Un panel d’experts internationaux et de responsables des ministères de l'Energie, des mines et de l'Office national de l'électricité se sont réunis lundi à Oujda dans le cadre d’un atelier de formation en matière d’énergie solaire.
Initiée par l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), cette rencontre vise à préparer un plan solaire intégré dans la région de l'oriental qui servira « d'exemple à suivre pour le développement de stratégies en faveur des technologies des énergies renouvelables en Afrique du Nord ».
Les travaux d'un atelier de formation des experts marocains qui seront chargés de développer une feuille de route pour le déploiement intégré des technologies solaires dans la région de l'Oriental se sont ouverts lundi à Oujda. Cet atelier de quatre jours est initié par l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), dans le cadre de sa plateforme internationale de coopération en faveur des technologies bas carbone, en étroite collaboration avec le conseil de la région de l'Oriental et le Réseaux des 20 régions engagées dans des politiques respectueuses de l'environnement (R20).
Un projet pilote en Afrique du nord.
Le développement des énergies renouvelables est un secteur des plus florissants et offre une opportunité de développement durable unique pour le Maroc, ont indiqué les intervenants à l'ouverture de cet atelier, mettant l'accent sur les réalisations accomplies par le Royaume dans ce domaine. Estimant que le temps est venu d'évaluer les freins au développement des énergies renouvelables en Afrique du Nord et de soutenir les Etats dans leurs efforts pour déployer ces technologies, en particulier l'énergie solaire, ils ont souligné que cet atelier s'inscrit dans le cadre des actions visant à répondre de manière concrète à ces impératifs.
Intervenant à l'ouverture de cet atelier, le directeur exécutif adjoint de l'AIE, Richard Jones, a affirmé que l'Agence Internationale de l'Energie se réjouit d'apporter son soutien à la région de l'Oriental, et ce faisant au Maroc, et de participer aux efforts entrepris dans le cadre de la stratégie nationale et locale de déploiement des technologies solaires. « Je nourris l'espoir que cet atelier n'aidera pas seulement à préparer un plan d'action qui permettra aux experts marocains de développer leur feuille de route en toute confiance, mais que le succès de notre collaboration devienne un exemple probant de l'importance des politiques locales dans la mise en œuvre des stratégies nationales en matière énergétique », a-t-il ajouté.
Ce projet de collaboration, unique à ce jour, permettra aussi à la région de l'oriental de servir d'exemple à suivre pour le développement de stratégies en faveur des technologies des énergies renouvelables en Afrique du Nord, a poursuivi M. Jones, relevant que la feuille de route de la région de l'Oriental, une fois réalisée, renforcera la position énergétique de cette région au niveau national comme dans le bassin méditerranéen.
De son côté, le président du conseil de la région de l'Oriental, Ali Belhaj, a relevé que cette région, qui s'est dotée d'une stratégie de développement dans laquelle l'environnement est un axe transversal, ambitionne de se positionner comme une écorégion, à travers la mise en place de politiques vertes en matière de production d'énergie, de gestion raisonnée des déchets et d'efficacité énergétique. « Je considère cette collaboration comme une opportunité unique pour la région de l'Oriental de favoriser le transfert de compétences et de soutenir les efforts de notre région pour le déploiement des technologies solaires », a-t-il dit.
Pour sa part, le directeur de l'électricité et des énergies renouvelables au ministère de l'énergie et des mines, Abderrahim El Hafidi, a souligné que le Maroc place le développement des énergies renouvelables en tête de ses priorités, faisant remarquer que la région de l'Oriental dispose d'un potentiel renouvelable solaire reconnu au niveau mondial. Il a rappelé dans ce sens que la première centrale thermo solaire a été réalisée dans cette région, à Aïn Béni Mathar, et qu'une nouvelle centrale sera réalisée dans cette même localité avec une puissance de 400 MW et sera opérationnelle en 2016 et ce, dans le cadre de la stratégie visant le développement d'un programme solaire national. Tous ces éléments et ces données montrent l'importance pour la région de l'Oriental de disposer de sa propre feuille de route pour le développement de l'énergie solaire, a estimé M. El Hafidi, ajoutant que les débats dans le cadre de cet atelier vont permettre d'identifier des actions concrètes pour la promotion de cette filière.
Prenant la parole, le directeur exécutif du R20, Christophe Nuttall a estimé que tout un chacun devrait être conscient des solutions qui existent en faveur de l'environnement, notamment en matière technologique. Le R20 s'est donné pour mandat de persuader le monde qu'une grande partie de l'action en faveur de l'environnement et du développement durable est entreprises au niveau local, tant les villes que les régions ou autres entités sub-nationales, lesquelles détiennent le pouvoir de mettre en œuvre les plans d'action au niveau local en association avec toutes les parties prenantes, en particulier les banques, les chercheurs et tous les secteurs d'activités intéressés , a-t-il dit.
Cet atelier de formation réunit des cadres du ministère de l'Energie et des mines et de l'Office national de l'électricité (ONE), des experts internationaux, ainsi que des universitaires et des représentants du secteur privé pour explorer les contours d'un plan solaire intégré pour la région de l'Oriental.
Source: Dimabladna.ma & MAP