Aujourd’hui, développer nos espaces verts urbains c’est aussi mieux gérer nos ressources hydriques

Aujourd’hui, développer nos espaces verts urbains c’est aussi mieux gérer nos ressources hydriques

Aujourd’hui, développer nos espaces verts urbains c’est aussi mieux gérer nos ressources hydriques

Aujourd’hui, développer nos espaces verts urbains c’est aussi mieux gérer nos ressources hydriques

Facultatif -

Edito de 24 ème numéro de la revue Oriental.ma : La Gestion Optimisée des Ressources nouveau paradigme de nos espaces verts

Depuis plusieurs décennies, l’habitat économique et le bétonnage des espaces urbains qui l’accompagne ont dominé la croissance urbaine. Cela a certes permis de prévenir le déficit en habitat social, mais aussi produit des quartiers sans âme, aux très rares espaces verts et à l’esthétique dépréciée. A Oujda, comme dans la plupart des villes, les extensions urbaines ont laissé peu de place aux espaces verts, généralement prévus sur des espaces résiduels. Depuis l’accession au trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, une grande attention a été accordée aux espaces publics urbains, particulièrement aux espaces verts. Ainsi, à Oujda, «l’Eco-Parc», premier grand parc urbain depuis l’Indépendance, a été conçu en 2016 en espace récréatif dans une zone de forte urbanisation. Cette rupture dans le développement urbain est conçue pour la détente comme un grand espace écologique : espèces végétales appropriées, énergie solaire, arrosage au goutte-à-goutte depuis la station d’épuration par recyclage des eaux usées de la ville… Ceci fait de cet équipement un exemple de durabilité qui a motivé la présente publication. Celle-ci intervient justement après les Hautes Instructions royales sur l’économie de l’eau qui a suivi le plan d’urgence exceptionnel du gouvernement marocain pour faire face aux nombreux impacts du déficit pluviométrique en cette année 2022. Pour autant, l’espace vert n’est pas banni ! Sous l’impulsion royale, il s’agit de le concevoir intelligemment pour améliorer notre ratio d’espaces verts urbains par habitant. Au-delà des exemples de parcs prestigieux, cette publication explique notre décision de faire appel à la créativité des jeunes architectes et paysagistes de l’ENA encadrés par leurs enseignantes pour innover dans ce domaine. Quelques parcs présentés ici illustrent un large éventail de profils, choisis à travers le monde pour leur diversité et leur originalité. Les parcs marocains d’aujourd’hui prolongent une tradition et des savoirs multiséculaires, en y intégrant des avancées technologiques qui optimisent leur mise en œuvre et leur maintenance. Cette historicité bonifiée sans cesse par l’innovation et les priorités sociétales renouvelées permet d’inscrire les parcs publics du Royaume parmi les manifestations du Nouveau Modèle de Développement dont ils déclinent les valeurs dans nos villes et autour d’elles. L’Oriental offre désormais pratiquement toutes les sortes de parcs. Figuig et les oasis du Sud de la Région sont des villes-jardins où les plantations s’épanouissent à l’ombre des palmiers dattiers et partagent avec eux les subtiles modes d’irrigation historiques toujours en vigueur. Nador propose sur la lagune de Marchica le plus grand parc ornithologique du pourtour méditerranéen, idéalement placé sur le parcours habituel des oiseaux migrateurs venus d’Europe. Oujda regarde avec passion son Parc Lalla Aïcha, ouvert en 1930 uniquement comme un lieu de promenade, complété aujourd’hui d’équipements de sport et de divertissement. Le long de la muraille, le Parc Lalla Meriem offre son calme, son petit théâtre de plein air et son Musée des armes traditionnelles. L’Agence de l’Oriental contribue aux réalisations nouvelles et aux projets novateurs à l’appel des collectivités, comme à Taourirt, dans le cadre de son programme «Renforcement des Identités Urbaines». Les espaces verts urbains pourraient puissamment contribuer à faire émerger une urbanité nouvelle. Les aménagements d’aujourd’hui renouent d’abord avec notre grande tradition et l’installent dans une modernité maîtrisée.

M. Mohamed MBARKI Directeur Général de l’Agence de l’Oriental