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LES ÉDITOS DE M. MBARKI

De Oujda à Abidjan, la santé sans frontières

1 mai 2018

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu Le préserve, vient d’inaugurer un Centre de Médecine d’Urgence au CHU d’Abidjan en Côte d’Ivoire, le 08 mars dernier. Bel exemple de coopération Sud-Sud.


Il y a près de trois ans, Sa Majesté inaugurait le CHU d’Oujda, qui s’honore de porter Son nom, le fruit d’une action entamée près d’une décennie plus tôt, au lendemain même du fameux et historique Discours portant l’Initiative Royale pour le Développement de l’Oriental. Ce trait d’union est riche de sens. D’abord, on mesure le patient travail de programmation, de conception, puis de réalisation des grandes infrastructures de santé, qui ne vont donner le meilleur de leur service aux populations que si tout un environnement propice est créé autour d’elles. Ensuite, on voit bien que la cruciale question de la santé est à la fois une problématique commune aux États du continent, mais aussi et conséquemment un enjeu d’échanges et de partenariats pour tenter de faire au mieux dans un contexte difficile, dont bien des facteurs sont partagés.


Ainsi, l’Afrique compte près du quart des malades de la planète, aux ressources souvent faibles, et ne réunit qu’environ 3% des professionnels de santé ; la fuite des cerveaux fait des ravages. Le continent est également aux premières loges des pandémies comme des catastrophes. Enfin, toutes nos populations voient grandir leur espérance de vie… et donc se développer les maladies chroniques, les pathologies lourdes, la dépendance… Il faut donc prendre déjà ce nouveau virage sans avoir même totalement négocié le précédent. Faire beaucoup et vite paraît nécessaire ; avec des solutions classiques, lourdes et lentes par essence, cela signifierait d’inaccessibles ressources financières à mobiliser. C'est pourquoi l’Afrique ne pourra qu’être le continent des innovations, celui qui tirera le meilleur profit des nouvelles technologies et des pratiques qui vont avec, celui qui valorisera au maximum l’ambulatoire, celui qui optimisera au final l’affectation des ressources avec le couple coût/bénéfice le plus avantageux, etc.


Par spiritualité souvent, et plus largement par culture, nos pays partagent une éthique de la vie. Au confluent des impératifs culturels, moraux, mais aussi économiques et technologiques, nous travaillons tous à dégager et expérimenter ces solutions d’avenir, à trouver pour nos différents contextes territoriaux le mix idéal des investissements et les process les mieux à même de bonifier la santé publique. Il est donc évidemment logique de le faire ensemble, tant ce qui nous est commun est vaste. Le Maroc n’est pas en reste. Terre de dialogue, il accueille nombre de manifestations thématiques, de spécialités, mais aussi des forums globaux approchant la problématique de la santé publique selon différents axes de réflexion.


Tous ces événements sont internationaux et prioritairement africains. Les experts de toutes nationalités s’y expriment, les hommes de l’art également ; les institutions dédiées tout autant ; et les politiques s’en inspirent. Des expérimentations et coopérations naissent, souvent conçues à l’échelle de territoires partageant des contextes proches.Dans ce numéro dédié, nous avons sollicité indifféremment toutes ces personnalités d’hori- zons, nationalités, cultures et métiers différents, autour de la place de la réflexion écono- mique dans les décisions touchant la santé publique. L’Oriental Marocain en a fait une prio- rité, avec des hôpitaux tous hissés aux standards internationaux. C’est un pas de franchi ; bien d’autres devront l’être et les décideurs comme les professionnels sont à l’écoute des meilleures idées comme des best practices.


A eux la parole donc, en les remerciant de la pertinence de leurs contributions.

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