وجدة: تنظيم لقاء فكري حول موضوع « المغرب الكبير كأفق للتفكير »

وجدة: تنظيم لقاء فكري حول موضوع « المغرب الكبير كأفق للتفكير »

وجدة: تنظيم لقاء فكري حول موضوع « المغرب الكبير كأفق للتفكير »

في إطار فعاليات الدورة الخامسة للمعرض المغاربي للكتاب « آداب مغاربية » بمدينة وجدة، شرق المغرب، تم يوم أمس، تنظيم مائدة مستديرة حول موضوع  » المغرب الكبير كأفق للتفكير « .

أفاد مراسل وكالة الأنباء أذرتاج في الرباط، أن اللقاء الثقافي والفكري، تميز بمداخلات لمفكرين من مشارب متنوعةـ عكست قراءة شاملة لمسار أدب الكتابة في المنطقة المغاربية، بالإضافة إلى التفاعلات المتبادلة بين المجتمعات والعلاقة القائمة بين الجنس الثقافي والتاريخ وسط الفضاء المغاربي المشترك.

كما أبرز المتدخلون أهمية الدور الذي يمكن أن تضطلع به الثقافة والأفكار والإبداعات المتنوعة في تجاوز الوضع الراهن، مبرزين قيمة الشروط المادية والاجتماعية والثقافية التي تحتضن الأنشطة الأدبية والفنية، حيث ركز الباحث في العلوم الاجتماعية، محمد الصغير جنجار، في مداخلته على الإنتاج الفكري في العلوم الإنسانية والاجتماعية بالمنطقة المغاربية، مبرزا أن الأمر يتعلق بمحاولة لرصد مسارات القضايا والإشكاليات والاتجاهات التي حكمت هذه البحوث ضمن أفق مغاربي.

من جانبه، اعتبر الإعلامي محمد جبريل، حسب المغرب العربي للأنباء، أن الهدف من هذه المائدة المستديرة، التي تزامنت مع افتتاح هذه الدورة من المعرض المغاربي للكتاب، هو التفكير في المغرب الكبير، انطلاقا من وضعه الراهن الموسوم بالأزمة والانقسام.

وأضاف جبريل أنه “في الحقبة الاستعمارية، كان المغرب الكبير يمثل أفقا واضحا وتطلعا حقيقيا، خاصة في إطار حركات التحرير الوطني بالبلدان الثلاثة. لكن الأحداث أظهرت أن التاريخ أعقد بكثير، وأن الأمور تطورت بشكل غير متوقع ».

وأشار أيضا إلى أن المتدخلين سعوا، من خلال هذا اللقاء، إلى الخروج من أنماط للفكر التقليدية وفتح فضاء جديد للتفكير، على اعتبار أن الوضع ليس بسيطا، مشددا على أهمية التفكير في المغرب من منظور ثقافي، في وقت “يبدو فيه الأفق السياسي مسدودا ».

وذكر جبريل، بأن العديد من المفكرين توقفوا مطولا عند هذه المسألة، من بينهم عبد الله العروي، عبد الكبير الخطيبي، وعبد الوهاب المدب، مبرزا أن هذه المائدة المستديرة جاءت بمثابة دعوة للتفكير والدراسة والبحث بعيدا عن الخطابات المكرورة.

وفرض المعرض المغاربي للكتاب “آداب مغاربية”، منذ انطلاقه نفسه كموعد أدبي وفكري لا محيد عنه، يحمل نفسا متوسطيا ومغاربيا، حيث تتقاطع الأصوات وتتلاقى الأفكار وتنفتح المخيلات.

ويضع المعرض (7 – 12 أكتوبر)، باختياره هذه السنة لموضوع « أن نقيم في العالم ونكتبه »، الأدب في صلب الأسئلة الراهنة، لأن الإقامة في العالم اليوم تعني مواجهة تحولات كبرى مناخية، وسياسية، وتكنولوجية وهوياتية، أما كتابته فتمثل محاولة للإجابة عنها دون التخلي عن جماليات اللغة وعمق الفكر وتعدد الرؤى.

Source : azertag.az

Salon Maghrébin du Livre à Oujda: “La poésie à l’ère du numérique” au centre des débats

Oujda – “La poésie à l’ère du numérique” était le thème central d’un panel organisé, mercredi à Oujda, dans le cadre du Salon Maghrébin du Livre maghrébin, et au cours duquel l’accent a été mis sur l’impact des outils numériques sur la refondation du rapport de la poésie à l’écriture et à la réception.

Les participants ont discuté de la manière dont les plateformes numériques ont ouvert un large éventail de possibilités à la poésie pour se diffuser, circuler et toucher de nouveaux lecteurs, lui offrant des opportunités de renouvellement et d’ouverture sur des horizons plus vastes.

Ils se sont attardés, dans ce sens, sur les défis que ces médias posent à la profondeur artistique de la poésie et comment ils peuvent parfois la réduire à des textes faciles à consommer, perdant ainsi sa spécificité esthétique.

Notant que les transformations numériques ont contraint les poètes à inventer de nouveaux modes d’expression, tirant profit de l’interaction directe avec le destinataire et des possibilités offertes par l’image, le son et les technologies visuelles, les intervenants ont insisté sur le fait que le principal défi consiste à exploiter ces outils de manière créative qui préserve la place de la poésie en tant que genre littéraire indépendant, tout en renforçant le rôle de la critique et des approches esthétiques pour accompagner cette transformation, afin que la poésie demeure, à l’ère du numérique, un pont vivant pour exprimer les préoccupations humaines et favoriser la quête de sens.

Dans ce contexte, l’écrivaine bahreïnienne Jumana Al-Qassab a expliqué que la numérisation, avec ses transformations dans la conscience de l’homme contemporain, stimule la recherche de nouveaux sens, issus non seulement de la métaphore, mais aussi du quotidien et de l’ordinaire, devenus une matière poétique propice à la créativité.

L’écrivaine bahreïnienne a souligné que la digitalisation a redonné à la poésie son lustre d’antan, lorsqu’elle reposait sur la récitation orale directe et la réception, notant qu’elle a permis aux poètes d’accéder à un public plus large, ce qui soulève des questions fondamentales sur la nature de la réception à l’ère du numérique.

De son côté, le poète marocain Abderrahmane Bouali a fait remarquer que la digitalisation est devenue la variable la plus importante affectant la poésie et la créativité poétique de nos jours, après avoir été prisonnière des idéologies au cours des dernières décennies.

M. Bouali a précisé que le numérique a créé de nouveaux contextes de réception, où le lecteur n’est plus celui qui tourne les pages d’un livre, mais un public interagissant via des écrans et des outils numériques, ce qui nécessite de repenser les méthodes d’écriture et les mécanismes de production de sens.

Il a ajouté que la transformation numérique a fait évoluer la nature même de la lecture : le destinataire étant désormais attiré par des textes courts qui interagissent avec l’image et le son, permettant ainsi à la poésie de retrouver une partie de son caractère oral, mais l’a également exposée au risque d’une consommation rapide et à la perte de son essence artistique.

Il a relevé, dans son intervention, que le véritable défi réside dans la transformation du numérique en levier de créativité, et ce en l’utilisant pour élargir les espaces de diffusion, tout en préservant l’essence de l’expérience poétique, estimant que cette évolution requiert de nouvelles approches critiques capables de comprendre le rapport de la poésie à l’ère du numérique et de déconstruire ses enjeux esthétiques et culturels.

Les autres interventions ont abordé l’impact du numérique sur les poètes et la poésie, en termes d’écriture et de réception, soulignant que les outils numériques sont devenus partie intégrante du paysage culturel actuel.

Elles ont également convenu que la présence sur les plateformes numériques n’est plus un luxe, mais une nécessité, permettant aux poètes de toucher un public plus large et d’interagir avec de nouveaux destinataires, compte tenu des transformations qui ont modifié les habitudes de lecture et les modes de consommation des textes littéraires.

Placée sous le thème “Habiter, écrire le monde”, la 5e édition du Salon Maghrébin du Livre se tient, du 7 au 12 octobre, avec la participation d’une pléiade d’écrivains, de chercheurs, de romanciers, de philosophes et d’artistes du Maroc et de plusieurs autres pays.

Grâce à une programmation riche et diversifiée, le Salon s’est affirmé comme une véritable plateforme de réflexion et de créativité, s’imposant comme un rendez-vous incontournable du paysage culturel national et euro-méditerranéen.

Source : mapexpress.ma

Oujda. le Maghreb comme horizon de pensée

La question du Grand Maghreb comme horizon de pensée a été au centre d’une table ronde organisée, mercredi 8 octobre à Oujda, dans le cadre des activités marquant la 5ème édition du Salon Maghrébin du Livre “Lettres du Maghreb”.

Lors de cette rencontre axée sur le thème « Habiter, penser le Maghreb », les intervenants, de différents horizons, ont livré un aperçu général sur l’évolution de l’écriture au Maghreb et sur les interactions réciproques qui s’exercent entre les sociétés, en plus du rapport entre l’histoire et la culture de cet espace partagé. Ils ont également mis l’accent sur le rôle que peuvent jouer la culture, les idées et les créations diverses pour surmonter la situation présente, et sur l’importance des conditions matérielles, sociales et culturelles au sein desquelles se développent les activités littéraires et artistiques.

Pour le journaliste Mohamed Jibril, l’objectif de cette table ronde, qui marque l’ouverture de la cette édition du Salon, est de réfléchir au Maghreb à partir de sa situation actuelle, marquée par la crise et la division. « A l’époque coloniale, le Maghreb représentait un horizon clair et une véritable aspiration, notamment dans le cadre des mouvements de libération nationale dans les trois pays. Malheureusement, les événements ont révélé que l’histoire est bien plus complexe, et que les choses ont évolué de manière inattendue », a-t-il déclaré.

Aujourd’hui, les intervenants à cette table ronde ont cherché à sortir des schémas traditionnels de pensée et à ouvrir un nouvel espace de réflexion, car la situation est loin d’être simple, a expliqué M. Jibril, tout en soulignant l’importance de penser le Maghreb à partir d’une perspective culturelle, puisque « l’horizon politique semble actuellement bloqué ». Rappelant que de nombreux penseurs ont beaucoup réfléchi à cette question, tels que Abdellah Laroui, Abdelkébir Khatibi et Abdelwahab Meddeb, il a expliqué que cette table ronde se veut un appel à la pensée, à l’étude et aux recherches, tout en sortant des discours répétitifs.

Depuis sa création, le Salon Maghrébin du Livre « Lettres du Maghreb » s’est imposé comme un rendez-vous littéraire et intellectuel incontournable, porteur d’un souffle méditerranéen et maghrébin, où les voix s’entrelacent, les pensées se croisent et les imaginaires s’ouvrent.

En choisissant cette année le thème « Habiter, écrire le monde », le Salon (7-12 octobre) place la littérature au cœur des interrogations contemporaines, car habiter le monde, aujourd’hui, c’est affronter ses bouleversements : climatiques, politiques, technologiques, identitaires. Et l’écrire, c’est tenter d’y répondre sans renoncer à la beauté du verbe, à la profondeur de la réflexion, à la pluralité des regards.

Source : lecourrierdelatlas.com

وجدة تحتضن الدورة الخامسة للمعرض المغاربي للكتاب “آداب مغاربية” تحت شعار “ أن نقيم في العالم ونكتبه

محمد أمين الفزازي

انطلقت، مساء الثلاثاء بمدينة وجدة، فعاليات الدورة الخامسة للمعرض المغاربي للكتاب “آداب مغاربية”، المنظمة تحت الرعاية السامية لصاحب الجلالة الملك محمد السادس، خلال الفترة الممتدة من 7 إلى 12 أكتوبر الجاري، تحت شعار “أن نقيم في العالم ونكتبه”.

وتأتي هذه التظاهرة الثقافية الكبرى بمبادرة من وكالة تنمية جهة الشرق، بشراكة مع وزارة الشباب والثقافة والتواصل، وولاية جهة الشرق، ومجلس الجهة، وجامعة محمد الأول بوجدة، وعدد من المؤسسات العمومية، بحضور شخصيات وازنة من عالم الفكر والثقافة والإعلام، إلى جانب والي جهة الشرق عامل عمالة وجدة-أنجاد السيد خطيب الهبيل ومسؤولين ومنتخبين.

وفي كلمة له خلال حفل الافتتاح، أبرز رئيس المعرض محمد امباركي دلالة شعار هذه الدورة، الذي يعكس الانفتاح على الفضاء الكوني الواسع، ويدعو إلى التفكير خارج الحدود الجغرافية والثقافية، وإلى تجديد النظر في نماذج التنمية وقضايا العدالة الاجتماعية والطبيعة.

وأكد امباركي أن الشباب يشكل محوراً أساسياً في التفكير بالمستقبل، مذكراً بأنهم واجهوا تحديات كبيرة لكنهم يمتلكون طاقات خلاقة وقدرات إبداعية تؤهلهم لصنع الغد بثقة. كما شدّد على أن الكتابة تظل فعلاً إنسانياً عميقاً يمنح القدرة على تجاوز الراهن والانفتاح على آفاق جديدة، فهي أداة للإبداع والمقاومة وإعادة البناء.

وأوضح أن المعرض، منذ انطلاقه، أصبح منصة مغاربية للحوار والتفاعل الفكري، حيث تلتقي فيه الكلمات والأفكار وتتقاطع فيه الرؤى الثقافية المتعددة.

وشهد حفل الافتتاح لحظات فنية وشعرية راقية، أبدع فيها فنانون وشعراء من المغرب وإفريقيا، في أجواء احتفالية كرّست مكانة الكلمة والإبداع.

وتعرف هذه الدورة مشاركة أزيد من 150 مفكراً وكاتباً وفناناً من دول عربية وإفريقية وأوروبية، إلى جانب 26 دار نشر مغربية وأجنبية، و17 مؤسسة وطنية وجهوية، موزعين على فضاء يمتد على أكثر من 4000 متر مربع يضم أروقة للناشرين والمؤسسات العمومية، وفضاءات مخصصة للشباب والأطفال، ومقهى أدبي لتوقيع الإصدارات الجديدة، إضافة إلى قاعات للندوات والنقاشات الفكرية.

كما يحتضن المعرض ورشات تفاعلية وأنشطة فنية موجهة للأطفال والشباب، مع برمجة خاصة داخل المؤسسات الجامعية والثانوية والسجنية، تأكيداً على أن الثقافة حق للجميع وجسر نحو الأمل والمعرفة. ويستضيف رواق المغرب العربي معرضاً تشكيلياً لفناني جهة الشرق وطلبة مدرسة الفنون الجميلة بوجدة، حيث يلتقي اللون بالكلمة في حوار إبداعي متكامل.

ويواصل المعرض المغاربي للكتاب “آداب مغاربية” ترسيخ مكانته كموعد ثقافي سنوي بارز، ومنصة للحوار والتلاقي بين ضفتي المتوسط، مساهماً في تعزيز إشعاع مدينة وجدة كعاصمة للكتاب والقراءة، وترسيخ الدور الريادي للمغرب في الفضاءين المغاربي والأورو–متوسطي

Source : nador50.com

Salon Maghrébin du Livre à Oujda: L’écriture romanesque arabe en débat

Les transformations de l’écriture romanesque arabe et les défis esthétiques et intellectuels qu’elles engendrent pour aborder les questions humaines et sociétales, ont été au centre d’une rencontre organisée, mercredi à Oujda, dans le cadre de la 5ème édition du Salon Maghrébin du Livre “Lettres du Maghreb”.

Les panélistes ont souligné, à cette occasion, l’importance d’explorer la relation du roman aux nouvelles vagues littéraires et sa capacité à renouveler son langage et ses méthodes dans le contexte actuel marqué par de profondes mutations.

Ils ont mis l’accent, dans ce sens, sur les changements associés au roman et à l’autocritique et ce qu’ils reflètent sur la manière dont le roman aborde les questions humaines.

Dans ce contexte, le poète et romancier Mohamed Achaari a affirmé que le débat récurrent sur la “vague” dans le roman n’est rien d’autre qu’une “impulsion linguistique” pour décrire des évolutions encore limitées et incohérentes dans l’écriture romanesque arabe.

Fort de son expérience en tant que président du jury du Prix Booker 2023, M. Achaari a mis en avant la présence de bons romans, à la hauteur de la littérature mondiale, aux côtés de textes qui manquent de qualité, écrits par des écrivains débutants n’ayant pas encore saisi les priorités de l’écriture romanesque.

Il a ajouté qu’il n’y a que des signes et des débuts, mais ils ne constituent pas une vague au sens propre du terme, soulignant que l’intérêt croissant pour les prix littéraires a créé une dynamique en termes de production et de publications, de qualité variable.

Il a également expliqué qu’il ne voit pas de frontières claires entre les genres littéraires, considérant la littérature comme un espace ouvert à “l’expérimentation et au croisement”, et que l’écriture de la poésie ou des romans est, par essence, une expression de la liberté créative.

De son côté, la romancière tunisienne Amira Ghanim a expliqué que parler de “vague” dans le roman n’a pas forcément un sens positif, ajoutant qu’il s’agit d’”un phénomène qui peut surgir soudainement puis reculer brusquement, sans laisser des transformations fondamentales”.

Mme Ghanim a noté, par ailleurs, qu’elle croit que le roman appartient à la langue dans laquelle il est écrit, considérant qu’un roman écrit en arabe est un roman arabe, tandis qu’un roman écrit en français ou en anglais, même s’il est écrit par des Arabes ou des Maghrébins, appartient à la littérature de cette langue.

La romancière tunisienne a poursuivi que le roman arabe a connu une croissance notable de sa production ces dernières années, attribuant ce phénomène à la facilité de publication et à la prolifération des maisons d’édition dans les pays arabes, mettant également l’accent sur le rôle essentiel des prix littéraires dans la stimulation de l’écriture romanesque.

Elle a aussi estimé que malgré son importance, la littérature actuelle, qu’il s’agisse de romans, de nouvelles ou de réflexions en général, a encore peu d’impact réel, et ce en raison de la faiblesse de l’acte de lecture dans le monde arabe, affirmant que le développement de ce public est une condition préalable à l’expansion de l’influence du roman et au renforcement de sa présence dans la société.

Placée sous le thème “Habiter, écrire le monde”, la 5e édition du Salon Maghrébin du Livre connaît la participation d’une pléiade d’écrivains, de chercheurs, de romanciers, de philosophes, d’artistes et de poètes de plusieurs pays.

Grâce à une programmation riche et diversifiée, le Salon s’est affirmé comme une véritable plateforme de réflexion et de créativité, s’imposant comme un rendez-vous incontournable du paysage culturel national et euro-méditerranéen.

Source : maroc24.com

المعرض المغاربي للكتاب بوجدة.. تسليط الضوء على المغرب الكبير كأفق للتفكير

وجدة – شكل موضوع “المغرب الكبير كأفق للتفكير”، محور مائدة مستديرة نظمت، اليوم الأربعاء بوجدة، في إطار فعاليات الدورة الخامسة للمعرض المغاربي للكتاب “آداب مغاربية”.

وعرف هذا اللقاء مداخلات لمشاركين من مشارب مختلفة، قدموا خلالها قراءة عامة لمسار الكتابة في المنطقة المغاربية، وللتفاعلات المتبادلة بين المجتمعات، فضلا عن العلاقة بين التاريخ والثقافة داخل هذا الفضاء المشترك.

كما أكد المتدخلون على الدور الذي يمكن أن تضطلع به الثقافة والأفكار والإبداعات المتنوعة في تجاوز الوضع الراهن، مبرزين أهمية الشروط المادية والاجتماعية والثقافية التي تحتضن الأنشطة الأدبية والفنية.

وفي هذا السياق، ركز الباحث في العلوم الاجتماعية، محمد الصغير جنجار، في مداخلته على الإنتاج الفكري في العلوم الإنسانية والاجتماعية بالمنطقة المغاربية، مبرزا أن الأمر يتعلق بمحاولة لرصد مسارات القضايا والإشكاليات والاتجاهات التي حكمت هذه البحوث ضمن أفق مغاربي.

وأوضح الباحث، في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء، أنه خلال سنوات الستينيات والسبعينيات كان الباحثون المغاربيون، سواء في الجزائر أو تونس أو المغرب، يولون اهتماما واضحا للأفق المغاربي الواسع، وذلك بالنظر إلى أنهم كانوا آنذاك حديثي العهد بمعركة الاستقلال، ويتقاسمون حلما مشتركا يتمثل في بناء مغرب كبير.

وأضاف أن هذه الطموحات انعكست في أعمالهم الفكرية، التي جاءت ضمن منطق تفكير جماعي، مستشهدا، في هذا الصدد، بصدور كتاب عبد الله العروي “تاريخ المغرب” سنة 1970، والذي غطى مختلف مكونات المنطقة وحظي بإشادة واسعة في البلدان المغاربية.

كما أشار إلى أنه ابتداء من أواخر السبعينيات، ومع بروز الدولة الوطنية في كل بلد مغاربي، تحول الاهتمام نحو القضايا المحلية، مسجلا بداية هيمنة مواضيع من قبيل التاريخ المحلي، والسوسيولوجيا المحلية والرهانات الاجتماعية الخاصة بكل بلد.

وقال جنجار “حتى عندما كان الباحثون يتناولون موضوعات عرضانية مثل الهجرة أو الشباب، كانوا يعالجونها من مقاربة محلية محضة، وأعتقد أن هذا الانزياح نحو المحلي أسهم في تراجع فكرة المغرب الكبير كأفق للتفكير لدى الباحثين في العلوم الإنسانية والاجتماعية”.

من جانبه، اعتبر الإعلامي محمد جبريل، أن الهدف من هذه المائدة المستديرة، التي تزامنت مع افتتاح هذه الدورة من المعرض المغاربي للكتاب، هو التفكير في المغرب انطلاقا من وضعه الراهن الموسوم بالأزمة والانقسام.

وأضاف جبريل أنه “في الحقبة الاستعمارية، كان المغرب الكبير يمثل أفقا واضحا وتطلعا حقيقيا، خاصة في إطار حركات التحرير الوطني بالبلدان الثلاثة. لكن الأحداث أظهرت أن التاريخ أعقد بكثير، وأن الأمور تطورت بشكل غير متوقع”.

وأشار أيضا إلى أن المتدخلين سعوا، من خلال هذا اللقاء، إلى الخروج من أنماط للفكر التقليدية وفتح فضاء جديد للتفكير، على اعتبار أن الوضع ليس بسيطا، مشددا على أهمية التفكير في المغرب من منظور ثقافي، في وقت “يبدو فيه الأفق السياسي مسدودا”.

وذكر جبريل، بأن العديد من المفكرين توقفوا مطولا عند هذه المسألة، من بينهم عبد الله العروي، عبد الكبير الخطيبي، وعبد الوهاب المدب، مبرزا أن هذه المائدة المستديرة جاءت بمثابة دعوة للتفكير والدراسة والبحث بعيدا عن الخطابات المكرورة.

وفرض المعرض المغاربي للكتاب “آداب مغاربية”، منذ انطلاقه نفسه كموعد أدبي وفكري لا محيد عنه، يحمل نفسا متوسطيا ومغاربيا، حيث تتقاطع الأصوات وتتلاقى الأفكار وتنفتح المخيلات.

ويضع المعرض (7 – 12 أكتوبر)، باختياره هذه السنة لموضوع “أن نقيم في العالم ونكتبه”، الأدب في صلب الأسئلة الراهنة، لأن الإقامة في العالم اليوم تعني مواجهة تحولات كبرى مناخية، وسياسية، وتكنولوجية وهوياتية، أما كتابته فتمثل محاولة للإجابة عنها دون التخلي عن جماليات اللغة وعمق الفكر وتعدد الرؤى.

Source : mapexpress.ma

Salon Maghrébin du Livre à Oujda: L’écriture romanesque arabe en débat

Oujda – Les transformations de l’écriture romanesque arabe et les défis esthétiques et intellectuels qu’elles engendrent pour aborder les questions humaines et sociétales, ont été au centre d’une rencontre organisée, mercredi à Oujda, dans le cadre de la 5ème édition du Salon Maghrébin du Livre “Lettres du Maghreb”.

Les panélistes ont souligné, à cette occasion, l’importance d’explorer la relation du roman aux nouvelles vagues littéraires et sa capacité à renouveler son langage et ses méthodes dans le contexte actuel marqué par de profondes mutations.

Ils ont mis l’accent, dans ce sens, sur les changements associés au roman et à l’autocritique et ce qu’ils reflètent sur la manière dont le roman aborde les questions humaines.

Dans ce contexte, le poète et romancier Mohamed Achaari a affirmé que le débat récurrent sur la “vague” dans le roman n’est rien d’autre qu’une “impulsion linguistique” pour décrire des évolutions encore limitées et incohérentes dans l’écriture romanesque arabe.

Fort de son expérience en tant que président du jury du Prix Booker 2023, M. Achaari a mis en avant la présence de bons romans, à la hauteur de la littérature mondiale, aux côtés de textes qui manquent de qualité, écrits par des écrivains débutants n’ayant pas encore saisi les priorités de l’écriture romanesque.

Il a ajouté qu’il n’y a que des signes et des débuts, mais ils ne constituent pas une vague au sens propre du terme, soulignant que l’intérêt croissant pour les prix littéraires a créé une dynamique en termes de production et de publications, de qualité variable.

Il a également expliqué qu’il ne voit pas de frontières claires entre les genres littéraires, considérant la littérature comme un espace ouvert à “l’expérimentation et au croisement”, et que l’écriture de la poésie ou des romans est, par essence, une expression de la liberté créative.

De son côté, la romancière tunisienne Amira Ghanim a expliqué que parler de “vague” dans le roman n’a pas forcément un sens positif, ajoutant qu’il s’agit d’”un phénomène qui peut surgir soudainement puis reculer brusquement, sans laisser des transformations fondamentales”.

Mme Ghanim a noté, par ailleurs, qu’elle croit que le roman appartient à la langue dans laquelle il est écrit, considérant qu’un roman écrit en arabe est un roman arabe, tandis qu’un roman écrit en français ou en anglais, même s’il est écrit par des Arabes ou des Maghrébins, appartient à la littérature de cette langue.

La romancière tunisienne a poursuivi que le roman arabe a connu une croissance notable de sa production ces dernières années, attribuant ce phénomène à la facilité de publication et à la prolifération des maisons d’édition dans les pays arabes, mettant également l’accent sur le rôle essentiel des prix littéraires dans la stimulation de l’écriture romanesque.

Elle a aussi estimé que malgré son importance, la littérature actuelle, qu’il s’agisse de romans, de nouvelles ou de réflexions en général, a encore peu d’impact réel, et ce en raison de la faiblesse de l’acte de lecture dans le monde arabe, affirmant que le développement de ce public est une condition préalable à l’expansion de l’influence du roman et au renforcement de sa présence dans la société.

Placée sous le thème “Habiter, écrire le monde”, la 5e édition du Salon Maghrébin du Livre connaît la participation d’une pléiade d’écrivains, de chercheurs, de romanciers, de philosophes, d’artistes et de poètes de plusieurs pays.

Grâce à une programmation riche et diversifiée, le Salon s’est affirmé comme une véritable plateforme de réflexion et de créativité, s’imposant comme un rendez-vous incontournable du paysage culturel national et euro-méditerranéen.

Source : mapexpress.ma

Ouverture à Oujda du 5e Salon maghrébin du livre « Lettres du Maghreb »

Oujda – La 5ème édition du Salon maghrébin du livre « Lettres du Maghreb », organisée par l’Agence de Développement de l’Oriental, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, s’est ouverte, mardi soir à Oujda, sous le thème « Habiter, écrire le monde ».
La cérémonie d’ouverture de cet événement culturel, organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, en partenariat avec la Wilaya de la région de l’Oriental, le Conseil de la région, l’Université Mohammed Premier et d’autres institution publiques, s’est déroulée en présence du wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Khatib El Hebil, d’élus, de responsables et de personnalités de divers horizons.

Intervenant à cette occasion, le wali a souligné que ce Salon, depuis sa première édition, s’est imposé comme un rendez-vous culturel incontournable, créant un espace fécond de dialogue et de réflexion entre écrivains, penseurs et chercheurs, notant qu’au sein de cet espace les chemins intellectuels se croisent et les expériences humaines interagissent, pour enrichir le débat sur les questions de mémoire, d’identité et de perspectives de coexistence.

Mettant en avant le rôle central joué par la culture dans le soutien de l’économie locale et le renforcement du rayonnement culturel des territoires, il a relevé que la région de l’Oriental, grâce à sa diversité culturelle et son patrimoine artistique, a démontré sa capacité à transformer la culture en un espace d’interaction et d’ouverture, et en un outil efficace pour enclencher une dynamique intégrée.

M. El Hebil a également fait remarquer que dans un contexte de profondes mutations, la culture n’est plus un élément secondaire, mais s’impose comme un véritable moteur de développement économique et social, ainsi qu’un vaste champ de création d’emplois, notamment pour les jeunes, soulignant, à cet égard, le rôle de la littérature et de l’écriture dans l’accompagnement de ces transformations à l’ère de la révolution numérique et de l’intelligence artificielle, et leur mise au service des valeurs humaines et de la préservation de la mémoire collective.

Pour sa part, le président du Salon, Mohamed Mbarki, a mis l’accent sur l’importance du thème de cette édition, qui exprime l’appartenance à un espace mondial plus vaste et reflète la volonté de penser au-delà de « nos frontières géographiques et culturelles » et l’appel à l’ouverture et au rejet de l’isolement, ajoutant qu’il invite aussi à repenser les modèles de développement et les questions de nature et de justice sociale, qui sont « au cœur de nos choix ».

« Quand on parle de l’avenir, il faut aussi parler de la jeunesse, qui était un thème central du premier Salon du Livre Maghrébin », a-t-il fait savoir, considérant que la jeunesse d’aujourd’hui fait face à des défis importants, mais qu’elle possède en même temps une énergie formidable et une grande capacité d’innovation et de créativité.

M. Mbarki a, par ailleurs, affirmé que l’écriture revêt une importance particulière, car les penseurs, les artistes et les poètes offrent une perspective différente qui aide à transcender l’instant présent et s’ouvrir sur de nouveaux horizons, soulignant qu’ils « révèlent des blessures cachées, remettent les mots à leur juste place et nous rappellent que l’imagination est un outil de créativité, un phare de résistance et un moyen de reconstruction ».

De son côté, le vice-président du Conseil régional de l’Oriental, Alae Barkaoui, a réitéré l’engagement constant du Conseil en faveur de toutes les initiatives contribuant au développement dans sa dimension globale, y compris le développement culturel, considéré comme un levier essentiel pour bâtir une société ouverte et générer un impact positif sur l’environnement local.

Il a ajouté que ce dynamisme culturel est devenu tangible dans la région, à travers des événements majeurs, qui reflètent tous la vitalité culturelle et artistique d’Oujda et de la région de l’Oriental.

La cérémonie d’ouverture, qui s’est déroulée dans une ambiance festive célébrant le livre et le mot, a été marquée notamment par des performances artistiques de haute facture, suivies de lectures poétiques.

Cette édition, qui se poursuivra jusqu’au 12 octobre, connaît la participation d’une pléiade d’écrivains, de chercheurs, de romanciers, de philosophes, d’artistes et de poètes du Maroc, mais également de pays africains, arabes, européens, ainsi que des États-Unis et du Canada.

Le Salon, qui s’étend sur 4.000 mètres carrés, propose un espace réservé aux maisons d’édition pour la présentation et la commercialisation des livres, un espace institutionnel pour la publication des établissements publics, des espaces dédiés aux jeunes et aux enfants, ainsi qu’un café littéraire permettant aux auteurs de présenter et de signer leurs dernières œuvres.

Aussi, trois salles accueilleront une trentaine de tables rondes, tandis que les stands des exposants seront animés par des débats intellectuels et des rencontres littéraires, témoignant de la pluralité des voix et la richesse des identités et des références culturelles.

Le Salon offre également un programme parallèle incluant des ateliers interactifs destinés aux jeunes et aux enfants, des rencontres artistiques, et des activités organisées au sein d’institutions universitaires, du lycée Omar Ibn Abdelaziz et de l’établissement pénitentiaire local d’Oujda, affirmant ainsi que la culture est un droit universel et un pont vers un horizon plus large.

Source : mapnews.ma

Salon Maghrébin du Livre à Oujda: L’écriture romanesque arabe en débat

Description
Les transformations de l’écriture romanesque arabe et les défis esthétiques et intellectuels qu’elles engendrent pour aborder les questions humaines et sociétales, ont été au centre d une rencontre organisée, mercredi à Oujda, dans le cadre de la 5ème édition du Salon Maghrébin du Livre « Lettres du Maghreb ».

Source : maptv.ma

الثقافة جسـر للتنمية والحوار.. انطلاق الدورة الخامسة للمعرض المغاربي للكتاب بوجدة

زوجال قاسم

انطلقت، مساء الثلاثاء بوجدة، فعاليات الدورة الخامسة للمعرض المغاربي للكتاب “آداب مغاربية”، المنظم تحت الرعاية السامية لصاحب الجلالة الملك محمد السادس، من 7 إلى 12 أكتوبر الجاري، تحت شعار “أن نقيم في العالم ونكتبه”.

ويُعد هذا الحدث الثقافي، الذي تنظمه وكالة تنمية جهة الشرق، بشراكة مع وزارة الشباب والثقافة والتواصل، ومجلس الجهة وجامعة محمد الأول، فضاءً مغاربياً للحوار الفكري والإبداعي، جمع نخبة من الكتاب والمفكرين والفنانين من العالم العربي وأوروبا.

وفي كلمة له بالمناسبة، أكد والي جهة الشرق، خطيب الهبيل، أن المعرض بات منارة ثقافية تعزز إشعاع الجهة وطنياً ودولياً، مبرزا دور الثقافة كرافعة للتنمية الاقتصادية والاجتماعية وفضاء للتفاعل والابتكار في زمن التحولات الرقمية.

من جهته، أبرز رئيس المعرض، محمد امباركي، أن شعار الدورة يعكس إرادة الانفتاح على الفضاء الإنساني المشترك وإعادة التفكير في نماذج التنمية وقيم العدالة والعيش المشترك، مؤكداً أن الأدب يظل أداة للتجديد والإبداع وكشف المعاني العميقة للواقع.

وشهد حفل الافتتاح، لوحات فنية وقراءات شعرية مغربية وإفريقية احتفت بالكلمة والجمال، كما يشارك في هذه الدورة أكثر من 150 مبدعاً و26 دار نشر من داخل المغرب وخارجه، على مساحة تفوق 4000 متر مربع، تضم فضاءات للكتب والندوات والأنشطة الموجهة للشباب والأطفال.

ويواصل المعرض برامجه عبر لقاءات فكرية وفنية تمتد إلى الجامعة والمؤسسات التعليمية والسجنية، تأكيداً لكون الثقافة حقاً مشتركاً وجسراً نحو مجتمع المعرفة.

Source : i3lamtv.com