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LES ÉDITOS DE M. MBARKI

L’arbre du développement se nourrit du savoir

1 jui. 2009

Le développement économique et social ne survient pas par accident. Le développement s’installe lorsque tous les acteurs se placent délibérément dans des parcours de réussite, avec les moyens d’y progresser.L’axiome premier implique une juste analyse de la réalité, une bonne compréhension des enjeux et une lecture pertinente des mécanismes du succès. C’est en ce sens que l’Initiative Royale de Développement de l’Oriental est novatrice. On comprend dès lors que la précédente livraison de la Revue Oriental.ma ait été consacrée à l’ « Intelligence Économique Régionale », réflexion plurielle d’où ressortait un mot-clé : savoir. Ce verbe enfantait tous les autres : savoir pour comprendre, savoir pour réfléchir, savoir pour agir, savoir pour innover, savoir tout simplement pour ne pas être dépassé par le savoir des autres.


L’économie globalisée renvoie à un savoir mondialisé. Une économie conquérante est donc d’abord une économie du savoir. De ce constat résultent deux obligations ardentes :

  • (savoir) mobiliser le savoir, tout le savoir nécessaire, où qu’il soit, auprès de ses dépositaires, quels qu’ils soient, au profit du projet de développement régional ;

  • (savoir) élever constamment ses propres savoirs, et même créer du savoir, pour apporter la valeur ajoutée qui fera la différence en faveur de la Région et des acteurs de son économie.


L’Agence de l’Oriental soutient activement ces ambitions. Elle mobilise l’expertise internationale au service des grands projets et promeut avec ses partenaires des solutions novatrices, sur-mesure pour la Région, où les acteurs régionaux s’approprient le meilleur des outils de réflexion et d’action. Pour ce faire, des partenariats exceptionnels ont été conclus, par exemple avec l’Union Européenne dans le cadre de la politique de voisinage, ou la CNUCED (cas du projet e-regulation de soutien aux investissements). Ces apports féconds irriguent aussi bien les institutions que la société civile, au plus près des activités portées par les Associations ou les Coopératives, jusque dans les campagnes reculées. Il s’agit d’apporter le savoir, mais aussi les outils du savoir, partout où l’esprit d’entreprise stimule l’émergence de nouveaux projets, en favorisant les NTIC.


Générer du savoir et des porteurs de savoir mobilise naturellement l’Université, l’enseignement en général, et les acteurs de la Recherche & Développement. L’Agence de l’Oriental a soutenu la création de grandes écoles et de filières nouvelles appelées à fournir aux acteurs du développement, les compétences et les profils nécessaires à leur inscription dans la modernité. Plus largement, elle entend stimuler le champ de la formation par un véritable coaching des établissements, à tous les niveaux.


Cette impulsion se prolonge auprès des acteurs de l’économie réelle, en particulier les entreprises qui vont s’installer sur les sites d’accueil du programme MED-EST, tous inscrits dans les logiques de l’économie du savoir : pour le Parc Industriel de Nador / Selouane, c’est un lien direct avec l’Université et l’instauration d’un incubateur d’entreprises ; pour l’Agropole de Berkane / Madagh, c’est un complexe de R&D consacré à l’innovation sectorielle. Pour la Technopole d’Oujda, des conventions sont conclues entre l’Agence et les Départements de l’Education Nationale, de l’Ener- gie (CDER), et de l’Industrie, dans le prolongement des logiques que Messieurs les Ministres retra- cent dans les pages de ce numéro.


Le savoir est multiple, les façons de le constituer et ses mises en œuvre le sont aussi. Les acteurs mobilisés sont donc nombreux. Beaucoup d’entre eux s’expriment ici et donnent leur éclairage sur l’apport fertile des valeurs ajoutées du savoir.


Au nom de l’Agence et du Comité éditorial de la Revue, je les en remercie.

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LETTRES DU MAGHREB
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