L’olivier est en passe de devenir la première ressource fruitière de la province de Guercif. En témoignent, la superficie qui lui est réservée et l’intérêt accordé au programme de développement de la filière. Pas moins de 334 millions de DH ont été débloqués pour la culture des arbres fruitiers avec plantation et l’entretien de 14.000 hectares au profit de 9.800 bénéficiaires.
Des efforts pour assurer une production de 61.000 tonnes d’olives et améliorer les revenus des agriculteurs de 11.300 DH/ha. En parallèle deux unités de trituration, trois unités de valorisation de la production et deux autres pour la conserve des olives sont en phase de réalisation ou seront lancées en 2020.
C’est ce que préconise le plan agricole régional pour la filière oléicole qui a également fait de la formation professionnelle un choix stratégique pour renforcer le réseau des centres de formation au niveau de l’Oriental. Pour le moment, la région compte six centres de formation. Trois autres sont programmés à Jerada et Ain Bani Mathar et Guercif. Celui-ci nécessitera 14 millions de DH avec une capacité de 120 stagiaires.
L’ensemble de ces données ont été présentées par Abdellah Koubaa, chef de la division de partenariat et d’appui au développement au niveau de la direction régionale de l’Oriental du département de oléicole pour accompagner la consolidation, et le renforcement de la dynamique de développement dans le cadre du Plan Maroc Vert.
Étalée sur une superficie couverte globale de 4500 m², l’édition de cette année se caractérise par la diversité de son programme. Un espace d’exposition composé de 3 pôles: un premier consacré aux produits des coopératives, oeuvrant dans la production de l’olive et de l’huile d’olive, le 2e a accueilli les sociétés et les établissements financiers, et le 3e est dédié aux institutions.
S’y ajoutent un espace de conseil agricole équipé de guichets de consultations sur la conduite de la filière et d’un atelier pédagogique dans le domaine agricole adapté aux enfants et aux jeunes visiteurs du salon. En marge du salon s’est tenu un séminaire international sur la filière oléicole, les bonnes pratiques de production et les techniques de commercialisation.
Et pour conclure, un concours pour le choix de la meilleure huile d’olive extra vierge s’est déroulé sous la supervision d’un comité composé d’experts de la commission nationale de dégustation de l’huile d’olive.
11% de la superficie oléicole nationale
La filière oléicole au niveau de l’Oriental est considérée comme stratégique en termes de superficie, de production et de création d’emploi. Elle représente 11% de la superficie oléicole totale nationale avec 118.000 ha dont 87.000 ha productifs (campagne 2018 – 2019). En termes de répartition des superficies par province c’est celle de Driouch qui est classée première avec plus de 44.000 ha, suivie par la province de Guercif avec 27.000 ha et Nador avec plus de 17.000 ha. Toutefois avec prédominance de l’olivier conduit en irrigué dans la province de Guercif.L’objectif escompté sur le plan variétal consiste à diminuer la part de la picholine marocaine, de manière à ce qu’elle ne constitue en 2020 que 50% de la superficie totale des oliveraies au profit des clones haouzia et menara et des variétés étrangères ayant montré leur performance dans les études de comportement variétal.
Production et renouvellement des vergers
La production oléicole au niveau de l’Oriental est passée de 103.000 tonnes en 2008 à 192.000 tonnes en 2018. Une meilleure rentabilité due à l’entrée en production des plantations oléicoles réalisées dans le cadre des projets Pilier II du PMV et à l’amélioration de la conduite technique des vergers.
Le rendement moyen est de 2,13 T/ha (+15% par rapport à la campagne précédente) ainsi le rendement varie de 0,8 T/Ha en Bour à 2,8 T/Ha en irrigué. Quant à la capacité de transformation, elle est passée de 62.000 tonnes en 2008 à 86.000 tonnes en 2018 soit une progression de 38%. Reste à préciser que le pourcentage des arbres d’oliviers au niveau de l’Oriental qui ont un âge inférieur à 15 ans est de 62% (dont 37% sont des arbres nouvellement plantés dans le cadre des projets Pilier II et du FDA).