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LES ÉDITOS DE M. MBARKI

Echange d’expériences, partage de savoirs

1 mai 2015

Ce numéro est un peu particulier dans sa forme. Les auteurs n’y ont pas contribué par des articles, mais par la synthèse de leurs contributions lors d’un forum dédié à la promotion des investissements. L’Agence de l’Oriental avait pour cela mobilisé l’expérience de l’un de ses partenaires, ANIMA Investment Network, fort de ces 65 membres, tous impliqués dans le développement économique et les réseaux d’affaires. La moitié sont précisément des acteurs régionaux.


Les Régions méditerranéennes ont en partage bon nombre de problèmes… et, pourquoi pas, de solutions ? Une décennie après l’Initiative Royale pour le Développement de l’Oriental, les grands investissements publics structurants sont réalisés. Alors qu’une nouvelle vague de grands projets mûrit, comme le futur complexe industrialo-portuaire Nador West Med, l’État partage désormais avec le secteur privé la responsabilité et l’intérêt d’investir dans un développement économique et social durable qui consolidera les acquis et portera la Région vers de nouveaux horizons, à la mesure de la volonté de Notre Souverain et des ambitions de sa population. Déjà, autrefois en déclin, notre Région a fortement progressé dans les classements nationaux. Les conditions à réunir pour progresser encore sont donc notre problématique et l’investissement en est d’évidence l’une des clés.


L’Initiative Royale pour le Développement de l’Oriental est le socle : au-delà des bienfaits pour la Région, visibles de tous, elle a permis de gagner le temps de la convergence des territoires, des volontés politiques, à force de débats et de consensus. Des clivages ont été transcendés, des cohérences établies, des concurrences dépassées par des solidarités nouvelles. Les messages aux partenaires et aux investisseurs s’en sont trouvés simplifiés, unifiés, plus nets et plus puissamment relayés aussi.


Comme l’anticipe la nouvelle Constitution du Royaume, comme l’a compris et approuvé le peuple marocain en s’appropriant le concept de « Régionalisation Avancée » proposé par Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, le territoire devient le lieu où tout s’invente et se réalise, et non plus un simple réceptacle de moyens financiers.


Corrélativement, l’action publique change de nature, avec un État plus régulateur et des territoires qui auront à multiplier les partenariats avec des opérateurs économiques. Les trouver, les négocier, les concrétiser, telles sont les finalités de la promotion, les raisons qui portent l’entrée des territoires dans la course à la compétitivité, à l’attractivité, et à l’action en marketing et communication. Dans cette compétition, les choix de l’Oriental sont clairs et affirmés. Celui de l’industrialisation par exemple est irrévocable, comme contribution majeure à la création de richesse et d’emploi, comme une véritable ossature du développement durable tournée vers les industries nouvelles (économie verte, énergies renouvelables, agro-industrie, etc.) et basée sur les potentialités régionales. La pensée du développement régional à l’échelle du Maghreb reste une nécessité absolue, complémentaire de la réflexion aux échelons local, régional et national, car il y a toujours un moment où l’Histoire referme ses parenthèses douloureuses.


Dans le cadre de ce forum, la parole est donnée à des Agences de développement, des acteurs institutionnels, des chefs d’entreprise, des décideurs territoriaux du Nord et du Sud de la Méditerranée. Leurs contributions, rassemblées et synthétisées ici, croisent les points de vue et enrichissent les débats sur la diversité des défis, des moyens mis en œuvre et des approches pour promouvoir les territoires et les investissements. Expériences et bonnes pratiques sont mises à la disposition des lecteurs. Il faut en remercier les auteurs et en tirer toutes les leçons.

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BUREAU D'ORDRE
LETTRES DU MAGHREB
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