Une bonne préparation des arbres et du sol, un savoir-faire familial reconnu avec amélioration des techniques de production et de packaging, un bon circuit de commercialisation grâce à la réalisation de la route reliant Zegzel à Berkane, unité de conditionnement et dépôts de stockage, sont autant de facteurs qui contribuent à l’amélioration de la qualité et le calibre des nèfles de la vallée de Zegzel.
La filière dispose d’une unité de conditionnement, une première sur le plan national et des frigos de stockage indispensables pour l’équilibre des prix (Ph. A.K)
«Certes nous avons souffert au début des cueillettes par manque de main-d’œuvre à cause du coronavirus, mais l’activité a repris ces derniers jours et nos fruits sont prisés grâce à leur texture, saveur et arôme», explique Soufiane Chaiiri, agriculteur de nèfles.
Concernant la production, elle doit graviter autour de 6.500 tonnes précise-t-on auprès du département de l’Agriculture. Une récolte exceptionnelle qui contribue à l’amélioration des revenus des agriculteurs. Les recettes avoisineront les 50 millions de DH, à condition que les prix s’améliorent, souligne un professionnel du secteur fruitier. Tout en précisant que les prix commencent à se stabiliser après un début de campagne en dents de scie.
Le néflier, qui est classé produit du terroir, bénéficie du label signe distinctif d’origine et de qualité depuis sept ans. Un atout qui encourage les agriculteurs à adapter leurs techniques culturales aux quatre variétés produites: la Navela (ou beldi), le Muscat (nèfle piriforme), le Mkarkabe (type rond) et la Tanaka (type japonais). Ces variétés du néflier sont cultivées sur 420 ha (dont 230 en grande hydraulique au niveau du périmètre irrigué de la Moulouya). Cela représente 82% des plantations nationales et contribue à la diversification de l’offre fruitière de la région.
Reste à préciser que les produits labellisés de la province de Berkane, néfliers et clémentines, bénéficient d’un suivi particulier des conseillers agricoles de l’ONCA qui animent des ateliers de formation pour sensibiliser aux nouvelles approches amélioratives de la production et protectrices des vergers.
«En plus du conseil en matière de lutte contre les maladies qui affectent les plantes, l’ONCA aide les agriculteurs à développer des méthodes innovantes et à s’impliquer dans la promotion de leurs cultures», souligne Hamid Chebabi, directeur régional de l’ONCA.
Source : L'Economiste