvoir local devrait élaborer ses propres orientations.
«La concrétisation de ce projet nécessite une quadruple capacité pour les acteurs locaux: valoriser leur environnement, agir ensemble, créer des liens entre différents secteurs, le tout en retenant sur place le maximum de valeur ajoutée», explique Mourad Zenasni, enseignant-chercheur à l’ENCG d'Oujda.
Pour lui, l'élaboration d'un projet de territoire au niveau régional peut se baser sur une démarche de Smart spécialisation. Une approche qui vise l'élaboration d'une politique d'innovation et de développement fondée sur «des facteurs spécifiques favorables».
Comme des compétences humaines, des infrastructures et les conditions du marché local. Cette démarche implique une spécialisation des régions dans des domaines où elles peuvent exceller, en mobilisant tous les acteurs compétents du territoire (entreprises, institutions publiques de recherche, collectivité…).
Outils indispensables
La planification territoriale nécessite des diagnostics basés sur des data fiables. La création de systèmes d’information et d’observatoires régionaux est ainsi indispensable. Il faudrait également assurer un cadre de suivi et d’évaluation mesurant l’efficacité des actions. Autre ingrédient décisif: la qualité des ressources humaines. Les territoires doivent se doter de cadres compétents, capables de mener des études, d’animer des débats, d’exécuter des plans de développement… C’est ce qui ressort du panel consacré aux systèmes de gestion et de programmation territoriale. La gestion du foncier est, en outre, capitale. Elle requiert une modernisation du management des biens immobiliers. C’est l’une des questions les plus importantes pour la promotion de l’investissement et de la dynamique économique locale.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, M. Aziz Akhannouch, a présidé, le 13 décembre 2019 à Taourirt, l’ouverture de la 1ère édition du salon de l’industrie de transformation d’olives sous le thème « l’industrie de transformation levier d’emploi et pilier de développement ».
Le salon est organisé du 14 au 17 décembre 2019 en partenariat entre le Ministère de l’agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, le Conseil de la Région de l’Oriental, la Province de Taourirt, le Conseil municipal de Taourirt, la chambre d’agriculture et l’Association provinciale des producteurs de l’olive à Taourirt.
Il vise à renforcer la chaine de valeur agricole de la filière oléicole en tant que vecteur de développement économique et de promotion de l’emploi.
Sur une superficie de 2600 m², le salon connaît la participation de plus de 100 exposants dont près de 80 coopératives et GIE d’huile d’olive et olives de table et de produits de terroir.
La filière bénéficie d’un contrat-programme conclu en 2009 entre le Gouvernement et l’interprofession oléicole pour la période 2009-2020.
Ce contrat-programme fixe les objectifs à atteindre, se rapportant au développement de la production et de la qualité, au développement d’une valorisation forte et pérenne et à l’amélioration des conditions cadres de la filière.
Par ailleurs, dans le cadre du contrat-programme pour le développement des industries agroalimentaires entre l’Etat et les professionnels du secteur pour la période 2017-2021, le Gouvernement s’est engagé à accorder de nouvelles aides pour la filière oléicole, notamment pour la construction et l’équipement des unités de valorisation et l’exportation de l’huile d’olive et les conserves d’olives.
Au Maroc, l’olivier constitue la principale filière fruitière cultivée et représente 65% de la sole arboricole nationale. L’oléiculture constitue une source importante d’emplois procurant plus de 51 millions journées de travail par an, soit l’équivalent de 380.000 emplois permanents.
Le verger oléicole national est constitué essentiellement de la variété « Picholine Marocaine » qui représente plus de 90% des plantations. La production oléicole au titre de la campagne agricole 2018/2019 est estimée à près de 2 millions de T, soit une hausse de 28 % par rapport à la campagne précédente (2017/2018).
Globalement, la production nationale est acheminée à hauteur de 65% à la trituration et 25% à la conserverie.
La trituration des olives se fait par un secteur moderne et semi-moderne composé de 948 unités et un secteur traditionnel constitué d’environ 11.000 maâsras.
La conservation des olives est assurée par 75 unités modernes de conserverie des olives et par de conserveries artisanales.
Pour les olives de table, environ les 2/3 de la production est issue des conserveries industrielles et près du 1/3 est obtenu au niveau des unités artisanales.
Les exportations moyennes annuelles sont de l’ordre de 82.290 T de conserves d’olives et 13.320 T d’huiles d’olives. Les principaux pays importateurs des olives de table marocaines demeurent la France, les USA, l’Italie et l’Allemagne, alors que les exportations marocaines en huiles d’olives sont destinées principalement vers les USA, l’Espagne et l’Italie.
La filière oléicole au niveau de la Région de l’Oriental
La filière oléicole au niveau de l’Oriental est parmi les filières végétales les plus importantes en termes de superficies de production et de création d’emploi. Elle représente près de 11% de la superficie oléicole nationale.
La superficie oléicole totale est de 118.000 ha dont 87 000 ha productifs (campagne 2018-2019). Depuis le lancement du Plan Agricole Régional, le rythme d’extension a été multiplié par deux, passant de 2000 ha/an à 4000 ha/an.
La production oléicole est passée de 103.000 tonnes en 2008 à 192.000 tonnes en 2018, grâce à l’entrée en production des plantations oléicoles réalisées dans le cadre des projets Pilier II du Plan Maroc Vert et à l’amélioration de la conduite technique des vergers.
La capacité de transformation est passée de 62.000 tonnes en 2008 à 86.000 tonnes en 2018, soit une progression de 38%.
Depuis le lancement du Plan Agricole Régional de l’Oriental, 33 projets de développement de l’olivier ont été lancés sur une superficie de 44.000 ha, avec un investissement à terme de 670 MDH au profit de 19.100 bénéficiaires.
Le chiffre d’affaires de la filière est passé de 500 millions de Dhs en 2008 à près de 1,15 milliard de dhs en 2018, soit une progression de +130% et la valeur ajoutée a progressé de +122%, passant de 382 millions de dhs en 2008 à plus de 850 millions de dhs en 2018.
En matière d’emploi, la filière a généré 4 Millions de journées de travail/an, soit près de 31 % de la main d’œuvre employée en production végétale à l’échelle de la région.
La Région dispose de 357 unités de trituration des olives (13% modernes) d’une capacité de 45.500 T/an et 10 unités de conservation d’une capacité de 27.000 T/an et au programme 2020, la mise en place de 4 unités de valorisation.
Visite de projets agricoles au niveau de la Province
En marge du salon, le Ministre et la délégation qui l’accompagne ont effectué des visites de terrain à des projets agricoles au niveau de la Province de Taourirt.
Le premier projet porte sur le lancement des travaux de reconversion de céréaliculture en amandiers et en oliviers sur une superficie de 3100 ha, dont 2950 ha d’amandiers et 150 ha d’oliviers, pour un montant de 43,5 Millions de dirhams.
S’inscrivant dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert, ce projet vise le développement des filières amandier et olivier, l’amélioration des revenus des agriculteurs et la création de d’emploi.
Le deuxième projet concerne l’inauguration d’une unité intégrée de conditionnement de piments cerises à Taourirt sur une superficie de plus de 9 hectares pour un montant d’investissement de 29,5 Millions de dirhams.
L’unité intégrée comporte une unité de traitement, une unité de conditionnement, 4 unités d’emballage, des unités de stockage, de maintenance et autres dépendances. Le projet devrait permettre de créer 45 emplois permanents et 300 emplois saisonniers.
La capitale de l’Oriental se dotera d’un centre d’accueil des enfants et adolescents autistes, dans le cadre d’une initiative caritative visant à aider cette catégorie à s’émanciper et s’intégrer dans la société.
L’annonce a été faite lors d’un évènement de sensibilisation à l’autisme, organisé samedi au théâtre Mohammed VI d’Oujda par le Conseil de la préfecture d’Oujda-Angad, en partenariat avec les associations Ummah Charity et Les Anges du paradis et l’Institut français d’Oujda
Le futur centre d’accueil des enfants et adolescents autistes d’Oujda est un projet porté par Les Anges du paradis et Ummah Charity. Il nécessitera une enveloppe de 15 millions de dirhams (MDH) financée par Ummah Charity et un promoteur immobilier, avec le soutien notamment du Conseil de la préfecture d’Oujda-Angad et la Fondation Al-Hayat.
Le centre s’étalera sur une superficie de 10.000 m2 comprenant plusieurs installations dont un internat, une piscine, une écurie et des espaces de jeu, et nécessitera 12 mois de travaux.
Dans une allocution à cette occasion, le président du Conseil de la préfecture d’Oujda-Angad, Hicham Essghir, a affirmé que ce projet constituera le premier centre d’accueil spécialisé pour les autistes au Maroc et en Afrique, ajoutant que cette structure accueillera et assurera un accompagnement personnalisé aux enfants autistes.
Le Conseil de la préfecture d’Oujda-Angad accorde un grand intérêt à cette noble cause et souhaite mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour la soutenir, a-t-il assuré.
Ce centre fera partie du pôle social caritatif d’Oujda qui accueillera à terme sept établissements sociaux, dont deux sont déjà entrés en service à savoir le centre de la Fondation Al-Hayat et le centre des filles orphelines «Dar Al-Yatima», a précisé M. Essghir.
Cette rencontre de sensibilisation a été marquée par la projection du film français «Hors Normes» d’Eric Toledano et Olivier Nakache, traitant de la thématique de l’autisme.
Le long métrage, présenté hors compétition dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2019 et qui a reçu le prix du public au Festival international du film de Saint-Sébastien 2019, relate le quotidien d’acteurs associatifs qui forment des jeunes issus de quartiers difficiles pour encadrer des enfants et adolescents souffrant d’autisme.
Trois conventions de partenariat avec deux banques et le Conseil régional de l’Oriental (CRO), lancement d’une plateforme de service et de suivi en ligne depuis le 6 décembre dernier (avec des annexes au niveau de sept provinces de la région) et refonte structurelle du CRI selon la nouvelle loi, telles sont les importantes décisions prises lors du premier conseil administratif du CRI Oriental, tenu la semaine dernière en présence du wali de la région, du président du CRO et l’ensemble des partenaires institutionnels et financiers du CRI.
«Toutefois le CRI n’est pas uniquement un accompagnateur et facilitateur des procédures, il est également une force d’impulsion économique territoriale qui assume un rôle moteur dans le cadre de la commission régionale unifiée d’investissement. Une structure qui se réunit hebdomadairement pour traiter les dossiers d’investissement avec la célérité et l’efficacité nécessaires», confie à L’Economiste Mohammed Sabri, directeur du CRI.
De même, le Centre est appelé à consolider sa coordination avec les acteurs locaux pour réussir les projets qu’il valide. C’est ce que préconise les trois conventions entérinées lors de ce conseil administratif.
Celle conclue avec le CRO et la wilaya de l’Oriental porte sur la structuration de l’offre territoriale, la conception d’une nouvelle stratégie de promotion et le renforcement de l’attractivité de la région. Elle s’assigne également pour tâche d’analyser le potentiel économique et structurel de l’Oriental, d’identifier des créneaux d’investissement productifs, d’élaborer une banque d’opportunités en affaires, de valoriser l’identité territoriale régionale et de lancer une marque territoriale
Elle a aussi pour mission de définir le schéma directeur d’attractivité territoriale et l’élaboration d’un plan d’action pour réduire les écarts en matière d’attractivité régionale. En parallèle, cette convention porte sur la mise en place d’un observatoire d’activités à réel impact sur la population et la réalisation d’une cartographie du foncier.
Quant aux deux conventions signées avec la Banque centrale populaire et l’Observatoire du développement de l’entrepreneuriat de la BMCE Bank, elles portent sur la mise en place d’une offre bancaire dédiée pour la TPME et l’auto-entrepreneur, la domiciliation d’activité back-office et le développement d’un modèle d’incubation aux jeunes porteurs de projets. Ces procédures d’encouragement portent aussi sur l’organisation de sessions de formation et d’encadrement pour la TPE et permettent au CRI d’accéder à tous les travaux d’intelligence économique réalisés par la BMCE Bank.
La réforme des CRI en déclinaison régionale
Le premier conseil d’administration du CRI de l’Oriental entérine la mise en place effective de la loi 47/18 relative à la réforme des CRI. Une loi pour élargir le champ d’intervention des CRI et assurer un nouvel acte administratif. Elle cible deux objectifs fondamentaux: transformation des CRI en véritables acteurs de promotion de l’investissement au niveau régional et unification du cadre de prise de décision lié à l’investissement tout en simplifiant les procédures. Cette loi s’articule autour de cinq actions essentielles:
– Restructuration du statut, de l’organisation et de la gouvernance des CRI
– Création des commissions régionales unifiées d’investissement
– Création d’une commission interministérielle de pilotage de la réforme
– Mise en place de nouveaux outils de contrôle de la performance des CRI avec une souplesse dans la gestion des affaires courantes.
– Ouverture du conseil d’administration aux partenaires régionaux et mise en place d’un système de gestion et de contrôle adaptés.
Concernant la commission régionale unifiée, elle a pour mission de fusionner toutes les commissions qui se réunissent au préalable pour traiter les procédures et actes d’investissement. Il est à préciser que le CRI sera piloté en performance avec un audit interne et un commissaire aux comptes, un commissaire au gouvernement et un cabinet pour l’évaluation annuelle des performances.