Oujda se dote de son premier parking de 2 niveaux sous-sol (550 places) réalisé aux alentours de la médina. Sa proximité de la place de Bab Sidi Abdelwahab, qui connaît une intense circulation piétonnière et automobiliste le long de la journée, est un avantage commercial.
Plus de 200.000 usagers (38% de la population d’Oujda) traversent quotidiennement cet espace et sont confrontés à des difficultés de stationnement et de déplacement, précise une étude réalisée par les services municipaux. La réalisation de ce nouveau parking est le premier d’une série d’espaces prévus à cet effet dans plusieurs endroits de la ville, qui manque cruellement de lieux de stationnement.
C’est le cas pour le prochain parking de la place Jeddah (600 place) mais qui n’a pas encore trouvé preneur. Et les 70 espaces parkings loués par la commune urbaine d’Oujda, via des appels d’offres non renouvelables, n’arrivent plus à contenir un parc automobile de 55.000 voitures.
Le nouveau parking «Bab Sidi Abdelwahab» est achevé depuis une semaine et n’attend que son inauguration officielle pour atténuer la problématique du stationnement en surface qui entrave la fluidité de la circulation, notamment aux heures de pointe et en été avec l’arrivée des MRE. Pour un trafic quotidien de plus en plus intense, il y a à peine 400 places pour le stationnement au niveau du centre-ville. De plus, les parkings, qui longent les trottoirs et places publiques, ne sont pas commodes.
La construction de ce parking a nécessité 38 millions de DH financés par l’Association musulmane de bienfaisance d’Oujda (AMBO) en partenariat avec la wilaya, l’Agence de développement de l’Oriental et Al Omrane/Oujda, qui ont débloqué chacune 4 millions de dirhams. Il générera 3 millions de dirhams de recettes par an (250.000 DH par mois) suite à un appel d’offres qui a connu la participation de quatre sociétés de gestion.
La totalité de ces revenus sera mise à la disposition de Dar Alfatate, Dar Tifle, la maison des personnes âgées, l’association Al Amal pour la protection des enfants victimes des drogues, le Centre des études et recherche en sciences humaines d’Oujda. «Grâce à ces recettes et celles du prochain parking (250 places) qui sera réalisé derrière souk Melilla, nous assurerons des revenus stables à ces maisons et centres dédiés aux œuvres caritatives et accompagnement des personnes démunies ou en situations difficiles», confie à L’Economiste Khalid Mouttahid, secrétaire général adjoint de l’AMBO. D’autres projets sont dans le pipe pour assurer une totale indépendance financière à ces centres de bienfaisance qui ne subsistent que grâce aux dons de bienfaiteurs de la ville.
Source: l'économiste