Oriental: Le Conseil régional dévoile sa feuille de route

Oriental: Le Conseil régional dévoile sa feuille de route

Oriental: Le Conseil régional dévoile sa feuille de route

Générale -

Le Conseil régional de l’Oriental (CRO) vient de finaliser sa nouvelle feuille de développement régional pour les années 2016 et 2017. L’Économiste dévoile en exclusivité ces programmes de croissance qui touchent les 96 communes de la région. Pour ce faire, le conseil a réalisé des partenariats avec différents départements ministériels pour assurer le financement adéquat. Il a aussi interpellé autorités locales, conseils urbains/ruraux  et opérateurs économiques.


Une tâche ardue à laquelle le CRO a dû marketer, durant un semestre, son plan de mise à niveau et de relance économique. Résultat: une dizaine de conventions scellées et plusieurs programmes de développement approuvés. L’ensemble de ces actions a nécessité 2,6 milliards de DH. «Les ressources dont dispose la région sont énormes, reste à les exploiter selon des approches novatrices qui mettent fin aux anciennes pratiques», confie Abdenbi Bioui, président du CRO.

Plusieurs obstacles matériels sont à dépasser pour créer cette dynamique et maintenir un rythme de croissance ascendant.
Dans un premier temps, la région a besoin d’un programme de rétablissement régional d’envergure. Trois objectifs fondamentaux sont à concrétiser: dynamisation du monde rural, consolidation de l’attractivité régionale pour drainer les investisseurs et mise à niveau des zones frontalières. «Le développement rural est une priorité pour assurer l’équilibre convoité entre les huit provinces de la région. Des provinces appelées à entrer en compétition interne pour intéresser les investisseurs via la qualité de leurs infrastructures et des programmes attractifs pour une région frontalière, handicapée par le rétrécissement de son espace stratégique», ajoute Bioui.

L’Oriental est un large territoire, mais pas un grand marché. Ce qui nécessite dans un premier temps d’ériger l’économie sociale et solidaire en levier de croissance, d’autant plus que la structure sociale de la région est favorable pour ce type d’économie. Reste à déterminer les objectifs à atteindre et les démarches à peaufiner. En amont assurer des structures d’accompagnement pour faire aboutir les programmes lancés. Transformer les coopératives en sociétés productives aiderait aussi les populations des zones frontalières à prendre leur destin en main, solutionner les phénomènes d’exode rural et de contrebande vivrière. En aval, c’est la mise à niveau définitive de ces territoires qui est ciblée.


«Avec ses propres moyens, le CRO ne peut faire développer une zone qui s’étend sur 740 km et qui a besoin d’un budget exceptionnel. Les 600 millions de DH débloqués grâce à des partenariats avec les ministères de l’Intérieur et des Finances s’inscrivent dans le cadre d’un programme d’urgence de mise à niveau étalé sur 2 ans. De plus, un citoyen doit se sentir bien là où il vit pour qu’il veille sur sa qualité de vie et la sécurité de son pays», ajoute notre interlocuteur. D’autres budgets sont indispensables pour pérenniser cet effort de croissance et maintenir ces populations sur place. Depuis 2010, certaines communes ont connu des exodes massifs vers les centres urbains en perdant plus de 20% de leurs habitants. Et pour pallier ce problème, plus d’un milliard de DH est réservé aux projets d’accompagnement agricole, encouragements au rajeunissement des vergers, plantation d’arbres fruitiers, renforcement du plan de soutien à l’élevage et réalisation de forage d’eau.


Un autre effort urbanistique sera lancé pour la mise à niveau des centres ruraux avec l’édification de centres sociaux culturels, terrains de proximité, espaces de loisirs, services administratifs et consolidation des offres de santé et de formation. «La consolidation des infrastructures routières pour interconnecter l’ensemble de ces centres et faciliter les déplacements fait aussi partie de nos priorités car il est anormal que ces villages soient considérés comme des centres de passage et non de découverte», conclut Bioui.

Par ailleurs, ce nouveau programme de développement rural n’a pas omis le secteur touristique. Un intérêt particulier a été réservé au développement du tourisme oasien de Figuig et de l’arrière-pays. Sept niches touristiques ont déjà été détectées pour bénéficier de travaux de réfection et d’embellissement à Fazouane, Ain Almou, Sidi Chafi, Tgafayet et les grottes de Tafouralt. In fine, assurer une variété de produits touristiques pour consolider les offres balnéaires de Saïdia et Marchica.
Sur le plan d’encouragement à l’investissement, le CRO est en négociation avancée pour la réalisation d’une usine de plâtre à Talsint en mesure d’embaucher 800 ouvriers. Une commission spéciale sera constituée pour lancer ce projet qui a traîné pour plus de 2 ans. De telles actions sont nécessaires pour rendre cette zone frontalière attractive et compétitive hors contrebande.

Source: L'économiste

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