L’industrie culturelle, aux multiples facettes, constitue un outil de développement et de rapprochement des territoires, ont affirmé, lundi à Saïdia, les participants à un panel organisé dans le cadre du Forum international de la coopération et des partenariats locaux.
L’industrie culturelle qui porte sur la création, la production, la promotion, la diffusion et la commercialisation des biens et services à contenu artistique et culturel joue un rôle de premier plan dans le développement socio-économique des collectivités territoriales, mais aussi dans le rapprochement des populations de ces entités, affirment les participants à ce panel, tenu en présence de responsables locaux, d’élus et d’experts nationaux et internationaux.
“La culture est un moteur de développement qui n’est pas mis en valeur”, estime dans ce sens, l’ex-premier ministre malien, Moussa Mara, qui a fait observer qu’en Afrique, “souvent notre production culturelle ne trouve pas preneur”.
“Nous sommes appelés, avant les autres, à consommer nos produits culturels”, lance M. Mara, notant que le secteur privé ne fait pas trop de confiance dans le business culturel qui, pourtant, pourrait lui rapporter beaucoup.
M. Mara a aussi appelé à renforcer la coopération culturelle entre les collectivités territoriales, citant à titre d’exemple la coopération entre les deux régions de l’Oriental et de Tombouctou, qui partagent un passé commun porté par la ville de Figuig.
Pour sa part, le directeur du Pôle coopération internationale et promotion économique à l’Agence de l’Oriental, Abdelkader Betari, a souligné l’importance de la valorisation des richesses dont dispose chaque région, et la nécessité de tirer profit des opportunités offertes par les nouvelles technologies.
Le volet culturel constitue un vecteur de développement économique et de rapprochement des peuples, a-t-il expliqué, citant dans ce sens des éventements culturels qui contribuent au rayonnement de la région dont “Oujda capitale de la culture arabe pour l’année 2018”, ou encore le festival du Rai.
Pour Tayeb Mesbahi, vice-président de la région de l’Oriental, il est nécessaire de faire de la dimension culturelle un moyen de solidarité, de paix et de vivre-ensemble. “Conscient de la richesse et la diversité de l’héritage arabo-amazigh et andalous dont regorge la région, le Conseil a tenu à accorder une place de choix à la culture”, a-t-il affirmé.
Initié par la région de l’Oriental et la région française Grand-Est, ce forum organisé avec le soutien du ministère de l’Intérieur et le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, vise à rechercher les meilleurs formes de partenariat permettant d’accroître l’impact sur le développement local en mutualisant les moyens et les ressources disponibles.
Source : MAP