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LES ÉDITOS DE M. MBARKI

Développement humain durable : nous irons plus loin en agissant plus près

1 jui. 2008

L’action de proximité, pour qu’elle soit efficiente et porteuse de développement durable, doit s’inscrire dans une approche participative, visionnaire et globale. Au Maroc, à la faveur des initiatives engagées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, cette approche visionnaire et globale est à l’œuvre, notamment dans le cadre de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain.


L’INDH, chantier de règne, en plaçant le développement humain au cœur de toutes les stratégies de développement sectorielles et territoriales, impose à tous les agents socioéconomiques de promouvoir des solutions efficientes pour faire face aux défis sociaux et humains auxquels notre pays est confronté.


Le cas de l’Oriental est plein d’enseignements à ce propos. La Région Orientale du Royaume, avant l’initiative Royale pour le Développement de l’Oriental, connaissait une situation économique et sociale préoccupante eu égard aux indicateurs du développement humain. En effet, les données de l’année 2004 relatives à la démographie, au chômage, à la pauvreté, à la santé publique et à l’analphabétisme, positionnaient la Région parmi les plus fragiles du Royaume sous l’angle du développement humain, en particulier sur la base des quelques constats suivants :

  • un faible accroissement de la population régionale, avec pour conséquence le recul du poids démographique régional dans la population nationale, passé de 7,5% en 1971 à 6,4% en 2004 ;

  • une population urbaine croissante, avec un taux inférieur à la moyenne nationale en 1971 (31% contre 34%), mais qui la dépassait de 6,5 points en 2004 (61,6% contre 55,1%) ;

  • une population rurale en proie à la migration interne et internationale, la position géographique de l’Oriental, Région doublement frontalière, ayant installé une forte tradition migratoire, amplifiée par des périodes de sécheresse, de crise économique et par le lent déclin des secteurs productifs ;

  • un taux d’activité évalué à moins de 41% (contre 46% à l’échelle nationale), une contribution de l’emploi informel supérieure à la moyenne nationale (44% contre 39%), un chômage rural de 9,1% (moyenne nationale à 3,2%), le tout dégageant une proportion de 15,3% de chômeurs dans la Région, contre 10,8% au niveau du pays ;

  • un taux de pauvreté élevé, avec près de 60% des Communes au-delà de 20%, alors que la moyenne nationale atteignait 14,2%, quatre Provinces sur les six de la Région connaissant un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale (Taourirt, Jerada, Figuig et Nador, avec 29,3%, 27,3%, 27,1% et 17,3% respectivement) ;

  • un déficit en personnel médical, avec un médecin pour 2 294 habitants (la moyenne nationale est d’un médecin pour 1 782 habitants, soit un déficit de 28%) et des disparités marquantes selon les Provinces (4 699 habitants par médecin à Taourirt, 2 739 à Nador, 2 405 à Jerada, 1988 à Berkane et 1 580 à Oujda) ;

  • efin, un taux d’analphabétisme certes proche de la moyenne nationale (42,9%), mais avec de fortes disparités provinciales (Taourirt 53,1%, Figuig 52,7% contre 30,3% à Oujda).


Ces quelques indicateurs traduisaient une situation sociale préoccupante et un niveau de développement humain au bas de l’échelle nationale. Cette situation sociale résultait également du lent déclin économique, vécu depuis plus de trois décennies, et de l’absence de vision du développement humain durable dans la Région.

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