La solidarité populaire est légendaire chez les Marocains. Dans l’Oriental elle prend différentes formes: construction de maisons de vieillesse, orphelinat, foyers pour mères célibataires, centres d’hébergement pour les sans-abris, centres d’hémodialyse pour les insuffisances rénales, etc. Des actions citoyennes de charité, mais parfois exploitées à des fins électorales, avec des «bienfaiteurs de circonstance» qui filment leurs actions. Ce qui est de plus en plus décrié.
Pour combattre l’exploitation d’une noble cause à des fins politiciennes, les autorités locales procèdent à des ajustements via la mise en place de listes précises pour les démunis. Au lieu de procéder à des distributions en fanfare. Les bénéficiaires (au total 28.000) reçoivent discrètement des tickets qui leur permettent de se procurer leurs parts de denrée alimentaire directement chez des fournisseurs certifiés.
Des dizaines de commerces ont été choisis au niveau des dix-huit quartiers de la ville pour assurer le bon déroulement de l’opération de distribution des paniers de solidarité. Chaque panier est constitué d’un sac de farine de 25 kg, une bouteille d’huile de table 5 litres, 2 boîtes de lingots à sucre, 2 boîtes de thé de 200 g, 1 kg de riz, 1kg de lentilles extra, 1 kg de pois-chiche, 2 paquets de vermicelle, 2 paquets de couscous , 1 paquet de café (200g), 6 boîtes de lait, boîte de confiture, 1 paquet de levure sèche (125 g), 1 bouteille de 5 litres eau de javel, 1 paquet de savon en poudre et 2 morceaux de savon. La valeur estimative de chaque panier gravite autour de 350 DH avec une marge bénéficiaire de 15 DH pour le commerçant distributeur.
En parallèle à cette opération baptisée «Ihssane», pour laquelle 13 millions de DH ont été débloqués la Wilaya de l’Oriental, via l’INDH, procèdera à la distribution des boîtes de lait nutritif, couches pour bébés, et médicaments pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile. Reste à préciser que des groupes de jeunes bénévoles sont également engagés dans les actions de distribution d’aides alimentaires fournies par des bienfaiteurs qui préfèrent l’anonymat.
Source : L'Economiste