Le Cercle des amis de l'Oriental, rassemblant une quinzaine de personnalités françaises nées ou ayant vécu dans cette région, s'est félicité mercredi de la dynamique de développement enregistrée sur place, réaffirmant la volonté de ses membres de contribuer à la promotion de la région, notamment dans le cadre de la coopération décentralisée.
Invités à livrer leurs "regards sur la dynamique de développement" de l'Oriental", dans le cadre du cycle des conférences des "mercredis de l'ambassade du Maroc à Paris", l'ancien ministre Christian Nucci et le professeur Jean Paul Aimetti du Conservatoire national des arts et métiers, membres actifs du cercle, ont salué la vision royale pour la promotion de l'Oriental, "une région en pleine mutation depuis plus d'une dizaine d'années".
Devant une audience composée d'une pléiade d'acteurs associatifs et économiques engagés en faveur du développement des relations franco-marocaines, en présence de l'Ambassadeur du Maroc en France, M. Chakib Benmoussa, les deux intervenants se sont dits convaincus que cette dynamique est à même de faire de cette région "un pôle de développement" dans l'espace méditerranéen dans la perspective d'une réouverture inéluctable des frontières maroco-algériennes qui serait bénéfique pour toute la région. "SM le Roi Mohammed VI s'est inscrit dans la logique de l'aménagement du territoire et du développement de l'Oriental, pour que demain lorsque la frontière rouvrira, on construit d'abord sa région à partir de ce que l'on est et de ce que l'on a", a affirmé, dans une déclaration à la MAP, M. Christian Nucci, également vice-président du Conseil général du département de l'Isère. Soulignant les liens "très forts" unissant les familles des deux côtés de la frontière, M. Nucci a dit espérer qu'"un jour, le bon sens l'emportera et que les efforts de SM le Roi pour la réouverture des frontières soient couronnés de succès".
"C'est le voeu le plus cher que je formule", a ajouté cet ancien enseignant à Oujda, une ville à laquelle il est particulièrement attaché, d'où son intérêt, en tant que vice-président du Conseil général de l'Isère, à renforcer davantage les liens de la coopération décentralisée de sa région avec celle de l'Oriental, en particulier en matière de santé, sur fond de la mise en place prochainement à Oujda d'un Centre hospitalier universitaire (CHU). Un accord de coopération vient d'être signé entre les villes de Grenoble et Oujda en appui à ce projet, portant en particulier sur la gouvernance et la formation des médecins (cardiologie, traumatologie), a-t-il rappelé.
De son côté, Jean Paul Aimetti, qui anime le Cercle des amis de l'Oriental, s'est dit ravi du chemin parcouru jusqu'ici pour le développement d'Oujda, se disant convaincu qu'"un jour ou l'autre, la frontière s'ouvrira et il vaut mieux avoir un pôle, un fort développement qui pourra rayonner mieux qu'il y a quinze ans dans un espace méditerranéen avec l'Algérie". Ce natif d'Oujda où il a fait ses études primaires et secondaires, n'était pas revenu à Oujda depuis des années et se dit agréablement surpris par la "mutation profonde" que connaît actuellement la région dans tous les domaines, capitalisant sur ses atouts en termes d'agriculture et d'ouverture sur la Méditerranée, en plus de son potentiel de compétences "avec une espèce de tradition d'excellence au niveau de l'enseignement secondaire".
"Il faut qu'on soit fier de ce qui se passe en termes d'enseignement secondaire et aujourd'hui supérieur à Oujda, ce qui est prometteur pour la jeunesse marocaine, à condition d'avoir les ouvertures économiques nécessaires", a-t-il relevé. Sur le plan national, les deux intervenants se sont dits impressionnés par la dynamique de réformes enregistrées au Maroc, couronnée par l'adoption de la nouvelle constitution et l'élection d'un gouvernement dont le chef est issu du parti venu en tête. "Grâce aux efforts de SM le Roi, le processus démocratique se déroule dans des conditions tout à fait remarquables, une démocratie est en train de s'installer", a affirmé l'ancien ministre Christian Nucci qui considère que "le Maroc est sur la bonne voie".
Taoufiq Boudchiche, directeur du pôle coopération internationale et promotion économique à l'Agence pour la promotion et le développement économique et social de la préfecture et des provinces de la région orientale du Royaume, s'est félicité de la qualité des échanges ayant ponctué cette rencontre à l'initiative de personnalités françaises originaires d'Oujda, très attachées au développement de la région, soulignant que "ce genre d'initiatives de réseautage peut être un complément très utile dans le cadre de la coopération décentralisée, institutionnelle et bilatérale".
"Tout le monde a convergé sur le fait que le développement de cette région, grâce à l'initiative royale pour le développement de l'Oriental, est impressionnant et reconnaissent qu'elle est un exemple, voire un modèle de développement territorial", a-t-il dit. L'ambassadeur du Maroc en France, M. Chakib Benmoussa, a exprimé son soutien aux initiatives du Cercle des amis de l'Oriental en faveur de la promotion de cette région qui a connu une renaissance grâce à l'initiative royale ayant apporté un programme de développement, mais aussi une vision stratégique pour faire de cette région une porte sur la Méditerranée, une région qui se développe sur ses atouts endogènes.