Oriental: Débat autour des nouvelles mesures fiscales

Oriental: Débat autour des nouvelles mesures fiscales

Oriental: Débat autour des nouvelles mesures fiscales

Agence de l'Oriental -

Pour Issam El Maguiri, président de l’Ordre des experts-comptables, les conseils régionaux sont les mieux placés pour détailler les lois de finances à leurs clients (Ph. A.K)

Redynamiser l’investissement dans les régions est un objectif majeur. Berkane vient, à cet effet, d’abriter une rencontre animée par la CGEM/Oriental, la Chambre de commerce, la Direction générale des impôts et l’Ordre des experts-comptables. L’objectif est d’expliquer au plus grand nombre les mesures de la loi de finances 2020 mais aussi de prendre en considération les spécificités de chaque entreprise, le volet fiscal étant le sujet le plus abordé avec le patronat local.

– L’Economiste: Vous avez choisi les régions pour détailler la lecture que fait l’Ordre des experts-comptables à la loi de finances 2020. Dans quel but?
– Issam El Maguiri: Ce travail didactique, qui souligne les nouveautés de la loi de finances 2020 et la lecture que nous en faisons, est réalisé avec d’autres partenaires comme la CGEM, les Chambres de commerce et la DGI. L’objectif est de consolider la culture du partage et d’ouverture sur les entreprises dans leurs propres régions. Cela contribue aussi à l’amélioration du climat des affaires, l’encouragement des petites et moyennes entreprises, les startups et entreprises innovantes. Des entreprises qui font l’économie des régions. On sent également qu’il y a une volonté pour accompagner les jeunes, notamment les bacheliers, via un ensemble de mesures: réduction des indemnités de stage, augmentation des seuils forfaitaires et auto-entrepreneurs. Des mesures que nous partageons et que nous cherchons à expliquer pour impulser la dynamique d’investissment.

– Comment l’expert-comptable peut-il réussir cette tâche? 
– L’expert-comptable est un tiers de confiance. Il assume le rôle que lui confère les textes et accompagne les pouvoirs publics dans la concrétisation des orientations générales en matière de croissance économique (encouragement des investisseurs, déclaration spontanée rectificative, etc.). La profession accompagne également l’administration dans le cadre d’une approche participative dans l’élaboration des circulaires, instructions de la loi de finances et les dispositions particulières qui nécessitent consultations comme celles relatives aux avoirs à l’étranger, aux revenus professionnels et agricoles. Lorsque nous intervenons auprès de l’administration ou l’entreprise, nous sommes censés donner notre avis en toute impartialité et objectivité. Ce qui nous conforte dans notre rôle de porteurs de propositions et de textes qui répondent aux attentes de l’administration et de l’entreprise.

– Qu’est-ce qui vous a poussé à fusionner la représentativité des experts-comptables des régions de Fès-Meknès et de l’Oriental en un seul conseil régional?
– Nous avons regroupé les conseils régionaux de Fès Meknès et l’Oriental en un seul conseil pour actionner les synergies et proposer un seul interlocuteur institutionnel pour l’ensemble des intervenants. Deux régions qui actionnent leurs synergies sont porteuses de richesse et renforcent l’intelligence collective à laquelle nous aspirons. La mutualisation des ressources et les domaines de compétences est bénéfique. Toutefois, nous nous inscrivons dans une évolution logique car, progressivement, les régions prendront leur autonomie professionnelle lorsque le nombre des experts-comptables deviendra plus important. La profession compte actuellement 700 experts-comptables au Maroc (plus 700 autres dans la fonction publique) avec un taux de jeunes qui frôle les 75%, dont 40% à Casablanca.

Source : L'Economiste

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