En créant les technopoles de CasaNeareshore, Rabat Technopolis, Fès Shore, Oujda Shore, le Maroc veut se positionner dans les nouveaux métiers, des secteurs à fort potentiel. La Technopole d’Oujda s’inscrit dans le cadre de l’Initiative royale pour le développement de la région de l’Oriental et fait partie du projet global «Med-Est», qui comprend le Parc industriel de Selouane et l’agropole de Berkane.
C’est la CDG, dont la mission est l’intérêt général et l’accompagnement des politiques publiques pour le développement économique du pays, qui porte «les noyaux durs» de développement de la région de l’Oriental, s’impliquant totalement dans la réalisation de ces programmes que nous présente le président du directoire de Medz, filiale de la CDG en charge de ces projets, Abdelatif Hadj Hamou. Mais au-delà de cette composante, un tel projet nécessite des prérequis. Tout d’abord une synergie entre les différents intervenants publics, la CDG et le wali qui s’investissent totalement dans ces projets, les élus, les associations, la Chambre de commerce et tous les acteurs de la technopole. La réussite du projet nécessite aussi un environnement favorable à la créativité, à l’innovation, à la compétition scientifique et technique et à l’ouverture à l’international.
C’est Pierre Laffitte, fondateur de Sophia Antipolis et chargé d’une mission pour la création d’un réseau spécifique de développement de l’innovation en Euroméditerranée, que nous avions rencontré à Fès, qui nous confiait que l’ingrédient essentiel de la réussite des technopoles, «c’est un état d’esprit, c’est la volonté collective des acteurs du projet et des acteurs locaux. L’infrastructure permet de localiser un projet, mais ce qui est nécessaire, c’est de créer un consensus sur la vision en général et sur le modèle en particulier afin de permettre “une spécificité” de l’offre qui doit être adaptée à l’environnement de la région.» Reste aussi à intégrer les facteurs clés du succès que nous présente Jean Michel Huet : intégrer les partenariats public-privé, le temps long, la gouvernance et la professionnalisation des gestionnaires et l’attractivité du territoire pour une bonne visibilité à l’international qui requiert l’implication des départements ministériels intéressés.