SM le Roi adresse un Discours à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône

SM le Roi adresse un Discours à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône

SM le Roi adresse un Discours à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône

samedi, 29 juillet, 2023 à 21:23

Tétouan – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé, samedi, un Discours à Son peuple fidèle à l’occasion du 24ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de Ses glorieux ancêtres.

Voici le texte intégral du Discours Royal:

“Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

Par la grâce de Dieu, notre pays vit au rythme de la symbiose qui unit indéfectiblement le Trône et le peuple, engagés naturellement dans une mutuelle et constante écoute.

Fort de ces atouts, le Maroc fut jadis en capacité de mettre en place les structures d’un Etat-Nation, aujourd’hui dépositaire d’une histoire multiséculaire.

Aussi, Nous louons le Seigneur de nous avoir apporté secours et assistance : dans notre fructueuse entreprise, nous avons alors surmonté bien des difficultés, bien des défis et nous comptons désormais bon nombre d’acquis à notre actif.

En personnes sincères à l’optimisme franc, les Marocains, se revendiquant fièrement de leurs traditions millénaires et de leur identité nationale unifiée, ont acquis à juste titre une réputation de tolérance et d’ouverture.

Leur renom repose plus spécifiquement sur leur sérieux et leur sens du dévouement.

A présent que la dynamique nationale de développement a atteint un stade de maturité avancée, il nous appartient de faire preuve de ce sérieux reconnu pour franchir de nouveaux seuils sur la voie du progrès et pour échafauder des réformes, des projets de plus grande envergure, dignes des Marocains.

Cher peuple,

Le sérieux que Nous exaltons n’est pas un terme vide de sens, de portée purement formelle. C’est, au contraire, un concept intégré qui recouvre un ensemble d’idéaux et de principes opératoires.

Aussi longtemps que le sérieux est le moteur de nos actions, nous réussirons à renverser les difficultés et à relever les défis.

De fait, chaque fois que la jeunesse marocaine a eu les moyens de donner la pleine mesure de son sérieux et de son patriotisme, elle a fasciné le monde par des performances d’un calibre inédit, à l’instar de l’exploit accompli par la Sélection nationale à la dernière Coupe du monde de football.

De l’aveu de tous, en interne comme à l’international, nos enfants ont offert les plus belles images de ferveur patriotique, d’unité et de cohésion familiale et populaire et ils Nous ont rendu particulièrement fier, ainsi que l’ensemble du peuple marocain.

C’est dans cet esprit que Nous avons pris la décision de présenter avec nos amis d’Espagne et du Portugal une candidature commune pour l’organisation des phases finales de la Coupe du monde de football 2030. Ainsi, Nous aspirons et, corrélativement, Nous œuvrons à ce que, sous tous rapports, cette édition inscrive sa marque dans l’Histoire.

Sans précédent dans les Annales, cette candidature tend une passerelle entre deux continents et deux civilisations : l’Afrique et l’Europe, et rassemble les deux rives de la Méditerranée. Elle incarne de fort belle manière l’ambition qui anime les peuples de la région d’avancer ensemble vers plus de collaboration, d’entente et de communion.

Le sérieux de la jeunesse marocaine s’exprime aussi dans les domaines nécessitant un génie créateur et un esprit novateur : deux atouts qu’elle possède en puissance dans diverses matières.

Je salue plus particulièrement la réalisation de la première voiture de fabrication locale, grâce à des compétences nationales et à un financement marocain. Il en va de même pour la présentation du premier prototype de voiture à hydrogène, développé par un jeune Marocain.

Ces projets portent témoignage du génie marocain et attestent la confiance placée dans les capacités intrinsèques de nos jeunes, ainsi encouragés à redoubler d’inventivité et de créativité. Ils concourent aussi à la promotion du label «Made in Morocco» et confortent le positionnement du Maroc en tant que destination majeure pour les investissements productifs.

Le sérieux est également de mise dès lors qu’il est question de notre intégrité territoriale.

Effectivement, c’est ce sérieux qui, sur fond de légitimité, a déclenché des reconnaissances en cascade de la souveraineté du Maroc sur ses Provinces du Sud, celle de l’Etat d’Israël étant la dernière en date. Outre l’ouverture de consulats à Dakhla et à Laâyoune, il a également permis de mobiliser un soutien accru en faveur de l’Initiative marocaine d’autonomie.

Avec le même sérieux et une égale intransigeance, Nous réitérons la position inébranlable du Maroc en faveur de la Cause palestinienne juste et des droits légitimes du peuple palestinien frère, afférant à l’établissement d’un Etat indépendant ayant Al-Qods orientale comme capitale et apportant in fine sécurité et stabilité aux peuples de la région.

Le sérieux doit constamment définir notre ligne de conduite, dans la vie de tous les jours comme au travail. Par conséquent, il doit être de rigueur dans tous les secteurs d’activité :

-dans le domaine politique, administratif et judiciaire, il importe que prévale le dévouement au service du citoyen, par l’identification de profils qualifiés, par la primauté accordée aux intérêts supérieurs de la Nation et des citoyens, loin des surenchères et des calculs étroits.

-Dans le domaine social, il doit s’imposer notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’emploi, du logement.

De plus, le sérieux que Nous préconisons doit avoir cours parmi les opérateurs économiques, dans les domaines de l’investissement et de la production et au sein du monde des affaires.

En définitive, le sérieux est la clé de voûte d’une approche intégrée qui subordonne l’exercice de la responsabilité à l’exigence de reddition des comptes et fait prévaloir les règles de bonne gouvernance, la valeur travail, le mérite et l’égalité des chances.

Cher peuple,

Les répercussions de la crise mondiale, conjuguées à des années de sècheresse successives au niveau national, ont contribué au renchérissement du coût de la vie et au ralentissement de la croissance économique.

Aussi, Nous avons orienté le gouvernement pour qu’il adopte les mesures nécessaires afin d’atténuer leur impact négatif sur les franges de la population et les secteurs les plus touchés, et d’assurer l’approvisionnement des marchés en produits de base.

Aujourd’hui, alors que des signes d’un recul progressif des tensions inflationnistes commencent à se préciser à l’international, il est urgent pour nous de faire preuve de sérieux pour instaurer un climat de confiance et saisir les nouvelles opportunités. Le but est de renforcer la relance et la résilience de l’économie nationale.

A cet égard, Nous avons lancé le Programme d’Investissement Vert du Groupe OCP et Nous avons donné un coup d’accélérateur au plan de déploiement des énergies renouvelables.

Faisant suite à la réunion que Nous avons présidée à cette fin, le gouvernement a élaboré le projet «Offre Maroc» pour l’hydrogène vert.

A cet égard, Nous engageons le gouvernement à entreprendre la mise en œuvre rapide et qualitative de ce projet, de manière à valoriser les atouts dont dispose Notre pays en la matière et à répondre au mieux aux projets portés par les investisseurs mondiaux dans cette filière prometteuse.

Afin de parachever le chantier de la protection sociale, Nous attendons que les prestations sociales commencent, comme prévu, à être servies aux ménages ciblés, à la fin de l’année en cours.

Notre souhait est que ce revenu direct contribue à l’amélioration des conditions de vie de millions de familles et d’enfants dont Nous ressentons la détresse.

Ce dispositif constituera un pilier essentiel de notre modèle de développement et de société, qui a pour finalité de préserver, dans toutes ses dimensions, la dignité des citoyens.

S’agissant de la gestion des ressources hydriques qui requiert davantage de rigueur et de vigilance, Nous avons veillé à l’élaboration du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.

A cet égard, Nous appelons au suivi minutieux de toutes les étapes de mise en œuvre de ce programme. D’ailleurs, Nous ne tolérerons aucune forme de mauvaise gouvernance, de mauvaise gestion ou d’exploitation anarchique et irresponsable de l’eau.

Cher peuple,

Dans un monde secoué par l’ébranlement des valeurs et des référentiels et confronté à l’imbrication de nombreuses crises, nous avons plus que jamais besoin de faire preuve du sérieux tel que tous les Marocains le conçoivent :

– D’abord, par un attachement sans faille aux valeurs religieuses et patriotiques et à notre devise éternelle : Dieu – la Patrie – le Roi ;

– En deuxième lieu, par l’attachement indéfectible à l’unité nationale de notre pays et à son intégrité territoriale ;

– Ensuite, par la sauvegarde des liens sociaux et familiaux d’où émergera, in-fine, une société plus solidaire et plus soudée ;

– Enfin, par la poursuite résolue de la quête du développement qui permettra d’atteindre le progrès économique souhaité et de renforcer la justice sociale et spatiale.

Cher peuple,

L’action que Nous menons au service de Notre peuple ne consiste pas uniquement à gérer les questions internes. Elle réside aussi dans Notre détermination à fonder des relations solides avec les Etats frères et amis, et plus particulièrement avec les pays voisins.

Depuis quelques mois, beaucoup demandent à savoir où en sont les relations entre le Maroc et l’Algérie. Ces relations sont stables, Nous aspirons néanmoins à ce qu’elles soient meilleures.

A ce propos, Nous rassurons nos frères en Algérie, leur direction et leur peuple qu’ils n’auront jamais à craindre de la malveillance de la part du Maroc. Nous leur confirmons aussi tout le prix que Nous attachons aux liens d’affection et d’amitié, aux échanges et aux interactions entre nos deux peuples.

Nous prions le Très-Haut pour un retour à la normale et une réouverture des frontières entre nos deux pays voisins et nos deux peuples frères.

Cher peuple,

Nous saisissons cette occasion pour rendre un vibrant hommage aux Forces Armées Royales, à la Sûreté nationale, à la Gendarmerie Royale, aux Forces Auxiliaires et à la Protection civile, toutes composantes confondues, pour leur mobilisation constante, sous Notre commandement, afin de défendre l’unité nationale et de préserver la sécurité et la stabilité du pays.

Nous prions également le Très-Haut pour qu’Il couvre de Son infinie miséricorde les vaillants martyrs du Maroc, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et Notre Illustre Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait Leurs âmes.

Pour conclure, il n’y a rien de mieux qu’un verset du Saint-Coran où Dieu décrète : «Ceux qui croient et font de bonnes œuvres…vraiment Nous ne laissons pas perdre la récompense de celui qui fait le bien». Véridique est la parole de Dieu.

Wassalamou alaikoum wa rahmatoullah wa barakatouh”.

Source : https://www.mapexpress.ma/actualite/activites-royales/sm-roi-adresse-discours-nation-loccasion-fete-du-trone-texte-integral-2/

SM le Roi adresse un discours à la Nation à l’occasion du 47ème anniversaire de la Marche verte

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé dimanche soir un Discours à Son peuple fidèle à l’occasion du 47ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte.

 

Voici le texte intégral du Discours Royal:

 

« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

Nous célébrons cette année le quarante-septième anniversaire de la Marche Verte au moment où le processus de consolidation de la Marocanité du Sahara est entré dans une phase cruciale.

En son temps, cette glorieuse épopée permit la libération de la terre spoliée. Désormais, les Marches que Nous menons sans répit ont, elles, vocation à assurer au citoyen marocain les conditions d’une vie digne, particulièrement dans ces territoires que Nous chérissons tant.

Notre approche pour défendre la Marocanité du Sahara procède d’une vision intégrée qui joint, à l’action politique et diplomatique, la promotion du développement socio-économique et humain de la région.

C’est précisément dans cette optique que s’inscrit le Programme de développement des Provinces du Sud dont Nous avons présidé la signature, à Laâyoune, en novembre 2015 et à Dakhla, en février 2016.

Cher peuple,

Doté d’une enveloppe budgétaire de plus de 77 milliards de dirhams, ce programme de développement intégré est conçu pour initier une véritable dynamique économique et sociale dans la région. Sa vocation est de stimuler, dans ces territoires, la création d’emplois, d’y assurer un climat propice à l’investissement, de les pourvoir des infrastructures et des équipements qui leur sont nécessaires.

Ce projet ambitieux répond exactement aux préoccupations et aux attentes de la population des Provinces du sud. La responsabilité de superviser la réalisation des projets qui le composent incombe aux autorités locales et aux conseils élus.

Aujourd’hui, plus de sept ans environ après le lancement de ce programme, et avec un taux d’engagement proche de 80% de l’enveloppe budgétaire allouée, Nous nous réjouissons des résultats positifs atteints.

De fait, la voie express Tiznit-Dakhla est d’ores et déjà en phase d’achèvement. La connexion de la région au réseau électrique national est bel et bien assurée et ses réseaux de communication ont également bénéficié d’un plan de renforcement et d’extension. Par ailleurs, le projet de stations d’énergie solaire et éolienne prévu au programme a été mené à son terme.

En outre, les études et les formalités administratives afférant au grand port Dakhla Atlantique ayant été finalisées, les travaux de construction démarreront prochainement.

S’agissant du volet économique, réputé être le principal catalyseur du développement, un ensemble de projets ont été menés à bien dans le cadre de la filière de mise en valeur et de transformation des produits halieutiques. Ainsi des milliers d’emplois ont-ils pu être créés et proposés aux habitants de la région.

Dans le domaine agricole, plus de six mille hectares aménagés à Dakhla et à Boujdour ont été mis à la disposition de jeunes agriculteurs de la région.

De surcroît, la plupart des projets prévus dans les filières du phosphate, de l’eau et de l’assainissement affichent des taux de réalisation avancés.

En matière sociale et culturelle, plusieurs acquis ont été enregistrés dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation. Dans le même esprit, les initiatives d’auto-emploi et la promotion de la langue et de la culture hassanies, inscrites au cœur de l’identité nationale unifiée, ont été soutenues.

En corrélation avec ce contexte de responsabilité nationale, Nous exhortons le secteur privé à maintenir l’engagement qu’il a pris à rehausser le niveau de l’investissement productif dans ces provinces et à mettre plus particulièrement l’accent sur les projets à vocation sociale.

Par ailleurs, Nous appelons à ce que la dynamique de développement dans nos Provinces du Sud explore de nouvelles possibilités et de nouveaux horizons, notamment dans les secteurs porteurs de l’économie bleue et des énergies renouvelables.

Cher peuple,

A travers l’histoire, le Sahara marocain a constamment constitué un lien entre le Maroc et sa profondeur africaine sur les plans humains, culturels et économiques.

Aussi, l’effort de développement que Nous menons au Sahara nous permet de consolider ce rôle historique de manière ferme et durable et, au-delà, de l’inscrire dans une perspective résolument tournée vers le futur.

Cette orientation est fondamentalement en phase avec la nature même des relations privilégiées unissant le Maroc au reste des pays africains, que Nous avons à cœur de développer, au mieux des intérêts communs de nos peuples frères.

Dans ce cadre, avec Notre Frère, Son Excellence Monsieur Muhammadu Bouhari, Président de la République Fédérale du Nigéria, Nous avons pris l’initiative de lancer le projet de Gazoduc Nigéria-Maroc.

Il Nous plaît de constater l’état présent d’avancement de ce grand projet, conformément à l’Accord signé en décembre 2016.

A cet égard, le Mémorandum d’entente, signé récemment à Rabat, avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et, à Nouakchott avec la Mauritanie et le Sénégal, marque un jalon essentiel dans le processus de réalisation du projet.

La signature de ce mémorandum traduit l’engagement des pays concernés à contribuer à la concrétisation de ce projet stratégique et elle illustre leur volonté politique d’assurer son succès.

Compte tenu de l’intérêt particulier que Nous portons au partenariat avec les Etats de l’ouest du continent, le Gazoduc Nigéria-Maroc représente pour Nous plus qu’un projet bilatéral entre deux pays frères.

Notre souhait est qu’il soit plus largement un projet stratégique profitable à l’ensemble de la région de l’Afrique de l’ouest, dont la population dépasse 440 millions d’habitants.

En effet, outre le Maroc et la Mauritanie, ce Gazoduc offre aux quinze pays de la CEDEAO, des opportunités et des garanties en matière de sécurité énergétique et de développement socio-économique et industriel.

Destiné aux générations présentes et futures, le projet œuvre en faveur de la paix, de l’intégration économique du continent africain et de son développement commun.

Eu égard à la dimension continentale du Gazoduc Nigéria-Maroc, Nous y voyons aussi un projet structurant promettant d’arrimer l’Afrique et l’Europe.

Nous nous félicitons ainsi de l’appui des institutions financières régionales et internationales qui ont exprimé le souhait d’apporter leur concours effectif à sa mise en œuvre.

A ce propos, Nous tenons à affirmer le souci du Maroc d’agir toujours, de concert avec Nos frères du Nigéria et l’ensemble des partenaires, en toute transparence et responsabilité, pour que ce projet soit concrétisé dans les meilleurs délais.

Par ailleurs, Nous affirmons de nouveau notre réceptivité à toute forme de partenariat fructueux visant à mener à bien ce projet africain d’envergure.

Cher peuple,

La fidélité à l’esprit et au serment éternel de la Marche Verte exige que tous les Marocains restent mobilisés et vigilants afin de défendre l’unité nationale de leur pays, de favoriser son plein essor et de renforcer son attachement à sa profondeur africaine.

C’est l’occasion pour Nous de rendre hommage à la mémoire immaculée de l’artisan de la Marche Verte, Notre Vénéré Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait Son âme, ainsi qu’aux valeureux martyrs de la Patrie.

Nous adressons également l’expression de Notre considération à Nos Forces Armées Royales, à la Sûreté nationale, à la Gendarmerie Royale, à l’Administration territoriale, aux Forces auxiliaires et à la Protection civile pour leur dévouement et leur abnégation à défendre, sous Notre commandement, l’intégrité territoriale du pays et à préserver sa sécurité et sa stabilité.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh ».

 

 

Source : MAP OUJDA

Discours royale au parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature

Rabat – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a adressé, vendredi 14 octobre 2022, un discours au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 2ème année législative de la 11ème législature.

Voici le texte intégral du Discours Royal :

« Louange à Dieu, Paix et Salut sur le Prophète, Sa Famille et Ses Compagnons.

Mesdames et Messieurs les honorables Parlementaires,

L’ouverture de la nouvelle session parlementaire est, comme le prévoit la Constitution, l’occasion de célébrer les retrouvailles avec les représentants de la Nation. Nous y voyons plus particulièrement un rendez-vous annuel qui donne l’opportunité d’aborder les grandes questions nationales, et notamment celles qui revêtent un caractère prioritaire.

Aujourd’hui, Nous avons jugé opportun de mettre l’accent sur deux sujets importants :

– Le premier concerne la problématique de l’eau et les défis urgents et futurs qui s’y rattachent ;

– Le second porte sur la nécessité d’opérer un bond qualitatif en matière de promotion de l’investissement.

Mesdames, Messieurs,

Dieu a dit : « Nous avons créé de l’eau tout être vivant ». Véridique est Sa parole.

En effet, principe premier de toute forme de vie, l’eau est aussi une composante essentielle du processus de développement et une ressource indispensable à la viabilité des projets et activités productives, dans leur ensemble.

Au Maroc, la problématique de gestion des ressources en eau se pose avec d’autant plus d’acuité que le pays traverse actuellement la période de sécheresse la plus intense qu’il ait connue depuis plus de trois décennies.

Face à cette épreuve, Nous implorons le Seigneur de gratifier notre pays de pluies bienfaisantes.

Afin de remédier à cet état de fait, Nous avons adopté, dès le mois de février dernier, dans le cadre du Plan de lutte contre les effets de la sécheresse, des mesures d’anticipation visant à garantir la disponibilité de l’eau potable, à soutenir les agriculteurs, à préserver le bétail.

Conscient que la sécheresse est un phénomène structurel dans notre pays, Nous avons toujours attaché une importance capitale à la problématique de l’eau, sous tous ses aspects.

A cet égard, Nous avons consacré plusieurs séances de travail à l’examen de cette question : elles ont abouti à l’élaboration du Programme national prioritaire de l’Eau 2022-2027.

Depuis Notre Accession au Trône, Nous avons poursuivi avec constance et détermination la politique de construction des barrages. C’est ainsi que plus de 50 nouveaux ouvrages de grande ou moyenne taille ont été érigés et que 20 autres sont en cours.

Indépendamment de la pluviométrie qui marquera les années à venir, Nous nous attachons à accélérer la réalisation de ce Programme dont les projets sont répartis à l’échelle de tout le Royaume.

Citons particulièrement l’achèvement de la construction des barrages programmés, la mise en place d’interconnexions hydrauliques et la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer. Ajoutons l’affermissement de l’orientation visant à assurer l’économie de l’eau, notamment en matière d’irrigation.

Mesdames, Messieurs,

Le Maroc n’est pas le seul pays touché par la sécheresse et la rareté des ressources hydriques : sous l’effet du changement climatique, ces deux problèmes sévissent désormais à l’échelle de toute la planète.

L’état actuel des ressources hydriques nous interpelle tous, gouvernement, institutions et citoyens. Il exige de nous, un devoir de vérité et de responsabilité, dans notre action pour remédier aux faiblesses et aux carences qu’elle révèle.

De fait, le Maroc se trouve désormais en une situation de stress hydrique structurel et la seule construction d’équipements hydrauliques, si indispensable et importante soit-elle, ne suffit pas à régler tous les problèmes.

Nous appelons donc à un traitement diligent de la problématique de l’eau, dans toutes ses dimensions, et notamment à une rupture avec toutes les formes de gaspillage ou d’exploitation anarchique et irresponsable de cette ressource vitale.

Par ailleurs, le problème de l’eau ne doit pas servir de prétexte à la surenchère politique, ni d’argument pour alimenter des tensions sociales.

Il nous incombe, à nous tous, en tant que Marocains, de redoubler d’efforts pour faire un usage responsable et rationnel de l’eau.

Cela passe par un changement véritable de comportement dans notre rapport à l’eau. Et en la matière, les administrations et les services publics se doivent de donner l’exemple.

Il faut également assurer une gestion optimale de la demande, en concomitance avec les réalisations en cours, en matière de mobilisation des ressources hydriques.

A moyen terme, il conviendra de renforcer notre politique volontariste de l’eau et de rattraper le retard dans ce domaine.

Le devoir de responsabilité impose désormais des choix durables et intégrés, ainsi que davantage de solidarité et d’efficacité et ce, dans le cadre du nouveau Plan national de l’eau dont Nous appelons de nos vœux la mise en œuvre diligente.

Dans ce contexte, Nous voulons mettre l’accent sur les principales orientations suivantes :

-Premièrement : il est nécessaire de lancer des initiatives et des projets plus ambitieux, par le recours aux innovations et technologies nouvelles, dans le domaine de l’économie de l’eau et de la réutilisation des eaux usées.

-Deuxièmement : il est impératif d’accorder une attention particulière à une exploitation rationnelle des eaux souterraines et à la préservation des nappes phréatiques, en mettant fin au phénomène de pompage illégal et au creusement de puits anarchiques.

-Troisièmement : il est essentiel de garder à l’esprit que la question de l’eau n’est pas l’affaire exclusive d’une politique sectorielle isolée, mais qu’elle constitue une préoccupation commune à de nombreux secteurs.

Il en résulte que les stratégies sectorielles doivent être constamment mises à jour en fonction de la pression exercée sur les ressources en eau ainsi que sur leur évolution future.

-Quatrièmement : il est indispensable de prendre en compte le coût réel de l’eau à chaque étape de la mobilisation de cette ressource, de considérer ce que cela implique en termes de transparence et de sensibilisation aux différents aspects de ce coût.

Mesdames, Messieurs,

Le second volet de ce Discours porte sur le thème de l’investissement auquel Nous attachons un intérêt tout particulier.

Aujourd’hui, Nous misons sur l’investissement productif en tant que levier essentiel pour la relance de l’économie nationale et l’ancrage du Maroc dans les secteurs prometteurs.

En effet, ces filières offrent des opportunités d’emploi aux jeunes et apportent des sources de financement aux différents programmes sociaux et de développement.

A cet égard, Notre souhait est que la nouvelle Charte nationale de l’investissement donne une impulsion tangible à l’attractivité du Maroc pour les investissements privés, tant nationaux qu’étrangers.

Aussi, il convient de lever les obstacles qui continuent d’entraver une relance effective de l’investissement national, sur tous les plans.

Les Centres régionaux d’investissement (CRI) sont donc appelés à superviser l’intégralité du processus d’investissement et à en accroître l’efficience; ils sont également chargés d’assurer de meilleurs services d’accompagnement et d’encadrement au profit des porteurs de projets, jusqu’à leur concrétisation finale.

Pour cela, les CRI doivent bénéficier de l’appui de l’ensemble des parties prenantes, tant au niveau central que territorial.

S’agissant du climat des affaires, les réformes structurelles engagées sous Notre impulsion ont permis d’améliorer l’image et la performance du Maroc dans ce domaine.

Cependant, malgré les résultats obtenus, Il reste beaucoup à accomplir pour libérer les énergies, tirer le meilleur parti des potentialités nationales, encourager l’initiative privée, drainer davantage d’investissements étrangers.

A ce propos, Nous aimerions insister à nouveau sur la nécessité de la mise en œuvre effective de la Charte de déconcentration administrative, la simplification et la digitalisation des procédures, la facilitation de l’accès au foncier et aux énergies vertes, l’appui financier aux porteurs de projets.

Afin de renforcer la confiance de ceux qui veulent opérer des investissements productifs dans notre pays, Nous appelons à la consolidation des règles de la concurrence loyale, à la mise en œuvre effective des mécanismes de médiation et d’arbitrage pour le règlement des litiges.

L’investissement étant l’affaire de toutes les institutions et de tous les acteurs du secteur privé, Nous soulignons que chacun doit rester mobilisé et afficher une attitude responsable à l’effet de promouvoir ce secteur vital pour l’essor de notre pays.

L’objectif stratégique recherché est que le secteur privé occupe la place qui lui échoit dans le domaine de l’investissement, celle d’une force motrice effective de l’économie nationale.

Par ailleurs, il convient que les entreprises marocaines et leurs organisations nationales, régionales et sectorielles assument leur fonction de catalyseurs de l’investissement et de l’entrepreneuriat.

De son côté, le secteur bancaire et financier national se doit de soutenir et financer la nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs, notamment les jeunes ainsi que les petites et moyennes entreprises.

Dans ce cadre, Nous préconisons, à nouveau, qu’une attention particulière soit portée aux investissements et aux initiatives des membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger.

Pour atteindre les objectifs souhaités, Nous avons exhorté le gouvernement, en partenariat avec les secteurs privé et bancaire, à traduire leurs engagements respectifs dans un «Pacte National pour l’Investissement».

Ce dispositif vise à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500 mille emplois, au cours de la période 2022-2026.

Mesdames, Messieurs,

Comme vous le savez, étant donné les compétences de législation, d’évaluation et de contrôle qui sont les siennes, l’institution parlementaire assume un rôle-clé dans le traitement judicieux des questions et préoccupations de la Nation et des citoyens, et plus particulièrement, des problématiques de l’eau et de l’investissement.

Soyez donc, que Dieu vous garde, à la hauteur de la grande responsabilité qui vous incombe, particulièrement dans le contexte national actuel et au vu des fluctuations de la conjoncture internationale.

Il n’est point de meilleure conclusion que ce verset du Saint-Coran où Dieu décrète: « (et c’est Lui) Qui fait descendre du ciel de l’eau et par elle fait surgir toutes sortes de fruits pour vous nourrir ». Véridique est la parole de Dieu.

 

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh ».

 

Source : https://www.mapnews.ma/

SM le Roi adresse un discours à la Nation à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple (Texte intégral)

samedi, 20 août, 2022 à 21:30

Rabat – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé, samedi soir, un discours à la Nation à l’occasion du 69-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

Voici le texte intégral du Discours royal:

“Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

Nous commémorons aujourd’hui l’anniversaire de la Glorieuse Révolution du Roi et du peuple qui marqua un tournant décisif dans la lutte menée pour l’Indépendance.

Cette épopée symbolisa l’affection sincère et l’attachement profond que se vouaient mutuellement un Roi qui préféra l’exil à tout chantage visant l’unité et la souveraineté de la Patrie, et un peuple qui consentit bien des sacrifices pour obtenir le retour de son Souverain légitime et recouvrer sa liberté et sa dignité.

C’est grâce à cet esprit de sacrifice et de solidarité que fut ainsi parachevée l’intégrité territoriale de notre pays et que s’opéra la récupération des Provinces Sud du Royaume.

Cher peuple,

Ces dernières années, nous avons réalisé de grandes percées aux niveaux régional et international qui, toutes, ont été favorables à la position juste et légitime du Royaume sur la marocanité du Sahara.

C’est ainsi que de nombreux pays influents, respectueux de la pleine souveraineté du Maroc sur ses territoires, ont manifesté leur réceptivité et leur soutien à l’Initiative d’autonomie, considérée comme la seule voie possible pour le règlement de ce conflit régional artificiel.

Par la position des Etats-Unis d’Amérique qui, nonobstant le changement d’administration ou l’évolution de la conjoncture, est restée constante, cet accueil favorable est désormais incontournable.

De même, Nous saluons la position claire et responsable de l’Espagne, ce pays voisin qui connaît parfaitement bien l’origine et la véritable nature de ce conflit.

Cette posture constructive a marqué une étape nouvelle dans le partenariat hispano-marocain que nulle contingence régionale, nul développement politique interne ne peuvent désormais affecter.

En outre, le positionnement constructif à l’égard de l’Initiative d’autonomie, affiché par certains pays européens comme l’Allemagne, la Hollande, le Portugal, la Serbie, la Hongrie, Chypre et la Roumanie, contribuera à poser un nouveau jalon dans les relations de confiance avec ces nations amies, à renforcer le partenariat de qualité qui les lie à notre pays.

Parallèlement à ce soutien, une trentaine de pays ont ouvert des consulats dans les Provinces du Sud, marquant ainsi leur appui clair et net à l’intégrité territoriale du Royaume et à la Marocanité du Sahara.

Nous saisissons cette occasion pour réitérer l’expression de Notre considération à Nos Frères les Rois, Emirs et Présidents des pays arabes frères, notamment la Jordanie, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, Djibouti et les Comores, qui ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla.

Nous remercions également le reste des Etats arabes qui ont constamment affirmé leur soutien à la Marocanité du Sahara, et tout particulièrement les pays du Conseil de Coopération du Golfe, l’Egypte et le Yémen.

Par ailleurs, les positions de nos frères d’Afrique sont un réel sujet de fierté pour Nous, puisqu’environ 40% des Etats africains, relevant de cinq groupements régionaux, ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla.

Cette dynamique concerne aussi les pays d’Amérique latine et des Caraïbes dont un grand nombre ont ouvert des consulats dans le Sahara marocain alors que d’autres ont décidé d’étendre leur domaine de compétence consulaire aux Provinces Sud du Royaume.

Compte tenu de ces développements positifs impliquant des pays de tous les continents, Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit.

S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque.

Cher peuple,

Un front interne uni et des Marocains entièrement mobilisés, partout où ils se trouvent, pour contrecarrer les manœuvres des ennemis : tel est le socle sur lequel doit reposer toute stratégie de défense de la Marocanité du Sahara.

Je saisis cette occasion pour saluer et assurer de Mon estime les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger qui défendent avec abnégation l’intégrité territoriale de leur pays, en faisant résonner la cause nationale à toutes les tribunes qui leur sont accessibles et à la faveur des positions qu’ils occupent.

Le Maroc, Dieu soit loué, dispose d’une communauté estimée à quelques cinq millions d’individus, auxquels s’ajoutent des centaines de milliers de juifs marocains à l’étranger, tous disséminés aux quatre coins du monde.

Dans ce domaine, les Marocains du monde représentent un cas d’exception, si l’on considère la force du lien qui les unit indéfectiblement à leur patrie, leur attachement à ses symboles sacrés et leur engagement déterminé à défendre ses intérêts supérieurs, quels que puissent être les problèmes et les difficultés qu’ils affrontent.

Loin d’être l’apanage des immigrés de première génération, les attaches humaines solidement tissées avec le Maroc et la fierté de lui appartenir constituent un patrimoine qui se transmet de père en fils. C’est avec enthousiasme que les troisième et quatrième générations le revendiquent, d’ores et déjà, à leur tour.

Ceci dit, nous devons nous poser en permanence les questions suivantes : qu’avons-nous fait pour renforcer le sentiment patriotique de nos immigrés ? Le cadre législatif en place et les politiques publiques tiennent-ils compte de leurs spécificités ? Les procédures administratives sont-elles adaptées à leurs attentes du moment? Leur avons-nous assuré l’encadrement religieux et éducatif nécessaire ?

Leur avons-nous apporté l’accompagnement requis et les conditions favorables à la réussite de leurs projets d’investissement ?

Certes, l’Etat déploie des efforts considérables afin de garantir un bon accueil aux Marocains du monde, mais ce dispositif demeure insuffisant.

En effet, bon nombre d’entre eux, hélas, se heurtent encore à plusieurs écueils pour régler leurs affaires administratives ou pour lancer leurs projets. Il convient par conséquent de remédier à cet état de fait.

S’agissant de l’implication de la communauté des MRE dans le processus de développement – un dessein auquel Nous accordons un intérêt particulier-, force est de constater que le Maroc a besoin de tous ses enfants et de toutes les compétences établies à l’étranger.

Ces compétences peuvent ainsi s’installer et travailler au Maroc, comme elles peuvent apporter leur concours, via toutes sortes de partenariats, depuis leurs pays d’accueil.

De fait, la communauté marocaine à l’étranger est notoirement connue pour les profils de classe mondiale qu’elle compte dans différentes filières : scientifiques, économiques, politiques, culturelles, sportives et autres. Ces ressources sont un motif de fierté pour le Maroc et pour tous les Marocains.

Le temps est donc venu de doter cette communauté de l’encadrement nécessaire ainsi que des moyens et des conditions pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même, dans l’intérêt bien compris de son pays et de son développement.

Aussi, Nous soulignons la nécessité d’établir une relation structurelle suivie avec les compétences marocaines à l’étranger, y compris avec les Marocains juifs.

Nous appelons également à la création d’un mécanisme dédié qui aura pour mission d’accompagner les compétences et les talents marocains à l’étranger, d’appuyer leurs initiatives et leurs projets.

Ce dispositif permettra in-fine de mieux connaître les profils, d’interagir en permanence avec eux et ainsi de leur présenter les atouts dont dispose leur pays dans les secteurs liés au processus de développement et d’investissement.

A ce propos, Nous exhortons une fois de plus les jeunes et les porteurs de projets marocains, résidant à l’étranger, à profiter des multiples opportunités d’investissement offertes par la mère-patrie, à tirer le meilleur parti des mesures d’incitation et des garanties que prévoit la nouvelle Charte de l’Investissement.

Par ailleurs, il appartient aux établissements publics, au secteur national de la finance et des affaires de s’ouvrir davantage sur les investisseurs parmi les membres de la communauté.

A cette fin, il convient, au mieux des intérêts de tous, de mettre en place, en leur faveur, des mécanismes efficaces de parrainage, d’accompagnement et de partenariat.

Enfin, compte tenu des aspirations sans cesse renouvelées des Marocains du monde, il est grand temps de moderniser et de mettre à niveau le cadre institutionnel afférant à cette catégorie de citoyens que Nous chérissons.

Il importe aussi de reconsidérer le modèle de gouvernance des institutions existantes afin d’en rehausser l’efficience et la complémentarité.

Cher peuple,

L’impérissable Révolution du 20 août incarne les valeurs de sacrifice, de solidarité et de loyauté au service de la Patrie. L’esprit de cette glorieuse épopée ne cesse de guider Nos pas et d’inspirer les générations successives pour que soient préservées l’unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays, sa sécurité et sa stabilité.

C’est le meilleur gage de fidélité à la mémoire des pionniers du mouvement de résistance et du combat pour la libération, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et son compagnon de lutte, Notre Vénéré Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde, ainsi que tous les valeureux martyrs de la Nation.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh”.

 

Source: http://www.mapexpress.ma/actualite/activites-royales/sm-roi-adresse-discours-nation-loccasion-lanniversaire-revolution-du-roi-du-peuple-texte-integral/

SM le Roi adresse un Discours à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône

Rabat  le 30 juillet 2022 – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé, samedi, un Discours à la Nation à l’occasion du 23ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de Ses glorieux ancêtres.
Voici le texte intégral du Discours Royal:
« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

La Glorieuse Fête du Trône est toujours célébrée dans un esprit de renouvellement du Pacte d’allégeance mutuel qui unit le Trône et le peuple.

En cette année particulière, elle coïncide avec l’avènement du nouvel an de l’Hégire. Nous rendons grâce à Dieu de nous avoir gratifiés d’une si forte symbiose qui transcende les vicissitudes de l’Histoire et nous maintient indéfectiblement soudés, dans les heurs comme dans les malheurs.

Les Marocains fêtent cet anniversaire si cher à leurs cœurs dans un contexte agité où la crise due à la pandémie Covid 19 et les transformations de l’environnement international continuent à se répercuter sur l’économie nationale et mondiale.

A l’évidence, nous ne pourrons relever les défis internes et externes que si nous allions esprit d’initiative et résilience. Il nous sera ainsi possible de consolider la stabilité sociale, d’améliorer la condition de la femme et de la famille, de renforcer les capacités de l’économie nationale.

Cher peuple,

Notre ambition est de poursuivre l’édification d’un Maroc avancé et fort de sa dignité. Aussi est-il indispensable que tous les Marocains, hommes et femmes, prennent une part active à la dynamique de développement.

C’est pourquoi Nous insistons une fois encore sur la nécessité que la femme marocaine apporte son plein concours dans tous les domaines.

De fait, depuis Notre Accession au Trône, Nous avons veillé à la promotion de la condition de la femme, en lui offrant toutes les possibilités d’épanouissement et en lui accordant la place qui lui revient de droit.

Ainsi, parmi les réformes majeures engagées sous Notre impulsion, figurent la promulgation du Code de la Famille et l’adoption de la Constitution de 2011 qui consacre l’égalité homme-femme en droits et en obligations et, par conséquent, érige le principe de parité en objectif que l’Etat doit chercher à atteindre.

L’esprit de la réforme ne consiste pas à octroyer à la femme des privilèges gracieux, mais, bien plus précisément à lui assurer la pleine jouissance des droits légitimes que lui confère la Loi. Dans le Maroc d’aujourd’hui, il n’est en effet plus possible qu’elle en soit privée.

A cet égard, Nous appelons à l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles concernées par les droits de la famille et de la femme et Nous demandons que soient mis à jour les dispositifs et les législations nationales dédiés à la promotion de ces droits.

Dans un premier temps, le Code de la Famille a représenté un véritable bond en avant ; désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés.

Au nombre de ces écueils, figure l’application incorrecte du Code en raison de divers facteurs sociologiques. L’un d’eux tient notamment à la propension tenace d’une catégorie de fonctionnaires et d’hommes de justice à considérer que le Code est réservé aux femmes.

La réalité est autre : le Code n’est spécifique ni aux hommes, ni aux femmes : il est dédié à la famille entière. Fondé sur la notion d’équilibre, il donne aux hommes et aux femmes les droits qui leur échoient respectivement et il tient compte de l’intérêt des enfants.

Aussi, Nous soulignons la nécessité que tous, unanimement, s’attachent à l’application pleine et judicieuse des dispositions légales du Code.

Il convient aussi de dépasser les défaillances et les aspects négatifs révélés par l’expérience menée sur le terrain et, le cas échéant, de refondre certaines dispositions qui ont été détournées de leur destination première.

En qualité d’Amir Al-Mouminine, et comme Je l’ai affirmé en 2003 dans le Discours de présentation du Code devant le parlement, Je ne peux autoriser ce que Dieu a prohibé, ni interdire ce que le Très-Haut a autorisé, en particulier sur les points encadrés par des textes coraniques formels.

A cet égard, Nous nous attachons à ce que cet élan réformateur soit mené en parfaite concordance avec les desseins ultimes de la Loi islamique (Charia) et les spécificités de la société marocaine. Nous veillons aussi à ce qu’il soit empreint de modération, d’ouverture d’esprit dans l’interprétation des textes, de volonté de concertation et de dialogue, et qu’il puisse compter sur le concours de l’ensemble des institutions et des acteurs concernés.

Dans le même cadre, Nous appelons à ce que les tribunaux de la famille soient généralisés à l’échelle des régions du pays, qu’ils soient dotés de ressources humaines qualifiées et que leur soient affectés les moyens matériels nécessaires à l’accomplissement efficace de leur mission.

Par ailleurs, rappelons une vérité essentielle : quand les femmes accèdent pleinement à leurs droits, elles ne portent aucun préjudice aux hommes, pas plus qu’elles ne se font tort. De fait, la condition sine qua non pour que le Maroc continue de progresser est qu’elles occupent la place qui leur échoit et qu’elles apportent leur concours efficient à toutes les filières de développement.

Cher peuple,

Ainsi que tu le sais, le contexte général de ces dernières années a été marqué par les effets de la crise de la Covid qui se sont fait sentir dans tous les secteurs économiques et sociaux.

Par ailleurs, de larges franges de la population, notamment pauvres ou en situation de précarité ont été fortement touchées socialement et économiquement.

Mais par la grâce de Dieu, et à la faveur d’efforts conjoints des citoyens et des autorités, nous avons surmonté cette conjoncture difficile par une gestion singulière.

En effet, au prix d’un effort considérable, l’Etat a supporté le coût exorbitant de la lutte contre la pandémie en accordant des aides matérielles directes aux familles nécessiteuses et en apportant du soutien aux secteurs touchés.

Il a également assuré un approvisionnement régulier et suffisant en denrées de première nécessité dans toutes les régions du pays.

Nonobstant le coût onéreux du vaccin, le Maroc a été, de l’avis de tous, l’un des premiers pays à prendre la judicieuse initiative de se le procurer et de le mettre gratuitement à la disposition des citoyens et des étrangers résidant au Maroc.

Dans le même contexte, Nous avons entrepris la mise en œuvre du grand projet de généralisation de la protection sociale et de mise à niveau du système de santé.

Nous avons également lancé plusieurs projets qui visent à atteindre la souveraineté sanitaire et à assurer la sécurité et la sûreté des citoyens.

Ainsi, en moins d’une année, le nombre des travailleurs non-salariés et l’effectif de leurs familles bénéficiant de l’AMO ont franchi la barre des six millions d’adhérents.

De plus, à la fin de l’année en cours, le chantier de la couverture sanitaire obligatoire sera parachevé, s’élargissant aux bénéficiaires du RAMED.

Par ailleurs, à la fin de 2023, et avec l’aide de Dieu, Nous sommes résolu à mettre en œuvre le projet de généralisation graduelle des allocations familiales, conformément au planning arrêté.

Ce projet solidaire d’intérêt national bénéficiera à environ sept millions d’enfants, en particulier à ceux qui appartiennent à des familles pauvres ou en situation de précarité et à trois millions de ménages n’ayant pas d’enfants en âge de scolarité.

A cette fin, Nous appelons à l’opérationnalisation diligente du Registre Social Unifié, considéré comme le principal mécanisme pour l’octroi d’un soutien efficace.

Cher peuple,

Les efforts concertés de l’Etat et des secteurs public et privé ont permis à l’économie nationale de résister aux crises et aux soubresauts et de réaliser ainsi des résultats concluants dans les différentes filières de production.

Mais, cette embellie a été éphémère en raison de la conjoncture internationale.

Outre une modeste campagne agricole, des facteurs exogènes ont entraîné une envolée des prix de certains produits de première nécessité. C’est, d’ailleurs, un problème auquel aucun pays n’a échappé.

Conscient des retombées de cette situation sur les conditions de vie de nombreux groupes de citoyens, Nous avons lancé un programme national pour atténuer l’impact de la sécheresse sur les agriculteurs et sur la population rurale.

Nous avons également orienté le gouvernement pour qu’il alloue des crédits importants à la subvention de certains produits de base et pour qu’il assure l’approvisionnement des marchés en ces produits.

C’est bien peu au regard de ce que méritent vraiment les Marocains.

Dans ce cadre, le budget alloué en 2022 à la Caisse de compensation a été doublé, excédant ainsi les 32 milliards de dirhams.

Parallèlement, Nous appelons à la consolidation des mécanismes de solidarité nationale, à la lutte déterminée et responsable contre les spéculations et la manipulation des prix.

En dépit d’une conjoncture internationale fluctuante, nous devons néanmoins rester optimistes et nous focaliser sur nos atouts.

Nous devons aussi tirer le meilleur parti des opportunités et des perspectives ouvertes par ces mutations pour drainer plus d’investissements, stimuler les exportations, promouvoir le produit national.

A cet égard, Nous engageons le gouvernement ainsi que les sphères politique et économique à offrir plus de facilités aux investissements étrangers qui, en cette conjoncture internationale, choisissent notre pays, en éliminant tout obstacle qu’ils peuvent rencontrer.

De fait, le plus grand péril pour le développement du pays et pour la promotion des investissements réside dans les entraves dressées à dessein par certains pour préserver leurs propres intérêts et réaliser des profits personnels. Ces agissements doivent être combattus.

Cher peuple,

Notre ferme engagement à améliorer la situation socio-économique de notre pays n’a d’égal que Notre souci constant de gérer les priorités qui sont les siennes aux niveaux régional et international.

A ce propos, Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente.

Notre souhait est que ces frontières se muent en passerelles permettant au Maroc et à l’Algérie d’accéder à un avenir meilleur et d’offrir un bel exemple de concorde aux autres peuples maghrébins.

A cette occasion, J’exhorte les Marocains à préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage qui les anime à l’égard de nos frères algériens. D’ailleurs, Nous assurons ces derniers qu’en toute circonstance, le Maroc et les Marocains se tiendront toujours à leurs côtés.

Les allégations selon lesquelles les Marocains insulteraient l’Algérie et les Algériens sont le fait d’individus irresponsables qui s’évertuent à semer la zizanie entre les deux peuples frères.

Ces médisances sur les relations maroco-algériennes sont totalement insensées et sincèrement consternantes. En ce qui Nous concerne, jamais Nous n’avons permis ni ne permettrons à quiconque de porter atteinte à nos frères et voisins.

Par ailleurs, Nous assurons le peuple marocain de Notre ferme volonté de trouver une issue à la situation actuelle et de favoriser le rapprochement, la communication et la compréhension entre les deux peuples.

Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin.

Cher peuple,

L’Histoire du Maroc abonde en leçons et en réalisations confirmant que Nous avons toujours surmonté les épreuves, à la faveur de l’indéfectible symbiose qui unit le Trône et le peuple et des efforts consentis par les Marocains épris de liberté.

Aujourd’hui, Je tiens, cher peuple, à t’adresser Mes remerciements et l’expression de Ma considération pour ton patriotisme immuable, ton souci constant de préserver la sécurité nationale et l’intégrité territoriale de ton pays et ton engagement à défendre ses valeurs et ses symboles sacrés.

Cette glorieuse célébration est l’occasion pour Moi de rendre un vibrant hommage aux Forces Armées Royales, à la Gendarmerie Royale, à la Sûreté nationale, aux Forces Auxiliaires et à la Protection civile, toutes composantes confondues, pour leur mobilisation constante, sous Notre commandement, à défendre l’unité nationale et préserver la sécurité et la stabilité du pays.

A cet égard, Nous saluons avec déférence la mémoire immaculée des valeureux martyrs de la Nation, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et Notre Illustre Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde.

Pour conclure, il n’y a rien de mieux que des versets du Saint-Coran où Dieu décrète : « Certes, avec la peine vient le soulagement. Oui, avec la peine vient le soulagement. Quand tu auras accompli tes devoirs terrestres, lève-toi pour la prière et recherche ton Seigneur avec empressement ». Véridique est la parole de Dieu.

Wassalamou alaikoum wa rahmatoullah wa barakatouh ».

http://www.mapnews.ma/fr/activites-royales/sm-le-roi-adresse-un-discours-%C3%A0-la-nation-%C3%A0-loccasion-de-la-f%C3%AAte-du-tr%C3%B4ne-texte-0

Sa Majesté le Roi préside à Fès un Conseil des ministres

Fès – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a présidé, dimanche au Palais Royal à Fès, un Conseil des ministres, consacré à l’examen des Orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2022, l’adoption d’un projet de loi organique et de nombre d’accords internationaux, ainsi qu’à des nominations aux fonctions supérieures, indique un communiqué lu par le porte-parole du Palais Royal, M. Abdelhak Lamrini.

Voici la traduction du communiqué:

« Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a présidé ce dimanche 17 octobre 2021, correspondant au 10 Rabii I-er 1443 H, au Palais Royal à Fès, un Conseil des ministres, qui a été consacré à l’examen des Orientations générales du Projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2022, l’adoption d’un projet de loi organique et de nombre d’accords internationaux, ainsi qu’à des nominations aux fonctions supérieures.

Au début des travaux du Conseil, Sa Majesté le Roi a renouvelé Ses félicitations au nouveau gouvernement et Ses souhaits de plein succès dans ses missions nationales au service du peuple marocain pour répondre à ses aspirations et attentes légitimes.

Par la suite et conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution, la ministre de l’Économie et des Finances a présenté un exposé devant Sa Majesté le Roi sur les Orientations générales du Projet de loi de finances pour l’année 2022.

La ministre a affirmé que ce Projet a été élaboré dans un contexte marqué par l’émergence de signes d’une reprise de l’économie nationale, les enseignements tirés de la gestion de la crise pandémique et le début de la mise en œuvre du Modèle de développement en tant que responsabilité nationale nécessitant la participation de toutes les énergies et forces vives du pays.

Le gouvernement a veillé à ce que le Projet de loi de finances soit un point de départ pour la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales et du programme gouvernemental.

Les Orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2022 reposent sur les axes suivants :

Premièrement : La consolidation des bases de la relance de l’économie nationale, à l’effet de permettre aux différents secteurs de reprendre leur dynamisme ainsi que d’améliorer leur capacité à préserver les emplois et d’en créer d’autres. Il s’agit également de la poursuite de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie nationale ainsi que l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, la mise en place de la charte de l’investissement, l’amélioration du climat des affaires et la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme fiscale.

Le gouvernement prendra les mesures urgentes pour accompagner les jeunes en matière d’emploi, encourager les initiatives des jeunes porteurs de projets dans le domaine agricole, insuffler une nouvelle dynamique au programme « Intilaka » à travers le lancement d’un nouveau projet « Al Forssa » qui vise à financer les projets des jeunes sans conditions préalables.

Deuxièmement : Le renforcement des mécanismes d’inclusion et l’avancement dans la généralisation de la protection sociale, en tant que chantier prioritaire qui bénéficie de la Haute Sollicitude de Sa Majesté le Roi. Outre la poursuite de la mise en œuvre de la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire de base au profit des travailleurs non-salariés, l’année 2022 marquera le lancement de la deuxième phase de ce grand chantier portant sur l’élargissement de la population bénéficiaire aux catégories vulnérables et pauvres, bénéficiant actuellement du Régime d’Assistance Médicale « RAMED ».

En parallèle, les mesures nécessaires seront prises pour la généralisation progressive des allocations familiales, à travers la mise en œuvre du Registre Social Unifié, une attention particulière sera accordée à l’intégration sociale des personnes en situation de handicap, en plus d’ériger la promotion de l’égalité des sexes dans divers domaines économiques et sociaux parmi les priorités de l’action gouvernementale.

Troisièmement : Le renforcement du capital humain, en prenant les mesures nécessaires visant à permettre à l’école publique de retrouver son double rôle de transfert du savoir et de promotion sociale.

Dans ce cadre, une attention particulière sera accordée à l’accélération de la généralisation de l’enseignement préscolaire, au renforcement des connaissances de base des enfants dès le primaire et au soutien de l’éducation des enfants des catégories démunies, notamment dans le milieu rural. Il s’agit également de veiller sur la réforme du système de formation des enseignants et la réhabilitation des centres de formation.

En application des Hautes Orientations Royales, le gouvernement œuvrera au lancement d’une réforme profonde du système de santé de manière à réhabiliter le secteur de la santé et accompagner le chantier de la généralisation de la protection sociale.

Quatrièmement: la réforme du secteur public et le renforcement des mécanismes de gouvernance, à travers l’accélération de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée, la mise en place des mesures nécessaires pour la concrétisation des dispositions de la loi-cadre relative à la réforme des Établissements et Entreprises Publics, et l’opérationnalisation de l’Agence Nationale de la Gestion Stratégique des Participations de l’Etat.

Il en est également de l’accélération de la réforme de l’administration, à travers l’activation de la Charte des services publics et du chantier de la simplification des procédures administratives, la généralisation de l’administration numérique, ainsi que la concrétisation de la Charte de la déconcentration administrative.

Par la suite, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative à la nomination aux fonctions supérieures.

Ce projet vise :

  • à ajouter les établissements suivants à la liste des établissements publics stratégiques, dont la nomination des responsables fait l’objet de délibérations en Conseil des ministres:
    • L’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis;
    • L’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’Etat et du suivi des performances des établissements et entreprises publics;
    • L’Agence nationale des eaux et forêts;
  • à changer la dénomination de la «Société d’investissements énergétiques», qui prendra le nom de «Société d’ingénierie énergétique»;
  • à ajouter trois établissements à la liste des établissements publics dont les responsables sont nommés en Conseil de gouvernement. Il s’agit des Fondations des œuvres sociales du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, du département des Eaux et Forêts et du département ministériel chargé de la Pêche maritime.
  • Enfin, à supprimer l’«Office de commercialisation et d’exportation» de la liste des établissements nationaux dont la nomination de responsables fait l’objet de délibérations en Conseil de gouvernement, et ce après la publication de la loi portant dissolution et liquidation de cet Office.

Dans le cadre de la consolidation des relations de coopération et de partenariat liant le Maroc à plusieurs pays frères et amis et du renforcement de sa position aux niveaux continental et international, le Conseil des ministres a approuvé sept accords internationaux, dont quatre bilatéraux et trois multilatéraux.
Les conventions bilatérales visent la consolidation de l’aspect humanitaire dans les relations de notre pays avec des États appartenant à divers espaces en Europe, en Asie et en Amérique Latine. Elles concernent les domaines de l’assistance judiciaire mutuelle en matière pénale et le développement de la coopération dans les domaines des services aériens, de la culture, du sport et de la jeunesse.

Au niveau multilatéral, les conventions concernent l’adhésion du Maroc à la Charte de la renaissance culturelle africaine, l’accord pour l’établissement de « Africa Finance Corporation » (AFC), le Protocole d’amendement à la convention du Conseil de l’Europe pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel.

A l’issue des travaux du Conseil et conformément aux dispositions de l’article 49 de la Constitution, et sur proposition du Chef du gouvernement et à l’initiative du Ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, a bien voulu nommer :

  • M. Mohamed Benchaaboun, ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès de la République française ;
  • Et M. Youssef Amrani, ambassadeur de Sa Majesté le Roi auprès de l’Union européenne».

Maroc-Etats-Unis : Le communiqué du cabinet royal

L’annonce de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara, par décret présidentiel, a été précédée par un appel téléphonique entre les deux Chefs d’Etats.

Voici le texte du communiqué du cabinet royal :

« Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a eu ce jour un entretien téléphonique avec Son Excellence M. Donald Trump, président des États-Unis d’Amérique.

Au cours de cet entretien, le président Trump a informé Sa Majesté le Roi, de la promulgation d’un décret présidentiel, avec ce que cet acte comporte comme force juridique et politique indéniable et à effet immédiat, portant sur la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaître, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara Marocain.

Dans ce cadre, et à titre de première concrétisation de leur initiative souveraine de haute importance, les États-Unis d’Amérique ont décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.

A cette occasion, le Souverain a exprimé, en Son Nom et au nom de l’ensemble du peuple Marocain, au président américain Sa profonde gratitude aux États-Unis d’Amérique pour cette prise de position historique.

Sa Majesté Le Roi a également transmis Ses sincères remerciements au président américain et à son équipe pour ce soutien franc et sans ambiguïté à la Marocanité du Sahara ; soutien qui renforce le partenariat stratégique puissant entre les deux pays et le rehausse au niveau de véritable alliance qui englobe l’ensemble des domaines.

Sa Majesté le Roi a souligné que bien que l’occasion ne se soit pas présentée pour rencontrer directement Son Excellence le Président, les consultations et la coordination se sont poursuivies, en particulier depuis la visite de Son Excellence M. Jared Kushner, Conseiller spécial de Son Excellence, en mai 2018, qui a été décisive sur différentes questions, y compris ce sujet ; ainsi qu’à travers les contacts, l’échange de délégations et un certain nombre de visites non officielles.

Cette position constructive des Etats-Unis d’Amérique vient renforcer la dynamique de la consécration de la marocanité du Sahara marocain, confirmée par les positions de soutien par un ensemble de pays amis, ainsi que par les décisions de nombreux pays d’ouvrir des consulats dans nos Provinces du sud.

Elle intervient également après l’intervention décisive et efficace des Forces Armées Royales, dans la zone de Guerguerat, afin de maintenir la sécurité et la stabilité dans cette partie du territoire marocain, et d’assurer la libre circulation des personnes et des biens avec les pays frères africains.

Au cours du même entretien, Sa Majesté le Roi et Son Excellence le Président américain ont échangé sur la situation actuelle dans la région du Moyen-Orient.

À cet égard, Sa Majesté le Roi a évoqué les positions constantes et équilibrées du Royaume du Maroc au sujet de la question palestinienne, soulignant que le Maroc soutient une solution fondée sur deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restent le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit.

En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la Coopération Islamique, Sa Majesté le Roi a souligné la nécessité de préserver le statut spécial de cette ville. Le Souverain a également insisté sur le respect de la liberté de pratiquer les rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que sur le respect

du cachet musulman d’Al-Dosq Acharif et de la mosquée Al-Aqsa, conformément à l’appel d’Al-Qods/Jérusalem signé par Sa Majesté le Roi, Commandeur des Croyants, et Sa Sainteté le Pape François, lors de la visite de Sa Sainteté à Rabat le 30 mars 2019.

Eu égard au rôle historique que le Maroc a toujours joué dans le rapprochement des peuples de la région et dans la promotion de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, et compte tenu des liens spéciaux qui unissent la communauté juive d’origine marocaine, y compris en Israël, à la personne de Sa Majesté le Roi, le Souverain a informé le Président américain que le Maroc entend :

  • Accorder les autorisations de vols directs pour le transport des membres de la communauté juive marocaine et des touristes israéliens en provenance et à destination du Maroc ;

  • Reprendre les contacts officiels avec les vis-à-vis et les relations diplomatiques dans les meilleures délais.

  • Promouvoir des relations innovantes dans les domaines économique et technologique dont, à cet effet, œuvrer à la réouverture des bureaux de liaison dans les deux pays, comme cela fut le cas antérieurement et pendant plusieurs années jusqu’en 2002.

Sa Majesté le Roi a souligné que ces mesures n’affectaient en aucune manière l’engagement permanent et soutenu du Maroc en faveur de la cause palestinienne juste et sa détermination à continuer à contribuer efficacement et de manière constructive à une paix juste et durable au Moyen-Orient.

Ensuite, Sa Majesté le Roi et le Président américain ont évoqué les efforts déployés pour résoudre la crise au niveau du Conseil de Coopération du Golfe.

À cet égard, et partant des liens de fraternité solide, de cordialité sincère et d’appréciation mutuelle, unissant Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, et ses frères Rois et Emirs des pays arabes du Golfe, Sa Majesté le Roi a exprimé l’espoir que les développements positifs enregistrés conduisent à la réalisation de la réconciliation souhaitée. Ce qui sera à même de consolider la sécurité et la stabilité dans la région du Golfe, et de réaliser la sécurité arabe globale et le développement économique et social au profit des peuples de la région.

Eu égard aux relations spéciales et stratégiques liant le Maroc et les pays arabes du Golfe, Sa Majesté le Roi a exprimé sa reconnaissance pour le rôle important que les États-Unis ont joué dans les étapes décisives qui ont été franchies, réitérant Son soutien à la médiation Koweïtienne en vue de mettre fin à ce différend. »

L’ambassadeur des Etats-Unis dévoile la nouvelle carte du Maroc intégrant le Sahara

Les Etats-Unis adoptent une carte du Maroc intégrant le Sahara occidental

 

Sa Majesté le Roi adresse un discours à la Nation à l’occasion du 45-ème anniversaire de la Marche verte

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé samedi un Discours à Son peuple fidèle à l’occasion du 45-ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte.

« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

Nous commémorons aujourd’hui le quarante-cinquième anniversaire de la Marche Verte qui fut un modèle unique de mobilisation collective, d’engagement, de discipline, d’attachement au bon droit.

En effet, c’est en patriotes sincères que les Marocains répondirent en toute spontanéité à l’appel de l’artisan de la Marche Verte, Notre Vénéré Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait son âme.

Le monde entier découvrit combien le peuple marocain savait relever les défis. Et ainsi, par cette marche pacifique qui trouva une issue heureuse dans la récupération de nos Provinces du Sud, nous entrions magistralement dans les annales de l’Histoire.

En cela, la Marche Verte ne représente pas seulement un événement national majeur et une étape saillante dans le processus de parachèvement de notre intégrité territoriale. Elle incarne également une dynamique dont l’esprit se perpétue et se renouvelle à travers l’action menée pour consolider la Marocanité du Sahara sur la scène internationale et pour ériger le Sahara en force motrice du développement régional et continental.

A cet égard, les dernières années ont connu des développements tangibles, et ce, à plusieurs niveaux :

Au niveau des Nations Unies : les approches et les thèses dépassées et irréalistes ont été définitivement anéanties, lors de l’adoption des dernières résolutions du Conseil de sécurité.

Ces récentes résolutions ont également confirmé la participation effective des vraies parties concernées par ce conflit régional et elles ont consacré l’irréversibilité de la solution politique, réaliste et consensuelle.

Cette orientation s’accorde avec l’esprit de l’Initiative d’autonomie marocaine, soutenue par le Conseil de sécurité et les grandes puissances comme l’unique option logique pour régler ce conflit.

Au niveau de l’Union Africaine : Grâce au retour du Maroc au sein de sa famille africaine, l’Organisation a clos, avec succès, le chapitre des manœuvres incessantes dont elle fut victime des années durant.

Depuis lors, l’Union Africaine a adopté une approche constructive s’articulant autour d’un soutien plein et entier aux efforts déployés, en vertu d’un mandat exclusif par les Nations Unies, par son Secrétaire général et le Conseil de sécurité.

Sur le plan juridique et diplomatique : Plusieurs pays frères ont ouvert des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et de Dakhla, reconnaissant ainsi, de façon claire et nette, la Marocanité du Sahara et affirmant être pleinement confiants quant à la sécurité et à la prospérité qui règnent dans nos Provinces du Sud.

Dans le même temps, les membres de la communauté internationale refusent, dans leur grande majorité, de s’aligner sur les thèses des autres parties. De fait, 163 pays, représentant 85% des États membres des Nations Unies, ne reconnaissent pas l’entité factice.

Cette orientation a été confortée par les grandes puissances qui, en la matière, ont adopté des positions constructives, notamment la conclusion de partenariats stratégiques et économiques incluant, sans exception ni réserve, les Provinces Sud du Royaume comme partie intégrante du territoire marocain.

Partant de ces acquis, le Maroc réaffirme son engagement sincère à collaborer avec Son Excellence le Secrétaire général des Nations Unies, dans le cadre du respect des Résolutions du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution définitive, sur la base de l’Initiative d’autonomie.

De plus, le Maroc restera ferme sur ses positions et ne se laissera nullement fléchir par les provocations stériles et les manœuvres désespérées des autres parties. D’ailleurs, force est de constater que le déclin consommé de leurs thèses surannées les a précipitées dans le scénario typique d’une fuite en avant.

À cet égard, Nous réitérons notre rejet catégorique des agissements inacceptables par lesquels on cherche à entraver la fluidité du trafic entre le Maroc et la Mauritanie, à altérer le statut juridique et historique qui prévaut à l’est du mur de sécurité ou encore à se livrer à une exploitation illégitime des ressources de la région.

Le Maroc, fidèle à lui-même, ne se départira pas du bon sens et de la sagesse dont il a coutume. En revanche, c’est avec la dernière vigueur et la plus grande fermeté qu’il s’opposera aux abus cherchant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de ses Provinces du Sud.

D’un autre côté, Nous sommes persuadé que les Nations Unies et la Minurso continueront à remplir leur devoir en veillant à préserver le cessez-le feu dans la zone.

Cher peuple,

Notre engagement à consolider la Marocanité du Sahara au niveau international n’a d’égal que Notre action soutenue pour que nos provinces sahraouies deviennent un moteur du développement régional et continental.

Aussi, afin de parachever les grands projets en cours de réalisation dans Nos provinces du Sud, le moment est venu de mettre en valeur les nombreuses potentialités que recèle leur domaine maritime.

A cet égard, au cours de cette année, et en totale conformité avec les principes du droit international, le Maroc a mené à terme la délimitation de ses espaces maritimes, en les incorporant dans l’arsenal juridique marocain.

En outre, le Maroc poursuivra, avec constance, le dialogue engagé avec notre voisin, l’Espagne, au sujet des zones de chevauchement des eaux territoriales des deux pays amis.

Ce dialogue s’inscrira dans le cadre du droit de la mer et respectera le partenariat qui les unit, loin de toute volonté unilatérale d’imposer le fait accompli.

De fait, en définissant clairement le cadre et les frontières des espaces maritimes placés sous la souveraineté du Royaume, le plan mis en œuvre pour impulser l’essor socio-économique de la région sera indubitablement consolidé.

Partant de cette vision, la façade atlantique Sud du Royaume, située face au Sahara marocain, constituera une interface maritime d’intégration économique et un foyer de rayonnement continental et international.

De fait, d’ores et déjà Tanger-Med est reconnu comme le premier port en Afrique ; le port Dakhla Atlantique contribuera à consacrer cette tendance.

Par ailleurs, Nous continuerons à œuvrer pour le développement d’une véritable économie maritime dans ces territoires que Nous chérissons tant. Cette zone qui abonde en ressources et en potentialités, sur terre comme en mer, servira ainsi de passerelle et de trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine.

A cet égard, il importe d’investir dans les espaces maritimes, tant pour le dessalement de l’eau de mer que pour l’exploitation des énergies renouvelables d’origine éolienne ou hydrolienne.

En parallèle, il faut continuer à promouvoir le secteur de la pêche maritime, compte tenu de son rôle dans le développement de l’économie de la région.

Par ailleurs, pour que le plan Azur devienne un levier stratégique au service de la relance du secteur touristique dans la région et pour que celle-ci s’affirme comme une véritable destination du tourisme balnéaire, il importe de lui insuffler une nouvelle dynamique.

Cher peuple,

La fidélité sans faille à l’esprit et au serment éternel de la Marche Verte exige que tous les Marocains restent mobilisés et vigilants et qu’ils s’attachent à relever les défis internes et externes avec sérieux et responsabilité.

Nous serons ainsi à même de mener à bien les projets de développements sociaux et économiques de notre pays ; nous continuerons à défendre nos intérêts et nos Causes justes et à renforcer la place du Maroc dans son environnement régional et international.

C’est aussi l’occasion pour Nous, de rendre hommage à la mémoire immaculée des valeureux martyrs de la Patrie et d’adresser l’expression de Notre considération à Nos Forces Armées Royales et aux forces de sécurité, toutes catégories confondues, pour leur mobilisation constante à défendre, sous Notre commandement, l’intégrité territoriale du pays et à préserver sa sécurité et sa stabilité.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh ».

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, a adressé jeudi soir un discours à la Nation à l’occasion du 67-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

Voici le texte intégral du Discours Royal :

« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

En ce même jour de l’an 1953, la volonté de Notre Grand-Père, Sa Majesté le Roi Mohammed V, et de Son compagnon de lutte, Notre Père, Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait leurs âmes, convergea avec celle du peuple marocain, pour que naquît une révolution historique dont le mot d’ordre fut le rejet solennel des plans coloniaux.

Patriotisme sincère, esprit de sacrifice, solidarité et loyauté, telles furent les vertus électives de cette glorieuse épopée qui visait à faire émerger un Maroc libre et indépendant.

L’Histoire du Maroc est ainsi richement tissée d’événements qui portent témoignage de la symbiose parfaite entre le Trône et le peuple, toujours unis face aux vicissitudes du temps.

C’est l’état d’esprit qui, lors des premières phases de la pandémie du Covid-19, a animé les Marocains qui ont alors fait preuve d’engagement et se sont collectivement engagés.

Au cours de cette période de crise, nous avons réussi, par nos efforts conjoints, à atténuer l’impact sanitaire et ses conséquences économiques et sociales.

A ce titre, de larges franges de la population ont bénéficié du soutien de l’Etat. Nous avons initié un plan ambitieux et inédit pour la relance économique et Nous avons impulsé un grand projet pour la généralisation de la couverture sociale, au profit de tous les Marocains.

A cet égard, Nous insistons sur la nécessité d’une bonne mise en œuvre de ces projets, dans les délais fixés.

Cher peuple,

Néanmoins, en dépit des efforts déployés, la pandémie fait toujours rage et le combat, inachevé encore, s’inscrit toujours dans un contexte difficile et sans précédent.

Certes, nous étions cités en exemple pour notre respect des mesures préventives et pour les résultats probants que nous avons enregistrés durant la période de confinement.

Ce bilan a été, pour Nous, un sujet particulier de fierté, notamment au vu des bas niveaux du nombre de décès et de la proportion des individus atteints, comparativement à ceux de nombreux autres pays.

Hélas, nous avons constaté que, par la conjonction de plusieurs facteurs, la levée du confinement s’est accompagnée d’une multiplication exceptionnelle de cas d’infection.

En effet, certains ont confondu levée du confinement et fin de la maladie alors que d’autres ont affiché un laisser-aller et un relâchement inadmissibles. D’aucuns réfutent même l’existence de la pandémie.

Il faut souligner ici que la maladie est bien réelle ; soutenir l’inverse nuit, non seulement à celui qui le prétend, mais aussi à sa famille et à ses compatriotes.

Il convient aussi de rappeler que les symptômes apparaissent chez certains malades seulement 10 jours après l’infection, voire plus. En outre, le nombre élevé des cas asymptomatiques accroît le risque de propagation de la pandémie et requiert, de ce fait, la plus grande vigilance.

De fait, cette maladie ne fait aucune distinction entre population rurale et population urbaine, ni entre enfants, jeunes et personnes âgées. La réalité est qu’une frange importante de la population ne respecte pas les mesures sanitaires préventives adoptées par les pouvoirs publics comme le port du masque, l’observation des règles de distanciation sociale, l’utilisation des produits d’hygiène et de désinfection.

Ces comportements pourraient être compris si les outils de prévention étaient, soit indisponibles sur le marché, soit coûteux. Mais, il se trouve que l’Etat s’est scrupuleusement attaché à fournir ces produits en abondance et à des prix très raisonnables.

L’Etat a en effet subventionné le prix des masques et il a encouragé leur production industrielle locale pour qu’ils soient à la portée de tous.

Ces attitudes irrationnelles sont d’une part dénuées de civisme car agir en bon citoyen, c’est avant tout se soucier de la santé et de la sécurité d’autrui ; elles traduisent d’autre part un manque de solidarité car être solidaire, ce n’est pas seulement aider autrui matériellement, c’est surtout, dans cette situation, éviter d’être potentiellement un vecteur de contamination pour les autres.

De surcroit, ces postures prennent à rebours les efforts fournis par l’Etat, qui, Dieu soit loué, a réussi à apporter son soutien à de nombreuses familles restées sans moyens de subsistance.

Toutefois, cet appui ne peut continuer indéfiniment, car les aides accordées par l’Etat excèdent ses ressources.

Cher peuple,

Parallèlement à l’allègement du confinement, un ensemble de mesures préventives a été déployé pour préserver la sécurité des citoyens et enrayer la prolifération de la pandémie. Toutefois, nous assistons, avec désappointement, à une recrudescence des cas d’infection.

En effet, Nous constatons avec regret que la dégradation de la situation sanitaire ne porte guère à l’optimisme à cette date. Et quiconque, cher peuple, te dit le contraire est un affabulateur.

De fait, au lendemain du déconfinement, le nombre des cas confirmés, celui des cas graves et celui des décès ont augmenté, en peu de temps, plus de trois fois, par rapport à la période de confinement.

De même, le nombre d’infections parmi le personnel soignant a enregistré une hausse, passant quotidiennement, de 1 cas durant la période de confinement, à 10 cas tout récemment.

Si cette tendance haussière perdure, la Commission scientifique chargée du suivi de l’évolution du Covid-19 pourrait préconiser un retour au confinement, voire un durcissement des mesures sanitaires.

Dans l’hypothèse où, Dieu nous en garde, cette décision difficile devait être prise, ses répercussions sociales et économiques seraient rudes pour l’ensemble des citoyens.

Par ailleurs, à défaut d’un respect rigoureux et responsable des consignes sanitaires, le nombre de contaminations et de décès ira crescendo. Et alors, malgré les efforts importants des pouvoirs publics et du secteur de la santé, les hôpitaux ne seraient plus en mesure de faire face à la pandémie.

Concomitamment aux mesures initiées par les pouvoirs publics pour juguler la pandémie, J’appelle les forces vives de la Nation à faire preuve de mobilisation et de vigilance et, particulièrement, à adhérer unanimement aux efforts déployés à l’échelle nationale, afin de sensibiliser la société, éveiller sa conscience et l’encadrer.

A cet égard, Je souligne que pour sortir de la situation actuelle et relever le défi de la lutte contre la pandémie, chacun devra observer une conduite civique, exemplaire et responsable.

Cher peuple,

Dans le Discours que Je te livre aujourd’hui, Mon intention n’est pas de t’adresser des reproches. Je tiens, plutôt, à te faire part expressément de Mes appréhensions quant à une éventuelle hausse exponentielle des cas de contaminations et de décès. Cette situation impliquerait, à Dieu ne plaise, un retour au confinement total, et risquerait de provoquer de notables répercussions psychiques, sociales et économiques.

Afin de traverser cette conjoncture difficile, et alors que nous commémorons l’Anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple, nous devons plus que jamais nous remémorer les valeurs emblématiques d’abnégation, de solidarité et de loyauté qui ont marqué de leur sceau cette glorieuse épopée.

Je suis intimement convaincu que, emboitant le pas dans celui de ces prédécesseurs illustres, les Marocains sauront servir au mieux les intérêts de notre peuple et de notre pays, qu’ils seront capables de relever le présent défi, révélant ainsi leur civisme et remplissant les devoirs d’une citoyenneté agissante.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh ».

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé, mercredi, un Discours à la Nation à l’occasion du 21-ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de Ses glorieux ancêtres.

Voici le texte intégral du Discours Royal :

« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

Cette année, la commémoration de la Fête du Trône coïncide avec l’Aïd Al-Adha, temps de sacrifice, de loyauté et d’attachement ferme au bon droit. Ce signe de bon augure porte à l’optimisme.

Ces deux glorieuses célébrations sont l’occasion pour Moi d’adresser Mes vœux à tous les Marocains et de leur témoigner une nouvelle fois combien Ma grande affection et Ma constante considération à leur égard se fortifient encore chaque jour.

C’est, en effet, par la force pérenne de ces liens et leur pleine réciprocité que nous faisons indissolublement corps, dans les heures fastes comme dans l’adversité.

Ainsi, l’intérêt bienveillant que Je porte à la santé de chaque citoyen marocain et à la sécurité de sa famille est à l’aune de mes préoccupations à l’égard de mes propres enfants et de ma propre famille. Et cette sollicitude est particulièrement grande en ces temps difficiles de propagation de la pandémie du Covid-19 que traverse le Maroc, comme le reste du monde.

Certes, en de pareilles circonstances, tout être humain est saisi d’effroi ou, du moins, d’inquiétude. Néanmoins, grâce aux mesures et aux décisions cruciales que Nous avons adoptées dès les premières manifestations de la pandémie au Maroc, nous nous sommes montrés confiants et optimistes.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que Nous avons choisi d’adopter une combinaison de résolutions difficiles, voire rudes parfois. Nous avons été guidés en cela par une double priorité : protéger les citoyens et agir dans l’intérêt supérieur de la Nation.

A cet égard, Je tiens à adresser Mes remerciements et l’expression de Ma considération aux différents pouvoirs publics qui se sont dûment acquittés de leur mission en veillant à enrayer la prolifération de la pandémie.

Je fais ici particulièrement référence au personnel de santé, notamment aux cadres médicaux et paramédicaux, civils et militaires, aux membres des Forces Armées Royales, à la Gendarmerie Royale, aux agents et auxiliaires d’autorité, à toutes les composantes de la Sûreté nationale, aux Forces Auxiliaires, à la Protection civile, à l’ensemble des travailleurs impliqués dans la production et la distribution des denrées alimentaires, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui furent en première ligne dans la lutte contre la pandémie.

C’est pour Moi un sujet particulier de fierté de constater comment l’ensemble des Marocains et les forces vives de la Nation ont traversé cette conjoncture en manifestant un tel niveau de prise de conscience, de discipline et de réactivité positive, chacun remplissant avec sérieux et responsabilité le rôle qui lui incombe.

Je salue aussi les citoyennes et les citoyens pour l’esprit solidaire et l’engagement responsable dont ils ont fait preuve pendant la période de confinement, tant sur le plan individuel que collectif et Je félicite notamment les acteurs de la société civile qui ont su prendre de louables initiatives.

Nous avons en effet vécu des moments mémorables au cours desquels un bel esprit d’entraide et de volontariat prévalait entre voisins. Et c’est ainsi que des aides, du soutien et des orientations ont été soigneusement prodigués aux personnes âgées et aux familles nécessiteuses.

C’est une immense fierté et une légitime satisfaction que Nous ont également inspirées ces scènes émouvantes de grand patriotisme, où l’hymne national était chanté depuis les fenêtres des maisons, forces de l’ordre et citoyens communiant par des échanges de saluts.

Cher peuple,

Nous mesurons l’ampleur de la crise et ses fâcheuses retombées sanitaires, mais aussi économiques et sociales.

De fait, les différents secteurs de production ont été profondément affectés, de même que les revenus des familles et le budget de l’Etat.

C’est pourquoi Nous avons créé un Fonds spécial pour faire face aux répercussions sanitaires, économiques et sociales de la pandémie. Nous nous sommes d’ailleurs réjouis de l’enthousiasme spontané et de l’esprit constant de solidarité avec lesquels cette initiative a été accueillie.

Une telle ferveur a permis la mobilisation de 33 milliards 700 millions de dirhams. Le total des dépenses engagées jusqu’à présent se monte à 24 milliards 650 millions de dirhams. Cette somme a permis le financement des mesures d’appui social et l’achat du matériel médical nécessaire.

Par ailleurs, 5 milliards de dirhams seront affectés à la Caisse Centrale de Garantie, dans le cadre de la relance économique.

En outre, Nous avons orienté le gouvernement pour qu’il appuie la résilience des secteurs touchés, qu’il préserve les emplois et soutienne le pouvoir d’achat des ménages restés sans moyens de subsistance.

Malgré ces mesures et en dépit de nos efforts pour atténuer l’acuité de cette crise sanitaire, Je le dis en toute sincérité, les incidences seront rudes.

Aussi, face aux signes de relâchement constatés, J’appelle à la vigilance, à la solidarité, au respect des mesures sanitaires et à l’élaboration d’un plan qui maintienne la nécessaire mobilisation et permette d’affronter, le cas échéant, une éventuelle seconde vague de la pandémie.

Cher peuple,

Notre travail ne consiste pas seulement à contrecarrer la pandémie. Il vise aussi à remédier à ses répercussions économiques et sociales dans le cadre d’une vision prospective globale mettant à profit les enseignements tirés de la période en cours.

Cette crise a révélé la solidité des liens sociaux qui unissent les Marocains et elle a donné la pleine mesure de leur esprit solidaire et responsable. Toutefois, elle a également mis en évidence un certain nombre d’insuffisances qui touchent plus particulièrement le domaine social : comme la dépendance de certains secteurs aux aléas extérieurs, la taille du secteur informel et la faiblesse des réseaux de protection sociale, notamment à l’égard des franges de la population en situation de grande précarité.

Ces constats ainsi mis en exergue, il nous appartient de saisir l’opportunité de redéfinir l’ordre des priorités, d’asseoir les bases d’une économie forte et compétitive et de construire un modèle social plus inclusif.

Dans ce cadre, Nous engageons le gouvernement et les différents acteurs à concentrer leur attention et leur action sur les défis et les priorités que dicte cette nouvelle donne.

Au premier chef, il importe d’initier un plan ambitieux de relance économique pour permettre aux secteurs de production de se remettre d’aplomb, d’accroître leur capacité à créer des emplois et à préserver les sources de revenu.

Pour cela, il faut mobiliser tous les moyens disponibles en termes de financements, de dispositifs d’incitation et de mesures de solidarité, en vue d’accompagner les entreprises, essentiellement les petites et les moyennes qui constituent le maillon central du tissu économique national.

Dans ce cadre, environ 120 milliards de dirhams seront injectés dans l’économie nationale, soit l’équivalent de 11% du PIB. Ce taux inscrit le Maroc parmi les pays les plus audacieux en matière de politique de relance économique post-crise.

Nous avons estimé qu’un Fonds d’investissement stratégique devait être créé pour remplir une mission d’appui aux activités de production, d’accompagnement et de financement des grands projets d’investissement public-privé, dans une diversité de domaines.

En sus de la participation de l’Etat, ce Fonds devra compter sur la coordination et la rationalisation des différents Fonds de financement.

Afin de réunir les conditions de réussite de ce plan, Nous recommandons l’adhésion efficace et responsable du gouvernement, des acteurs sociaux et des opérateurs économiques, dans un cadre contractuel constructif qui sera à la hauteur des défis du moment et des attentes des Marocains.

Par ailleurs, une réforme profonde du secteur public doit être lancée avec diligence pour corriger les dysfonctionnements structurels des établissements et des entreprises publics, garantir une complémentarité et une cohérence optimales entre leurs missions respectives et, in fine, rehausser leur efficience économique et sociale.

À cette fin, Nous appelons à la création d’une Agence Nationale dont la mission consistera à assurer la gestion stratégique des participations de l’Etat et à suivre la performance des établissements publics.

Cher peuple,

Tous les projets et toutes les initiatives que Nous engageons ont une double finalité complémentaire : la promotion du développement et l’instauration de la justice sociale et spatiale.

Notre aspiration prioritaire est d’assurer la protection sociale à tous les Marocains. Et Notre détermination est qu’à terme Nous puissions en faire bénéficier toutes les franges de la société.

Lors du Discours du Trône de l’année 2018, J’ai déjà appelé à une prompte refonte du dispositif de protection sociale, qui est encore marqué par un éparpillement des interventions et par un faible taux de couverture et d’efficacité.

Aussi, Nous considérons que le moment est venu de lancer, au cours des cinq prochaines années, le processus de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains.

Nous préconisons le déploiement progressif de cette opération à partir du mois de janvier 2021, selon un programme d’action précis. Celui-ci devra porter, en premier lieu, sur la généralisation de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et des allocations familiales. Il sera ensuite étendu aux autres couvertures sociales que sont la retraite et l’indemnité pour perte d’emploi.

Pour qu’il profite directement et pleinement aux bénéficiaires, ce projet requiert une réforme rigoureuse des systèmes et programmes sociaux déjà en place, notamment à travers l’opérationnalisation du Registre social unifié (RSU).

De fait, la généralisation de la couverture sociale doit devenir un levier essentiel d’insertion du secteur informel dans le tissu économique national.

Par conséquent, Nous appelons le gouvernement, en concertation avec les partenaires sociaux, à parachever l’élaboration d’une vision pragmatique globale. Celle-ci devra inclure le planning, le cadre légal ainsi que les options de financement pour parvenir in fine à une généralisation effective de la couverture sociale.

A cette fin, il importe d’adopter une bonne gouvernance reposant sur un dialogue social constructif. Guidé par les principes de probité, de transparence, de droit et d’équité, ce dispositif devra prévenir tout dérapage ou toute instrumentalisation de ce noble projet sociétal à des fins politiques.

Cher peuple,

La prochaine étape exige de mutualiser les efforts de tous les Marocains, afin de relever les défis à venir.

A ce propos, Je M’adresse à toutes les forces vives de la Nation : Je les engage à adhérer vigoureusement aux efforts déployés à l’échelle nationale pour dépasser la conjoncture actuelle et faire face à ses répercussions économiques et sociales. J’en appelle à leur patriotisme, à leur sens des responsabilités individuelles et collectives.

Nous devons capitaliser les acquis engrangés en cette courte période pour renforcer les points forts révélés par les Marocains. Nous pourrons ainsi accélérer la cadence des réformes imposées par la conjoncture et saisir les opportunités favorables.

Dès lors, nous jetterons des passerelles entre le passé et le présent, avançant ainsi dignement sur la trace de Nos prédécesseurs. A cet égard, Nous saluons, avec émotion et déférence, la mémoire immaculée de tous les grands hommes du Maroc, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et Notre Illustre Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde, ainsi que tous les valeureux martyrs de la Nation.

En cette circonstance, Nous rendons une nouvelle fois hommage à nos Forces Armées Royales et à nos Forces de sécurité, toutes composantes confondues, pour leur mobilisation constante, sous Notre commandement, en faveur de la défense de l’unité nationale et de la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays.

« Allah n’impose à personne que selon ce qu’Il lui a donné, et Allah fera succéder l’aisance à la gêne ». Véridique est la parole de Dieu.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh ».