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LES ÉDITOS DE M. MBARKI

L’énergie d’une Région

1 mai 2010

Quelle énergie ! Quelles énergies ? Le Royaume accélère son évolution vers les mix-énergétiques à forte composante d’énergies renouvelables, qui ne vont pas manquer d’accroître l’indépendance énergétique du pays. Étape emblématique de cette démarche, la présentation du Plan Solaire marocain à Ouarzazate le 20 avril dernier, devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles la Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères américaine.


Le Royaume suit un calendrier rigoureux : depuis les premières Assises Nationales de l’Énergie tenue le 06 mars 2009, deux dispositions majeures ont été prises, avec la création de l’Agence Marocaine pour l’Énergie Solaire et la transformation du CDER en Agence de Développement des Énergies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique. Comme le rappellent les spécialistes, l’Europe est en demande potentielle d’importation des « énergies vertes » depuis l’accord Énergie-Climat de 2009, et le Maroc offre 30% d’irradiation de plus que les meilleurs des sites européens.


Développement durable, réduction des importations, développement de l’industrie et du savoir-faire chez nous, se conjuguent au positionnement pour exporter. Mais le jeu reste très ouvert et les questions nombreuses : quels modes de financement optimisés pour attirer les investissements ? quelles technologies adopter ? quelles modalités de décision et de gestion ? quelles synergies et complémentarités entre industries concentrées et productions décentralisées ? L'éventail technologique des énergies nouvelles concerne l’État, la Région, voire les Communes et même les individus. Le biogaz et le solaire à la ferme sont à notre portée, tout autant que les 500 mégawatts des grandes centrales solaires à venir, comme celles de Ouarzazate ou Aïn Beni Mathar. Ça n’est donc plus une simple question technologique ou de business model, mais bien une dimension sociétale à l’échelle de la Région et de ses territoires qu’il nous faut aborder.


Le développement de l’Oriental accroît ses besoins énergétiques, ceux des industries nouvelles comme ceux des particuliers. À Oujda, la Technopole fait, entrer la Région parmi les animateurs de l’innovation, les producteurs de solutions, et les formateurs de compétences grâce à l’implication de l’Université Mohamed 1ᵉʳ d’Oujda. À Nador, le volet Énergie de l’ambitieux projet Nador West Med installe le Maroc comme acteur majeur du marché énergétique méditerranéen. Aïn Beni Mathar confirme, à grande échelle, les options nationales. C’est maintenant sur le terrain, à tous les échelons locaux et jusque dans les foyers, que peut se gagner le challenge des énergies décentralisées par des choix adaptés, des incitations convaincantes, des technologies appropriées et des compétences disponibles.

Oriental.ma fait sienne cette nouvelle problématique passionnante en proposant les éclairages des acteurs nationaux et des expériences étrangères. Les auteurs mobilisés décrivent les enjeux, dressent le bilan des solutions adoptées jusqu’ici, ouvrent la voie des innovations en préparation et tentent d’en mesurer les retombées et les implications pour la Région. Je les en remercie au nom de l’Agence de l’Oriental : leurs contributions pertinentes font avancer le grand débat du développement durable de l’Oriental.

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