Oriental : 149 projets à développer à l’horizon 2027

Oriental : 149 projets à développer à l’horizon 2027

Oriental : 149 projets à développer à l’horizon 2027

Le Conseil de la Région de l’Oriental adopte son Plan de développement régional (PDR) 2022-2027, d’une enveloppe budgétaire de 12,8 milliards de dirhams. La mise en œuvre des projets qui en relèvent se fera en trois phases : 71 projets en 2023-2024, 65 en 2025, et 13 en 2026-2027, soit 149 projets au total.  

La Région de l’Oriental est en passe de connaître un essor économique sans précédent. En plus de la validation du Plan de développement régional (PDR) 2022-2027, elle se prépare au lancement de la première ligue internationale de surf à Saïdia, à la création d’un centre régional de stockage d’informations «Data center» et au lancement d’une plateforme de traitement des effluents liquides provenant des unités de trituration d’olives. C’est ce qui ressort de la dernière session ordinaire, du mois de mars, du Conseil régional.

Un nouveau PDR pour 12,8 MMDH
Les membres du conseil ont adopté à l’unanimité le PDR 2022-2027. Ce plan ambitieux repose sur sept axes principaux et prévoit la réalisation de 149 projets à travers quelque 51 programmes, générant 92.000 emplois. Il mobilise une enveloppe budgétaire de 12,8 milliards de dirhams (MMDH), répartis sur les huit préfectures et provinces de la région.

La province de Figuig se taille la part du lion avec 15% des projets, suivie de près par Nador (14%), Taourirt (13%), Oujda-Angad, Guercif et Driouch (12%), et enfin Berkane et Jerada (11%). La mise en œuvre des projets se fera suivant trois phases, avec 71 projets en 2023-2024, 65 projets en 2025, et 13 projets en 2026-2027, soit 149 projets au total.

Le Conseil y contribuera à hauteur de 4,5 MMDH (35% de l’investissement global). Pour Abdenbi Bioui, président du Conseil de la région, l’adoption de ce plan est une étape cruciale dans le développement économique régional. «Le conseil a travaillé en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes pour mettre en œuvre des programmes de développement ambitieux, parmi lesquels le PDR de l’Oriental», souligne-t-il. Ce plan, qui constitue un pacte solide entre le conseil et le gouvernement, tient compte des spécificités de chaque province et contribuera à réduire les disparités territoriales et sociales.

Une démarche participative et inclusive
Considéré comme un document stratégique résultant d’un effort commun, la réalisation de ce programme a nécessité la tenue d’ateliers et de consultations territoriales, ainsi que des réunions et rencontres de communication avec les autorités centrales, régionales, provinciales et les différents acteurs.

Le PDR 2022-2027 est le fruit d’un effort collectif qui a permis de mettre en application les orientations royales. Il a également tenu compte des défis du Nouveau modèle de développement, des objectifs de Schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT) et du programme intégré de développement, ainsi que des orientations de l’État et des particularités de la région.

La première ligue internationale de surf à Saïdia en 2023
Au cours de cette réunion, les membres du conseil ont étudié et approuvé un accord-cadre de partenariat visant à créer et à soutenir des modèles économiques types axés sur la création d’emplois dans la province de Figuig. Par ailleurs, ils ont approuvé un projet de traitement des effluents liquides provenant des unités de trituration d’olives dans les communes d’Al Ayoun Sidi Mellouk et Ain El Hajrat, situées dans la province de Taourirt.

Cet accord met l’accent sur l’importance de protéger l’environnement et de promouvoir des pratiques durables dans l’industrie. L’organisation de la première ligue internationale de surf à Saïdia en 2023 a également été approuvée grâce à un partenariat entre la région et l’Académie marocaine de surf.

Ce projet sportif passionnant mettra en valeur les compétences des surfeurs marocains sur la scène internationale, renforçant ainsi le statut de la région en tant que destination de choix pour les sports nautiques.

27 projets adoptés
Le conseil a examiné pas moins de 27 points à l’ordre du jour de cette session, dont la programmation de l’excédent budgétaire, ainsi que l’examen et l’approbation d’une convention avec le ministère du Tourisme, de l’artisanat de l’économie sociale et solidaire et la wilaya de l’Oriental, visant à développer le système de l’Économie sociale et solidaire (ESS). Parmi les autres sujets abordés, on peut citer le projet de partenariat pour la création de la Maison de l’Afrique, ainsi que l’agrandissement et l’aménagement du complexe sportif de l’Université Mohammed Ier à Oujda. Parmi les projets phares prévus, il y a lieu de citer l’étude et l’approbation d’un accord pour la construction et l’équipement du centre régional de stockage d’informations «Data center», au sein du complexe Majal pour l’intelligence et l’innovation territoriale de Berkane. Ce projet important implique le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, la wilaya de l’Oriental, la Région de l’Oriental, la province de Berkane, la commune et la Société de développement local (SDL) Majal Berkane.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO

Source :https://leseco.ma/maroc/oriental-149-projets-a-developper-a-lhorizon-2027.html

Un prêt de 100 millions d’euros de la BERD pour la construction du port Nador West Med

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a accordé, lundi, un prêt de 100 millions d’euros à la Société Nador West Med (NWM) pour la construction du port de Nador West Med dans la région de l’Oriental.

Ce prêt constitue une nouvelle tranche dans le cadre d’un accord de prêt de la BERD de 200 millions d’euros, signé en 2015, indique dans un communiqué l’institution basée à Londres.

Le port de Nador West Med, qui fait partie d’un plan de développement plus large pour la région de l’Oriental, contribuera directement à une réduction des disparités régionales, soutiendra le développement économique de la zone et améliorera l’accès régional aux infrastructures, affirme la BERD.

Le nouveau financement permettra de libérer le potentiel économique de la région de l’Oriental, car le port devrait attirer d’importants investissements directs étrangers, assure la Banque, notant que les terminaux portuaires serviront de catalyseur pour l’expansion du marché et de source directe d’opportunités d’investissement dans le secteur privé, et encourageront la création d’industries locales.

Le Maroc est un membre fondateur de la BERD et est devenu un pays d’opérations en 2012. À ce jour, la BERD a investi plus de 3,8 milliards d’euros dans le pays à travers 90 projets.

Source: MAP OUJDA.

Oriental : La Cité des Métiers et des Compétences de Nador ouvre ses portes

La Cité des Métiers et des Compétences (CMC) de Nador a accueilli, lundi, sa première promotion au titre de l’année de formation 2022-2023, avec 1.410 stagiaires dont 910 en formation diplômante (Technicien Spécialisé, Technicien et Qualification) et 500 en formation qualifiante.

Édifiée sur une superficie de 12 Hectares à Nador, cette nouvelle Cité, la deuxième après celle de Souss Massa, apporte une capacité de 2.500 places pédagogiques par an, auxquelles s’ajoutent 420 places offertes par l’Institut Spécialisé en Agro-industrie de Berkane, en tant qu’antenne, indique un communiqué de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), ajoutant que la CMC de l’Oriental garantira une offre de formation diversifiée, tournée vers des métiers d’avenir et définie conjointement avec les acteurs régionaux.

Conçue selon une démarche d’intelligence collective pour répondre au mieux aux spécificités du territoire et en plaçant les besoins des professionnels au cœur des priorités, l’offre de formation de la CMC a fait l’objet d’une série d’ateliers de réflexion et d’échange, ayant permis d’identifier les secteurs porteurs pour la région, ainsi que les profils recherchés, correspondant à de nouveaux métiers ou encore à de nouvelles compétences associées aux métiers conventionnels, précise-t-on.

Cet établissement propose une offre de formation conçue en parfaite complémentarité avec le dispositif de formation de la Région, autour de 10 pôles métiers, avec 75 filières dont 58% nouvellement créées et 42% actualisées, notamment la Santé, les Services à la Personne et à la Communauté et l’Agriculture, en plus des filières nouvelles et celles actualisées liées aux secteurs traditionnels (Industrie, BTP, Digital, Gestion Commerce, Hôtellerie/Tourisme, Arts et Industries Graphiques et Agro-industrie).

Selon l’OFPPT, ces nouveaux programmes de formation sont supportés par des méthodes pédagogiques interactives qui placent les apprenants au cœur de l’acte d’apprentissage et leur permettent de bénéficier d’un encadrement rapproché avec des groupes de 20 stagiaires au maximum, pour une meilleure transmission du geste professionnel.

En outre, la formation à la CMC de l’Oriental est dispensée selon le nouveau modèle pédagogique de l’OFPPT visant, à travers le learning by doin, le développement des compétences soft et métier et la libération des énergies des apprenants.

Dans ce sens, la CMC est dotée d’une nouvelle génération d’équipements pédagogiques à travers des plateformes d’application à taille réelle, pour des mises en situation pratiques et des simulations qui visent à approfondir les connaissances des apprenants dans leurs domaines de spécialisation et à les immerger dans un environnement proche de la réalité de l’entreprise.

Il s’agit du Pôle Industrie, avec une usine pédagogique, Pôle Gestion & Commerce, avec une entreprise virtuelle, Pôle Tourisme, Hôtellerie et Restauration, avec un hôtel pédagogique, Pôle Agriculture, avec une ferme pédagogique de 02 Hectares, Pôle Santé doté d’une unité pédagogique de soins, Pôle BTP avec une maison intelligente, ainsi que du Pôle Services à la Personne et à la Communauté, avec une crèche et un appartement pédagogiques.

Par ailleurs, et en vue d’initier les apprenants à la collaboration, au partage d’idées et à la créativité, la CMC dispose d’une chaîne d’innovation (Coworking, Fablab, Incubateur et Digital Factory), ainsi qu’une panoplie de structures communes dédiées au renforcement des Soft Skills qui constituent 30% des programmes de formation et couvrent à la fois les compétences linguistiques, numériques, entrepreneuriales et comportementales.

Aussi, la CMC dispose d’un Centre d’orientation professionnelle pour l’accompagnement des jeunes et leur préparation au monde professionnel. Elle abrite également une médiathèque et d’une maison de stagiaires d’une capacité d’accueil de 300 lits et couverts, en plus d’espaces de rencontres et de terrains de sport.

La CMC Nador s’inscrit dans le cadre du programme des 12 Cités des Métiers et des Compétences à travers le Royaume, deuxième projet et colonne vertébrale de la nouvelle feuille de route pour le développement de la formation professionnelle.

Et de conclure que ce programme a reçu le prix du « projet innovant » lors de la 3ème édition du Choiseul Africa Business Forum, prix qui récompense l’originalité et la disruption.

 

Source : MAP Oujda

L’efficacité énergétique et la biomasse au centre d’un congrès scientifique à Oujda

L’efficacité énergétique et la biomasse et leurs applications dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, du bâtiment et de la logistique ont été au centre d’un congrès scientifique organisé jeudi 29 sept 2022 à Oujda.

A noter que ce congrès a connu la participation de plusieurs membres d’institutions académiques, d’universités, de centres de recherche, et de dirigeants d’entreprises actives dans ce domaine qui ont échangé avec l’ensemble des participants sur des thématiques portant sur l’efficacité énergétique, l’agriculture, l’industrie, la construction et la logistique.

 

Source : MAP Ecology

M. Mbarki met en exergue les acquis réalisés en matière de régionalisation au Maroc

Saidia – Le directeur général de l’Agence de l’Oriental, Mohamed Mbarki, a mis en exergue les acquis réalisés en matière de décentralisation et de régionalisation au Maroc, lors des travaux du 1er Forum des régions d’Afrique (FORAF) à Saidia.

Intervenant lors d’un panel intitulé « Gouvernements régionaux et compétitivité territoriale », dans le cadre de ce forum organisé du 08 au 10 septembre par l’Association des régions du Maroc (ARM), M. Mbarki a souligné qu’au Maroc, c’est désormais la région qui prend en charge le développement de son territoire, en partenariat avec l’Etat.

 

Ci dessous l’intervention intégrale de Mr. Mbarki lors du FORAF :

 

Depuis Africités 8 réuni à Marrakech en 2018, beaucoup de travail a été accompli pour la création du Forum des Régions Africaines. Je voudrais rendre ici un hommage mérité à tous ceux qui nous ont précédé dans la création de ce projet, sa défense, puis sa maturation, avant d’en faire une institution importante pour la construction de la prospérité Africaine.

Chaque grande innovation possède son temps de maturation, et la sagesse consiste à savoir évaluer ce temps et le respecter.

Donc si  nous fêtons aujourd’hui cette belle avancée sur le chemin de cette Afrique que nous voulons, une avancée dénuée de toute arrière-pensée politicienne, nous le devons aussi aux pionniers (qu’ils m’excusent de ne pas les citer), et bien sûr à ceux en responsabilité aujourd’hui, qui ont conduit à son terme ce beau projet : Monsieur le Ministre de l’intérieur, en sa qualité de tuteur des collectivités territoriales avec bien sûr les hauts responsables du ministère, Madame la Présidente de l’Association des Régions du Maroc, et à travers elle les Présidents des régions, et particulièrement le Président de la Région de l’Oriental, qui en a été un partenaire actif. Enfin ce projet n’aurait pu voir le jour sans l’accompagnement efficace et les conseils pertinents du Secrétaire Général de CGLUA et de sa Présidente. Je salue chaleureusement.

Mesdames et Messieurs

Dans ce projet de promotion des Régions africaines, « l’Afrique que nous voulons » est celle qui regarde avec conviction l’Afrique d’en bas, sans se priver de lever les yeux, pour en valoriser résolument le potentiel. La nouvelle mission de la Région africaine ne doit pas être une simple transposition de celle des pays développés, ou celle de consultants étrangers immergés dans une autre réalité.

Oui la Région que nous voulons doit être inclusive, ambitieuse, innovante… tout simplement africaine !   

Je ne peux m’empêcher en cet instant, de comparer ces moments d’échange sur l’Afrique à ceux du lendemain des indépendances quand, du Nord au Sud, les pères des mouvements de libération africains, de Feu SM Mohammed V au regretté Nelson Mandela, réfléchissaient au devenir du continent.  Ces grands militants ont libéré l’Afrique d’une des dictatures coloniales les plus cruelles et les plus pernicieuses qu’ait connu l’humanité : elles ont fait fi non seulement des structures traditionnelles, des hommes, mais surtout des cultures, qui sont l’une des richesses de l’âme africaine. L’Afrique, avec courage, a mis trois générations à s’en libérer … pour progressivement commencer à se reconstruire.

Nous avons quitté le « petit combat », celui des indépendances, pour entrer dans la « grande bataille », celle du Développement. (Je paraphrase ici les nombreux et fameux discours de feu Leurs Majestés Mohammed V et Hassan II). Et ce dur combat pour le développement va désormais s’enrichir de ce vibrant appel prononcé à la tribune de l’Union Africaine par SM Mohammed VI, que Dieu L’assiste : « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

Et précisément, je pense que les Régions devront jouer un rôle fondamental, dans la gestation et l’implémentation de cette confiance.

Les nombreuses études sur la région montrent, dans leur diversité, le soin porté à la construction de structures de gouvernance intermédiaire dans la hiérarchie des instances de décision, depuis la base en charge de la gestion des affaires locales, jusqu’au niveau de l’Etat central pleinement attaché à l’exercice de ses prérogatives de conception et de suivi des politiques publiques. Cette structure intermédiaire est apparue, avec le temps comme indispensable à la réussite de la territorialisation des politiques publiques.

Un grand œuvre est en marche

Dans cette longue marche vers la régionalisation…, les pays africains ont suivi des chemins divers et des objectifs similaires :

Pour la Région : il s’agissait de donner de la consistance au projet de territoire, accroître son attractivité, valoriser ses atouts, développer son image.

Pour l’état : il fallait imposer son leadership dans la mise en œuvre des politiques publiques, et établir un excellent transfert vers le haut des préoccupations des citoyens.

L’Afrique traditionnelle dans toute sa diversité, a toujours eu le souci de la proximité dans les processus de gouvernance traditionnels. Les autorités traditionnelles en Afrique – les « jemaa » au Maroc – arbitraient les conflits et géraient les besoins de la collectivité. Le colonialisme a commencé par s’appuyer sur ces structures, dans les villes et les campagnes, pour mieux les neutraliser en les vidant de leur référentiel culturel,

Les indépendances ont créé ensuite de nouvelles instances de gouvernance territoriales Elles sont le résultat d’un long processus de concertations politiques sur les reformes des collectivités locales et de l’administration territoriale : le Royaume du Maroc par exemple est passé par de nombreuses étapes : première charte communale (1960), création des provinces et préfectures (1963). Ce sont les leaders du mouvement de libération qui dans la plupart des cas ont été les auteurs et les animateurs de ces réformes.

  • SM Mohammed V déclarait dès 1958 (discours le 8 mai 1958) :

« L’évolution du pays a eu pour conséquence l’éclatement des structures tribales qui ne sauraient dès lors constituer une base pour la mise en place d’organismes représentatifs. Ainsi, avons-nous jugé préférable que la commune, nouvelle cellule sociale et politique soit à la base de l’organisation du régime du Maroc moderne ».

Des réformes équivalentes dans leurs mécanismes sont réalisées également dans plusieurs pays africains : le Sénégal, le Mali, La côte d’ivoire, le Ghana… et contribuent à enrichir l’action des collectivités locales et territoriales :

  • SM Hassan II à l’ouverture du V° Colloque des Collectivités locales le 21 avril 1992, déclarait :

« Nos ancêtres et prédécesseurs – bénis soient-ils – savaient que le pays ne pouvait être gouverné à partir d’un centre unique, quelles que fussent la vitalité de l’administration, la volonté des hommes et la compétence des fonctionnaires […] En l’absence de la démocratie locale, il ne peut jamais y avoir une démocratie nationale frappée du sceau du sérieux, du respect et de l’engagement. ».

Ainsi, le Royaume du Maroc est passé de 7 régions économiques à caractère administratif, en 1971 (répondant prioritairement à des besoins de planification économique) à 16 Régions devenues collectivités territoriales à part entière (1992). Il s’en est suivi l’élection des conseils Régionaux (1997), pour aboutir enfin à la création de la « Région avancée »

  • À ce propos SM Mohammed VI que Dieu L’assiste, déclarait en de Juillet 2009 :

« Dans Notre résolution à promouvoir la gouvernance territoriale, Nous avons décidé de lancer un chantier fondamental de réformes, en l’occurrence la mise en place d’une régionalisation avancée qui, Nous le souhaitons, marquera un saut qualitatif dans le processus de démocratie locale… »

Il a donc fallu au Royaume plus d’un demi-siècle de réformes pour aboutir à la configuration d’aujourd’hui. L’organisation territoriale africaine a vécu également des évolutions similaires dans les méthodes, prudentes et audacieuses dans leur mise en œuvre, qui ont contribué à stabiliser les états.

Avec la « Région avancée » nous sommes arrivés au faîte des prérogatives données à la gestion régionale décentralisée : le Président de Région assure le leadership du développement Régional, la tutelle est supprimée et les arbitrages en dernier recours sont assurés par le tribunal administratif compétent. Le président dispose de moyens importants et de structures d’accompagnement nouvelles et novatrices. (La Direction Générale des services dotée d’un statut avantageux, et les AREP – Agences Régionales d’exécution des projets -) destinées à assurer la continuité et la stabilité dans la gestion des réalisations. Les conseillers régionaux sont élus au suffrage universel direct. Au niveau de la gestion du développement, les compétences de la Régions sont étendues et définies. Le suivi populaire est régulé. Désormais c’est la Région en partenariat avec l’état qui prend en charge le développement des territoires.

Un nouveau modèle de développement pour l’Afrique

L’achèvement des structures de gouvernance des territoires depuis le gouvernement local jusqu’à l’état central clarifie les missions d’aménagement du territoire et permet de construire un nouveau modèle de développement (NMD), fortement intégré au rôle des acteurs, aux réalités du terrain et aux contraintes de la mondialisation.

Le NMD marocain en cours d’implémentation scrute l’avenir pour les futures décennies, mais recommande dans l’immédiat la dynamisation des processus de mise en place de la régionalisation avancée et la dynamisation du transfert aux Régions des instruments qu’impose l’exercice de leurs prérogatives propres.

Il crée des espaces de « co-conception » des politiques publiques entre l’état et les différents opérateurs au sein desquels la nouvelle Région prendra une place déterminante. Sont également inscrits parmi les objectifs, « la préservation les ressources naturelles et le renforcement de la résilience des territoires au changement climatique, la préservation des ressources en eau par une gestion plus rigoureuse de sa rareté ».

Des outils pour l’action

Les outils de planification du développement accompagnent les niveaux d’intervention : les SRAT (Schéma Régionaux d’Aménagement du Territoire), les plans communal, provincial, puis régional définissent les ambitions, fixent en toute indépendance, je tiens à le souligner, les priorités des territoires et permettent de définir contractuellement, le rôle de chaque intervenant et sa contribution financière, y compris celle de l’état.

Le Président de la Région de Dakhla a présenté le Modèle de Développement des provinces du Sud. Il montre combien est décisif le rôle de l’état dans le financement des grands projets d’investissement et de développement, mais aussi combien est déterminante la contribution du gouvernement régional et des structures intermédiaires dans les financements complémentaires, la sensibilisation des citoyens et leur participation à l’œuvre commune.

Là aussi il faut développer la confiance. Le « Modèle de Développement des provinces du Sud » décide la réalisation simultanée de plusieurs types de projets et décrit leur mise en synergie. Le grand port de Dakhla-Atlantique par exemple aura un impact suprarégional et fera jouer à la région un rôle important au plan des grandes relations économiques y compris au-delà des frontières. Il confirmera ainsi, avec l’état, le rôle des Régions dans la diplomatie territoriale, dans la coopération décentralisée bien sûr, mais au-delà, dans la recherche de nouvelles formes de développement entre Régions, mutuellement bénéfiques.

La région de l’Oriental a également un plan plus ancien celui-là, mais répondant parfaitement aux impératifs d’un développement intégré, et visionnaire pour un territoire en situation de décrochage économique par rapport aux autres régions du royaume, le long d’une frontière restée plus longtemps fermée qu’elle n’a été ouverte depuis les indépendances… un anachronisme choquant !

L’Initiative Royale de Développement de la Région de l’Oriental (IRDO) a été lancée en 2003 pour mettre la Région sur la voie d’un développement rapide et efficace. Mettre en place des infrastructures modernes, parfaitement proportionnées et opérationnelles, lancer de nouveaux secteurs économiques et créer de nouveaux  projets pour leur développement, (zones industrielles de nouvelles génération, stations touristiques en synergie avec le tourisme de niche, produits du terroir et projets destinés à l’économie sociale et solidaire…) création de grandes infrastructures sociales et culturelles et entités de formation des cadres     ( faculté de Médecine couplée à un CHU, écoles de commerce, écoles d’ingénieurs, formation professionnelle, développement du numérique…)

En moins d’une décennie, la Région a ainsi rattrapé son retard et se place aujourd’hui en partenaire dynamique de la coopération avec l’Afrique, avec le soutien du Conseil Régional de l’Oriental et le rôle actif de la société civile. Cette coopération a concerné l’octroi de bourses par le conseil régional, la dynamisation de la coopération décentralisée, l’échange d’expériences et la coopération sur les grands projets comme celui qui associe l’aménagement de la « lagune de Marchica » de Nador à celui de « la Baie de Cocody » à Abidjan

Les chemins du Patrimoine matériel et immatériel

sont aussi les chemins de l’avenir

Nous avons vu combien a été violente l’action d’aliénation culturelle du colonialisme, et combien a été forte la résilience des populations. La réappropriation par les africains et pour eux, de notre intégrité culturelle accompagnera positivement nos performances économiques. Pour la mise en œuvre de notre politique culturelle, sans vouloir nous enfermer dans une quelconque bulle identitaire, nul besoin de passer par l’extérieur, car nous savons le nord friand de la créativité de nos artistes et de nos compétences. Créons des circuits purement africains pour développer notre patrimoine matériel et immatériel, récupérer les œuvres et les archives disparues, et redonner la parole à nos historiens. Il est urgent de nous ré approprier notre Histoire, la vraie, pour construire l’Afrique de la confiance.

Les Agendas

Au niveau Africain beaucoup de ces éléments sont inscrits dans l’Agenda Africa 2063. C’est un grand mérite de l’avoir pensé et mis en débat aussi tôt. Cet Agenda sera, sans nul doute, actualisé et enrichi à l’épreuve des nouvelles évolutions internationales (et des objectifs inscrits dans les autres agendas) qui impacteront durablement nos stratégies de développement.

Dans ce grand débat sur l’avenir de l’Afrique, nous sommes persuadés que la Région Africaine sera un acteur important pour la diffusion de cette confiance tellement utile à nos stratégies. Elle saura atténuer et pourquoi pas résoudre les conflits, notamment aux frontières, parce que proche culturellement du terrain, sensible aux aspirations des populations, et en possession d’outils d’intervention adaptés. Nous encouragerons tous les types de coopération et de partenariat entre les Régions, les institutions et les groupements africains : ensembles régionaux, Zlecaf…

Il faudra du temps et de la patience pour construire tout cela, et pour l’inscrire dans une feuille de route appropriée.  Laissons murir la confection d’un Agenda pour les collectivités territoriales, similaire, parallèle et complémentaire de celui des états.

Alors rêvons un peu, car rêver c’est regarder l’avenir.

Mohammed Mbarki

Formation Professionnelle: les Cités des Métiers bientôt une réalité!

Avril 2021. C’est la date fixée pour l’inauguration d’un seul coup de 12 Cités des Métiers et des Compétences (CMC) par l’Ofppt. C’est en tout cas ce rapporte le journal L’Economiste dans son édition du jour.

Dans le détail, deux Cités des métiers et des compétences seront implantées dans le chef-lieu de chaque région, à l’exception de l’Oriental qui a opté pour Nador. Ainsi, cinq CMC sont en cours de construction à Agadir, Nador, Laâyoune, Tanger et à Béni Mellal.

La sixième, celle de la région de Rabat localisée à Tamesna, attend l’accord des différentes parties. « Elle sera prête en mars prochain », précise le journal. La 7e qui concerne la région de Casablanca sera elle localisée à Nouaceur. Actuellement au stade des études architecturales. ses travaux devront démarrer début 2021.

Si pour les 8ème et 9ème (Marrakech et Dakhla), le concours architectural  sera lancé la semaine prochaine et l’ouverture des plis en janvier, ceux des 10ème et 11ème, (Fès et Darâa-Tafilalt) sont prêts.

La dernière CMC est Guelmim Oued Noun, qui en est au stade du règlement du foncier.
Ce chantier gigantesque mobilisera un budget de 3,6 milliards, soit plus de dix fois le budget normal de l’Office.

Rappelons que son lancement fait suite aux orientations royales pour la formation professionnelle exprimées dans le discours du 20 août 2018.

Vers la réhabilitation du boulevard Mohammed V d’Oujda

Le boulevard Mohammed V, artère centrale de la ville d’Oujda jouissant d’une grande valeur architecturale et patrimoniale, doit bénéficier d’un Plan de rénovation urbaine (PRU) à même de lui redonner son aura d’antan.

Le siège de la wilaya de l’Oriental a accueilli, mardi, une rencontre pour le lancement de l’étude relative à la réalisation du PRU de ce boulevard, présidée par le wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouad El Jamai, en présence notamment de la directrice de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR), Zahra Sahi, du président du Conseil communal d’Oujda, Omar Hjira, de chefs de services décentralisés et d’autres personnalités.

Dans son allocution à cette occasion, Mouad El Jamai a relevé que le PRU du boulevard Mohammed V constituera une expérience pilote et pionnière à l’échelle nationale, ajoutant que ce projet s’ajoutera aux autres réalisations ayant impulsé le développement spatial et urbain dans la capitale de l’Oriental.

Ce projet doit permettre de mettre en valeur ce cœur battant d’Oujda et de préserver son tissu urbain qui occupe une place de choix dans la mémoire urbanistique de la ville, a-t-il estimé, appelant à travailler de concert dans le cadre d’une coordination entre l’ensemble des acteurs en vue de réussir ce projet de grande importance pour la ville d’Oujda.

Pour sa part, Omar Hjira a mis l’accent sur la forte symbolique que revêt le boulevard Mohammed V, véritable carrefour de rencontre entre les habitants de la ville et une artère structurante pour la mobilité et la vie économique et sociale.

Le choix porté sur ce boulevard pour faire l’objet d’un PRU est une bonne nouvelle pour l’ensemble des Oujdis, d’autant plus que certains immeubles et espaces de ce site souffrent de délabrement et nécessitent une intervention de grande envergure à même d’assurer la revalorisation de ce patrimoine.

De son côté, Zahra Sahi a présenté un exposé sur le contexte, les objectifs et la vision du future plan de rénovation urbaine du boulevard Mohammed V, indiquant que ce boulevard a été sélectionné parmi les sites pilotes devant bénéficier de programmes de rénovation urbaine, dans le cadre de l’appel à projets lancé en avril 2019 par l’ANRUR auprès des 12 wilayas et des agences urbaines.

Le PRU du boulevard Mohammed V, qui couvrira une superficie de 11,3 ha, porte sur une artère de grande importance pour la ville d’Oujda, puisqu’elle constitue la seule centralité de la ville, fait le relais entre la médina et la ville coloniale et se caractérise par sa particularité urbaine et architecturale, a-t-elle souligné.

Plus qu’une simple avenue, le boulevard renferme une identité spécifique, une culture et des pratiques sociales de la population, des usagers et des visiteurs, de même qu’il comprend des places publiques et des bâtiments patrimoniaux à rénover et des commerces et équipements administratifs à réhabiliter ou à reconvertir, a ajouté Zahra Sahi.

Ainsi, ce plan de rénovation urbaine aura pour objectifs la réhabilitation du cadre bâti et la sauvegarde du patrimoine architectural, l’amélioration du paysage urbain, l’aménagement des espaces publics, l’optimisation de la mobilité, la valorisation fonctionnelle et économique et le renforcement de la cohésion sociale, a-t-elle précisé.

Le PRU, tel que défini par la loi, vise à valoriser l’espace urbain et améliorer les conditions de vie et de logement sous réserve des orientations des documents d’urbanisme en vigueur, a relevé la responsable, ajoutant que la réussite et l’aboutissement de ce projet nécessite une volonté partagée et une implication de l’ensemble des acteurs concernés.

Cette rencontre a été, également, marquée par des exposés du bureau d’étude chargé de l’élaboration de l’étude relative au PRU du boulevard Mohammed V, axés sur les problématiques et la méthodologie de réalisation de l’étude.

Source : Le Matin

Guercif : Un intérêt particulier à l’entrepreneuriat et l’employabilité des jeunes

La province de Guercif vient de se doter d’une plateforme dédiée à l’encouragement de l’entrepreneuriat et l’amélioration de l’employabilité des jeunes.

Créée dans le cadre du programme «Amélioration du revenu et inclusion économique des jeunes» de la troisième phase de l’INDH, cette nouvelle structure d’accompagnement, de formation et de renforcement des compétences des jeunes a été inaugurée, vendredi à Guercif, par le gouverneur de la province, Hassan Belmahi, en présence de plusieurs personnalités civiles et militaires.

La création de cette plateforme s’inscrit dans le sillage de la mise en application des Hautes orientations royales visant à accorder un intérêt particulier aux jeunes et à multiplier les efforts pour favoriser leur insertion sur le marché de l’emploi.

Le chef de la Division de l’action sociale (DAS) à la préfecture de la province de Guercif, Hassan Kara, a expliqué que cette initiative tend à répondre aux attentes des jeunes, notamment en matière d’inclusion dans le marché de l’emploi et d’encouragement à la création d’entreprises et de projets générateurs de revenu.

L’objectif est d’accompagner les jeunes pendant l’élaboration de leurs projets professionnels et de les orienter pour bénéficier de formations qui soient adaptées à leurs besoins et leurs ambitions, a-t-il souligné dans une déclaration à la presse, notant que cette plateforme est dotée notamment de cinq espaces ayant pour buts de répondre aux besoins des jeunes en termes d’orientation, de formation et d’accompagnement pour la création d’entreprises, d’intégration sur le marché du travail, et d’élaboration et d’exécution de projets innovants.

Il s’agit, a-t-il fait savoir, de l’espace d’accueil et d’orientation, l’espace d’aide à l’employabilité, l’espace d’appui à l’entrepreneuriat, l’espace d’amélioration du revenu, et l’espace de formations et de stages.

Afin de réaliser les objectifs escomptés, a encore ajouté M. Kara, l’INDH s’attelle à l’activation des services de la plateforme des jeunes à travers le financement et en assurant le rôle de facilitateur et de mobilisateur des différents partenaires dans le domaine du développement économique local et d’intégration des jeunes.

Il a indiqué dans ce sens que des conventions de partenariat ont été signées entre le comité provincial de développement humain, l’association Al Wassit pour l’encadrement et l’accompagnement des porteurs de projets, et l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences pour la réalisation des différentes composantes du programme «Amélioration du revenu et inclusion économique des jeunes».

L’objectif étant de promouvoir l’employabilité des jeunes par le biais de la formation technique et le renforcement des compétences personnelles, et l’encouragement de l’esprit d’entrepreneuriat chez les jeunes en mettant à disposition les mécanismes d’appui technique et financier avant et après la création de l’entreprise.

De son côté, Youness Labied, responsable de l’espace d’appui à l’entrepreneuriat au sein de la plateforme, a expliqué que cet espace a pour finalité de recevoir et discuter avec les jeunes porteurs d’idées et de projets novateurs pour mieux connaître leurs compétences dans le domaine de l’entreprise et la nature des projets à réaliser.

Et de poursuivre que sur la base de ces entretiens, les jeunes concernés sont orientés vers des formations ciblées à même de développer leurs aptitudes pour créer leurs projets avec un financement de l’INDH et assurer leur réussite.

Quant à la responsable de l’espace d’aide à l’employabilité, Laila Moatassim, elle a fait remarquer que sa mission consiste à apporter l’aide nécessaire aux jeunes diplômés désireux d’intégrer le marché de l’emploi et ce, en se basant sur les compétences acquises par les chercheurs d’emploi et les offres disponibles.

Le président de l’association Al Wassit pour l’accompagnement des porteurs de projets au niveau de la province de Guercif, Guennadi Mohamed, a affirmé pour sa part que cette plateforme a été conçue pour traiter et concrétiser les projets et les idées des jeunes.

Notant que son association prend en charge la gestion et l’accompagnement de cette plateforme, il a invité les jeunes et les diplômés de la province de Guercif à visiter les espaces de cette structure et à tirer profit de ses services et de son appui.

Des jeunes venus découvrir et s’informer des services de cette plateforme ont salué cette initiative de l’INDH qui ne manquera pas d’impacter positivement la dynamique de création d’entreprise et de promotion de l’emploi dans cette province de la région de l’Oriental.

Autoroute Nador-Guercif: lancement des travaux début 2021

Le ministre de l’Équipement, des transports, de la logistique et de l’eau a annoncé, mardi 24 novembre dernier, le lancement des travaux de réalisation du tronçon autoroutier reliant Nador à Guercif pour début 2021.

Cette annonce a été faite lors d’une rencontre qui a réuni les responsables centraux du ministère de l’Équipement et la Compagnie nationale des routes automobiles du Maroc.
Ce projet couvre une distance de 105 km et comprend trois volets à savoir Guercif-Saka sur 36,5 km, Saka-Driouch sur 40,5 km et Driouch-port de Nador, en Méditerranée occidentale, à 27,2 km.
D’un coût global de 5,76 milliards de DH, il va permettre de désengorger ces deux localités et éviter les bouchons interminables des routes nationales 15 et 19.